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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

lettre aux 6 députés qui ont écrit un manifeste contre le changement de la loi de santé prévu

6 députés « 5 hommes, 1 femme » (sur 577 soit environ 1% du Parlement... )

certes de bords différents...

plaident contre l'aide active à mourir prévue dans la prochaine loi de santé 

sous couvert d'humanité

Ils ont écrit un manifeste : «Nous devons prendre à bras-le-corps l’amélioration de la fin de vie de la majorité de nos concitoyens »

Ils expriment en réalité leur opposition totale au changement de la loi de santé pour la liberté de choix de chaque citoyen.ne.

Ils sont opposés à l'aide active à mourir, et plaident pour la seule solution de services spécialisés de soins palliatifs,

alors qu'on manque de médecins et de lits d'hôpitaux donc que augmenter ces services sera très compliqué

alors que depuis 1986 circulaire Laroque apparemment oubliée de tous,

TOUS les médecins doivent pratiquer les « soins palliatifs » tout au long de la vie et pas seulement à sa fin :

un mot savant pour parler des traitements antidouleurs et un peu de psychologie pour accompagner moralement le malade et ses proches... pas si compliqué...

La mort touche tout le monde, elle n'a pas à devenir une spécialité...

Merci de leur écrire votre désaccord !

adresse postale commune : Assemblée nationale, 126 Rue de l'Université, 75355 Paris 07 SP

 

Ma réponse à ces députés

 

Madame, Messieurs,

SI VOUS VOULEZ AMÉLIORER LA VIE DES FRANÇAIS, REFLECHISSEZ :

LA SANTÉ NE VIENT PAS DE LA MÉDECINE

ELLE VIENT DES CONDITIONS ENVIRONNEMENTALES DE LA VIE DE CHACUN.E ET DE SON HÉRITAGE GÉNÉTIQUE.

L'héritage génétique, on n'y peut pas grand chose. Mais les conditions de vie, on peut les améliorer.

FAITES QUE TOUS PUISSENT AVOIR DE QUOI MANGER, SE LOGER DÉCEMMENT, ET SE PROTÉGER DES ALÉAS CLIMATIQUES.

TRAVAILLEZ POUR QUE TOUS PUISSENT BÉNÉFICIER DU MINIMUM VITAL qui supprimera toutes les aides diverses trop compliquées à obtenir (tout se fait par internet) pour nombre de personnes et de plus qui engendrent certains abus, faute de coordination entre les services divers

TRAVAILLEZ POUR QUE TOUS PUISSENT AVOIR UN TRAVAIL RÉMUNÉRÉ CORRECTEMENT.

TRAVAILLEZ CONTRE LA HAINE ET POUR LE RESPECT DE TOUS :

plus d'amour et de solidarité entre les citoyens venant d'ici ou d'ailleurs. Ca commence à l'école...

ET

IL FAUT AUGMENTER TRÈS NETTEMENT LE NOMBRE DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET ÉTUDIANTS INFIRMIERS.

Les jeunes ne veulent plus travailler 70h par semaine comme nos vieux médecins de campagne ils veulent un métier, pas un sacerdoce.

Il faut donc 2 médecins où autrefois 1 seul suffisait. On ne l'a pas anticipé...

Pourquoi ne pas recréer ces dispensaires d'autrefois avec des généralistes fonctionnaires ?

J'en ai longtemps bénéficié à Paris dans mon enfance et c'était très bien.

Le fait d'avoir abandonné la médecine de ville au privé est une catastrophe pour les citoyens.

LA MÉDECINE NE FAIT QUE CORRIGER LES ERREURS ET ACCIDENTS DE LA VIE.

