17 Juin 2023
Pourquoi un tel poids des catholiques intégristes pro vie dans les discussions de la République?
Macron discute avec le pape et les évêques... les parlementaires avec les catholiques intégristes sur des idées qu'on leur connait depuis très longtemps : opposition à toute mort volontaire (sauf pour les soldats qui courent à leur perte) qui serait une offense à leur Dieu et vaudrait à ceux qui la pratiquent l'enfer éternel... inutile de leur demander leur avis sur une future loi qui va les contrarier, on en est certain: Alliance Vita est connue pour son engagement dans le « mouvement pro-vie »
les parlementaires font semblant de communiquer avec des personnalités des deux bords bien connues depuis longtemps pour leurs campagnes pour ou contre le droit à mourir selon son choix et d'y être aidé par la médecine? .... que d'hypocrisie...
l'avis des catholiques pro-vie est connu depuis des dizaines d'années, contre le droit à l'avortement, contre le droit de mourir en paix selon ses voeux, contre l'homosexualité, inutile de les convoquer pour savoir ce qu'ils pensent!
ils ont beaucoup d'argent pour diffuser leurs idées: ils ont démarré après la Convention Citoyenne une grande campagne TV et métro parisien avec la SFAP ! sans parler de leurs conférences, tribunes dans les journaux, formations aux soins palliatifs déformés par leur pensée, et même une grande campagne pour demander des dons : ils investissent des fortunes dans la lutte contre la liberté de penser autrement qu'eux...
l'avis de l'admd est connu également depuis 40 ans d'existence... : donner aux usagers de la santé le droit de disposer d'eux mêmes : droit au refus de traitements et soins proposés, droit de choisir le lieu de sa fin de vie: pas d'obligation de rester à l'hôpital, on ne le dit pas assez... et d'être aidé.e.s pour mourir s'ils le demandent alors qu'ils sont déjà en voie de mourir et qu'ils souffrent moralement et peut-être physiquement de se regarder mourir à petit feu... L'admd ne s'inquiète pas particulièrement des sédations terminales refusées parce que "c'est trop tôt"... le malade n'a pas assez souffert? ... elle axe depuis longtemps son action sur un minimum de droits, pessimiste par avance... Elle a fait des efforts depuis 2005 pour que les usagers écrivent leurs directives anticipées et nomment officiellement leur personne de confiance, ce qui est indispensable si on veut que nos volontés soient suivies!
on déplore le peu de français qui les ont écrites : mais le système de santé n'a rien fait pour y aider et simplement faire connaitre ce droit acquis en 2005... :
les médecins devraient en parler à leurs clients, ils ne le font pas en général, peur de déranger en parlant de la mort, pourtant certaine pour tout le monde?
un progrès dans les hôpitaux et les ehpad qui les demandent de plus en plus souvent,
mais personne ne se charge de discuter avec la personne pour l'aide à une rédaction personnalisée, dès 18 ans , et
le fait que la loi n'oblige pas les médecins à les suivre n'encourage pas à les écrire... :
on sait que : si vous avez demandé à ne pas être réanimé, c'est la première chose que feront pompiers et médecins, qui en ont reçu l'ordre avant de lire vos directives...
on sait que : si un médecin trouve vos directives inappropriées (pas de critères dans la loi sur ce terme) il a le droit de refuser de les suivre...
Pour le Choix (et Ultime Liberté) il faut demander plus de droits dans la loi de santé future, même si on sait que la timidité ou la peur ou l'influence des opposants, religieux surtout ? empêchera probablement le gouvernement de prendre des mesures normales de compassion pour ceux qui seront toujours contraints de souffrir longtemps avant de mourir...
les soins palliatifs ne font pas de miracles, malgré leurs dires :
ils sont trop exclusivement pensés comme service de soins hospitaliers spécifiques, avant la mort prévue (la sécurité sociale prévoit un mois maximum dans ces services)
soumis trop souvent au dogme pro-vie de la SFAP association privée à direction très catholique;
et non pas comme cela devrait être, comme la base de toute médecine : le premier devoir de tout médecin est de soulager au mieux les souffrances du patient, sachant que les guérisons sont aléatoires, que vivre avec une maladie chronique peut être très éprouvant, surtout quand la maladie s'aggrave avec le temps...
Alors que la loi qui permettra peut-être demain le droit à l'aide à mourir selon son choix, avec aide médicale, sur la demande du patient (claire et réitérée, écrite dans ses directives) qui veut la mort délivrance de ses souffrances :
n'obligera personne à demander cette aide médicale!
(l'intention de mourir est celle du patient et de nul autre, la mort vient des maladies et handicaps subis incurables et pas de la volonté d'un médecin)
UN DROIT N EST PAS UNE OBLIGATION