fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
28 Juin 2023
je suis effarée du manque de rationnalité et de la pensée magique de ce médecin (espace éthique ile de france) https://www.espace-ethique.org/ressources/article/laide-medicale-mourir-peut-elle-etre-consideree-comme-un-soin
En tant que médecin de soins palliatifs, je suis confrontée à des patients qui se présentent à ma consultation en disant : « Docteur, je veux mourir ! ». ...Durant ces entretiens, on parle de la vie et de la mort en général, puis de leur vie et de leur mort. Cela permet de découvrir qui ils sont et de cerner leurs objectifs quotidiens, les relations avec leurs proches, et l’ensemble des choses qu’ils souhaitent faire avant leur décès. Nous évaluons ensemble comment améliorer leur qualité de vie en fonction de leurs objectifs et ce dont ils ont besoin pour les réaliser. L’aspect principal de ces échanges est de replacer les patients au centre de leur prise en charge, de leur faire dire ce qu’ils veulent au-delà de la maladie car, comme l’indique Georges Canguilhem, « La frontière entre le normal et le pathologique est […] imprécise pour des individus multiples considérés simultanément mais elle est précise pour un seul et même individu considéré successivement. »
Dans la demande de mort exprimée par les patients que je rencontre, il y a la volonté de maitriser le lieu et le moment de leur décès. La peur de vivre des souffrances à l’approche de l’agonie, la peur de voir leurs proches les veiller.
Même si mon expérience me fait dire que plus on s’approche du décès, plus l’être humain redouble d’énergie pour maintenir le dialogue avec ses proches, l’aide active à mourir semble nécessaire pour juguler l’angoisse de mort de tout un chacun.
il n'y a pas ici angoisse de mort mais peur de souffrir trop longtemps pour mourir et d'en faire souffrir ses proches avant la mort
L’aide active à mourir pourrait donc s’envisager chez un sujet ayant connaissance de sa maladie, de son pronostic, comme ultime acte d’autonomie décisionnelle : « Je sais que je vais mourir de ma maladie M, et je ne veux pas vivre les semaines/mois qui me restent à vivre. Je veux mourir ici et maintenant ».
Tout cela c'est très bien, mais ensuite... vous dites : cela ne me regarde pas !
Le soignant doit-il/peut-il être impliqué dans cette décision ? OUI COMME AIDANT
Le médecin peut-il le proposer ? NON, mais L'ACCEPTER, OUI
Dès lors qu’un sujet meurt, toute relation de soin disparaît puisqu’il faut deux sujets pour définir cette relation. CA C EST APRES LA MORT PAS AVANT - hors sujet... ICI on parle d'agir AVANT la mort
Lorsque le geste de prescrire ou d’administrer un produit létal apparait, la relation devient faussée dans le prisme futur de la disparition du sujet.
PAS D ACCORD on n'est pas dans le futur mais DANS LE PRÉSENT.
L’aide active à mourir, définie comme un geste autonome et non réalisé par un soignant, ne nie ni la relation de soin, ni la vocation du soignant. Soigner et traiter n’étant pas synonymes mais complémentaires. Le soignant soigne et propose afin que le patient décide et se traite.
Le « afin que » ne me semble pas juste...
le patient demande ce que la médecine peut faire pour le soulager,
le médecin propose en expliquant les tenants et aboutissants,
le patient décide : la demande de mourir plus vite est faite lorsque plus aucun traitement n'est envisageable par le patient, que le soulagement de ses souffrances est insuffisant de par les capacités de la médecine, il ne se traite pas donc...
Dans une relation de soins palliatifs non médiée par la prescription/administration d’un traitement létal mais dans laquelle le patient sait qu’il peut y avoir accès,
comment sans prescription médicale ? Miraculeusement ? Seuls les médecins sont habilités à écrire des ordonnances de médicaments !
une relation de soin thérapeutique peut s’instaurer.
Je ne comprends pas : on est dans le cas où plus aucune thérapie ne fonctionne !
Dès lors, l’aide active à mourir ne peut être considérée comme un soin puisque non délivrée par un soignant,
Vous décidez que ce n'est pas un soin … et vous en déduisez que les soignants n'ont pas à le faire ! Pensée magique, non rationnelle !
mais pourrait s’analyser comme un droit civique, si elle est votée comme tel, auquel chacun pourrait accéder sous certaines conditions, encadrées et définies par la loi et évaluées par le patient, lui-même accompagné par les soignants. Le patient restant in fine seul maitre de la prise du produit létal.
A partir du moment où le médecin fait l'ordonnance, il en est responsable...
Mais sa responsabilité est désengagée du fait
qu'il suit la décision du patient seul maître de sa vie, qui de toutes façons va mourir bientôt
qu'il a respecté le cadre de la loi.
Le fait qu'il participe ou non à l'acte ne change rien.
C'est la même chose pour la décision de sédation finale demandée par le patient,
qu'il faudrait pouvoir effectuer bien avant les derniers jours présumés de l'agonie.