Notre médecine s'est dirigée depuis les années 1980 vers la vie à n'importe quel prix, survie parfois bonne mais aussi parfois épouvantable tant pour le malade que pour ses proches , et qui coûte très cher sans améliorer la qualité du reste de vie, au contraire...

avec l'explosion des machines à vivre et des greffes devenues possibles grâce au changement de définition de la mort : ce n'était plus l'arrêt du cœur mais la mort cérébrale, pour permettre les greffes grâce aux survies artificielles

Cela permet aussi des expérimentations le plus souvent masquées :

on demande à la personne si elle accepte un nouveau traitement qui - peut-être - fera quelque effet ? Pas sûr mais effets secondaires tus en général : c'est nouveau on les connaît mal...

Quel mourant ira se plaindre ? Qui refusera un traitement peut-être miraculeux ?

DEMANDEZ

QUE LES ÉTUDES DE MÉDECINE S'INTÉRESSENT D'ABORD À LA PERSONNE

notre médecine doit cesser de soigner un organe ou une maladie sans s'occuper de la personne , comme des robots : actuellement elle travaille dans ce sens technocrate :

un symptôme, une analyse ou une radio..., un médicament ou une opération

oui les ordinateurs peuvent remplacer les médecins... plus aucune humanité !

QU ELLES INTEGRENT LES SOINS PALLIATIFS COMME CELA EST OBLIGATOIRE DEPUIS LA CIRCULAIRE LAROQUE 1986 (et jamais effectué) :

SOULAGER LES SOUFFRANCES MORALES ET PHYSIQUES C EST LA BASE DE TOUTE MEDECINE.

Vous dites : « deux tiers des soignants se sont réunis pour signifier dans un long

document de réflexion que "provoquer la mort" ne pouvait pas être considéré comme un soin. »

D'ABORD le vocabulaire n'est pas juste :

L'AIDE À MOURIR NE CONSISTE PAS À « PROVOQUER » LA MORT

MAIS À L'ACCOMPAGNER POUR MOINS DE SOUFFRANCES AVANT DE MOURIR,

soit avec des sédations partielles ou totales qu'on devrait pouvoir faire sur la demande du patient bien avant les tout derniers jours d'agonie, comme c'est le cas actuellement, où la mort vient dans le sommeil en 3 jours maximum

soit avec une aide active pour mourir pour ceux qui préfèrent la mort programmée avec leurs proches et un médecin compatissant.

Sous une forme ou une autre, l'aide à mourir est un accompagnement de la personne vers une mort qui vient de son état de santé et de rien d'autre.

C'est bien le dernier soin que peut donner le médecin.

ENSUITE

Seulement 2/3 des soignants de soins palliatifs institués , majoritairement ceux de la SFAP association pro-vie ( les services de SP ne soignent que 13% des mourants et ne sont pas tous pro-vie, heureusement ! ) dont c'est le gagne-pain... l'or gris rapporte des fortunes !

qui ne rencontrent jamais les 87% des malades qui se meurent lentement avec des souffrances parfois intolérables, en dehors des services de soins palliatifs qui se veulent les maîtres de la vie et de la mort... très dangereux...

et d'autres pro-vie nombreux en grande majorité religieux, qui hurlent leur opposition à tout changement de loi

77 % des réanimateurs attendent avec impatience la nouvelle loi de liberté : la mort qui arrive souvent dans leur service ne vient pas d'eux mais des suites de maladie ou d'accident.

Mais ils sont coincés entre la peur de procès parce que le malade est mort et que la famille dit que c'est de leur faute et la nécessité de ne pas faire d'obstination déraisonnable interdite par la loi à juste titre... Le Dr Bonnemaison y a perdu son travail , rayé par cet Ordre des médecins tout puissant et rétrograde malgré l'acquittement par la Justice...

55% des généralistes sont pour que la loi laisse enfin chacun décider de son sort.

VOUS PARLEZ DE TROIS CONVICTIONS : je ne les ai pas trouvées... : ce que j'ai compris :

Vous êtes fier de la législation actuelle: la question n'est pas là : VOUS AVEZ TORT,

elle crée de nombreuses dérives

elle crée des souffrances tout aussi nombreuses , avec des prolongations de vie abusives

elle crée des inégalités

et conserve la TOUTE PUISSANCE D'UNE MÉDECINE PATRIARCALE...

Vous voulez prendre soin des plus vulnérables : comme tout le monde !

Mais attention ,Qui sont les « personnes vulnérables » ?

Ce sont ceux devenus incapables de gérer leur vie, avec un cerveau abîmé, qu'on met sous tutelle ou curatelle pour des personnes devenues incapables de par leur cerveau malade...

Ce n'est pas la majorité des personnes en fin de vie...

Ce n'est pas celles là dont on va entendre la demande d'aide à mourir car on leur nie la conscience d'être soi...

MAIS la disposition des DIRECTIVES ANTICIPÉES ÉCRITES et de la nomination de la PERSONNE DE CONFIANCE est faite justement pour que :

AVANT DE NE PLUS ÊTRE CAPABLE DE SE GÉRER SOI MÊME,

                ON AIT PU ÉCRIRE NOS VOLONTÉS POUR NOTRE FIN DE VIE , QU'ON DEMANDE DE RESPECTER.

ELLE EXISTE DEPUIS 2005, SOIT 18 ANS... NUL N'EN A FAIT LA PROMOTION DANS LE SYSTÈME MÉDICAL... pourquoi?

De plus comme les médecins ont le droit de ne pas les suivre (urgences ou s'ils les trouvent inappropriées sans aucun critère pour cela … ) cela n'encourage pas à les écrire même pour ceux qui sont au courant de cette possibilité.

LA LOI DOIT CHANGER ET RENDRE LES DIRECTIVES ANTICIPÉES OPPOSABLES EN JUSTICE.

Et une vaste campagne dans le système de santé doit faire connaître à tous la nécessité de ce papier, avec la nomination de la personne de confiance

Vous vous voulez humble : Nous savons que le soignant et le législateur ne peuvent pas et ne pourront jamais tout résoudre. Vous nous prenez pour des imbéciles ! Evidemment tout le monde le sait, il n'y a pas de miracle... !

ALORS VOUS PRÉFÉREZ NE RIEN FAIRE ! QUEL COURAGE !

CELA N'EST PAS UNE RAISON POUR PRIVER LES CITOYENS DE LA DÉCISION SUR LEUR PROPRE VIE !

Ni de les regarder mourir à petit feu en souffrances demandant la mort délivrance sans que personne ne leur vienne en aide...

Vous poussez ces gens là aux suicides violents horribles pour les proches... il n'est pas facile de trouver ce qu'il faut pour un suicide en douceur, préparé.

Vous poussez certains médecins compatissants ou leurs amis à se mettre en danger pour les aider malgré la loi...

NON UNE LOI QUI CORRESPOND À NOTRE SOCIÉTÉ, c'est une loi qui n'accepte plus la toute puissance médicale et rend aux citoyens capables (ou via leurs directives anticipées et personne de confiance) la décision sur leurs vies, jusqu'à leur mort .

C'est la reconnaissance d'une médecine humble destinée avant tout à soulager les souffrances, les guérisons ne sont pas toujours possibles,

Prolonger la vie : pourquoi pas si celle ci garde encore certaine qualité ?

On prolonge tous les jours la vie de malades chroniques qui l'acceptent du moins un certain temps...

Mais il faut aussi savoir s'arrêter , il faut reconnaître son impuissance à tout soulager, à tout guérir...

L'obstination déraisonnable coûte cher en argent mais aussi en espoirs déçus...

Je me souviens de Marie Humbert qui écrivait : " je n'ai pas compris la persévérance à réanimer mon fils alors que le réanimateur m'a avoué plus tard que si cela avait été son fils, il l'aurait laissé mourir dès le début... il n'y avait aucun espoir alors? "... mais on lui a menti... Pour elle, réanimer voulait dire espoir de récupération pour une vie sinon normale du moins acceptable...

Il faut parfois aider à mourir ceux qui le demandent et sont soumis à des souffrances morales et physiques incurables.

 

 

 

 

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