23 Juillet 2023
21 JUILLET Charlie Hebdo Coline Renault ·
https://charliehebdo.fr/2023/07/societe/leuthanasie-une-menace-pour-vieux-qui-derangent/
un article qui réjouit la SFAP pro vie : https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7088182230354649088/
(ont-ils payé pour çà? )
Étonnant de la part de Charlie Hebdo, habituellement plus prêt à défendre les libertés !
Une tribune de bretons... pro-vie apparemment !
GAEL DUREL : Président MCOOR (association nationale des médecins coordonnateurs en EHPAD et du médico-social), Gériatre coordonnateur en EHPAD : Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes, SBG, Tours , EHPAD Saint Domineuc. Chargé d’enseignement à la faculté de médecine de Rennes, Administrateur SFGG, Administrateur SBG, Consultant en gérontologie https://sgoc.fr/_durel
PASCAL CHAMPVERT: directeur d'EHPAD, école de santé de Rennes, directeur adjoint d’un hôpital psychiatrique, en 1987, il prend la direction de L’Abbaye, à Saint-Maur (Val-de-Marne), établissement accueillant des personnes âgées qu’il dirige toujours aujourd’hui : https://www.notretemps.com/famille/guide-des-aidants/pascal-champvert-l-homme-qui-veut-changer-le-monde-16516
CELINE BAUDEMONT (Angoulême, formation Poitiers) journaliste dessinatrice, récemment venue chez Charlie Hebdo auparavant le Figaro, beaucoup d'articles sur la Bretagne : https://www.linkedin.com/in/c%C3%A9line-baudemont-42100692/?originalSubdomain=fr
CYRIL HAZIF THOMAS Bretagne, psychiatre du sujet âgé, gériatre, docteur en droit, président du comité éthique du CHRU de Brest et directeur de l’Espace de Réflexion Éthique de Bretagne. https://www.cairn.info/publications-de-Cyril-Hazif-Thomas--33737.htm
On agite le drapeau de la grande peur des dérives :
Demain on tuera tous les vieux ! Ou on les poussera au suicide... Eh bien NON !
Ils savent ce qu'ils veulent et ils veulent pouvoir choisir leur fin de vie, jeunes ou vieux.
Dire çà montre un manque de confiance totale et un mépris flagrant des patients
Nombre de vieux et vieilles réclament la mort plus rapide, pas forcément volontaire,
la majorité préférera la sédation terminale plus lente, date et heure de la mort non programmées, si ils peuvent l'obtenir plus tôt qu'aujourd'hui, parce qu'ils souffrent trop , mais
pourquoi vouloir obliger à souffrir avant de mourir ceux qui préfèrent la mort volontaire ?
Extraits : « « Une affection grave et incurable qui engage le pronostic vital à moyen terme »… N’est-ce pas là le propre de la vieillesse ? » NON :
LA VIE EST UNE AFFECTION GRAVE ET INCURABLE QUI ENTRAÎNE LA MORT... ce , dès la naissance ! Pas besoin d'être vieux... LA MORT TOUCHE À TOUT ÂGE !
de nombreux vieillards ont encore la forme,
d'autres sont contents de la survie donnée par la médecine et en profitent...
certains n'atteignent jamais l'âge de la vieillesse,
d'autres meurent vieux (après 80 ans) lentement et en souffrances incurables... insupportables pour eux et leurs proches...
d'autres meurent naturellement sans souffrances et vite.
On dénonce ici à juste titre le manque de médecins dans toute la France, le manque de lits d'hôpitaux réels, donc des difficultés de soins pour tous, et le fait que, en urgence, on va privilégier à urgences égales de sauver un jeune plutôt qu'un vieux : cela s'est toujours fait ! Rien de nouveau et çà se comprend. Nul n'est omnipotent. On dénonce ici comme tout le monde, le manque de soins palliatifs auquel il serait très simple et pas cher de remédier en y faisant participer TOUS les médecins et pas seulement quelques spécialistes de la douleur et de la souffrance qui se disent spécialistes de la mort. Pas besoin de services spécialisés dans chaque département (l'échelle départementale est mauvaise : il existe des départements minuscules et d'autres géants... très inégal tant en superficie qu'en nombre d'habitants) mais il en faut davantage !
Les services spécialisés sont nécessaires principalement pour la recherche pour améliorer le soulagement des souffrances morales et physiques, mais ils ne doivent pas être les seuls à
soulager les souffrances d'un malade, mourant ou non :
c'est le travail de base de tout médecin, quelle que soit sa spécialité
(circulaire Laroque 1986!).
Le gouvernement a déjà lancé une vaste campagne pour améliorer la prise en charge palliative.
« confusion entre soins palliatifs et aide active à mourir, les questions étant souvent traitées ensemble comme si elles étaient liées » Il n'y a aucune confusion mais elles sont bien liées dans ce sens que : elles s'adressent toutes les deux aux personnes en voie de mourir dans un délai relativement court (ce peut être quand même quelques années pour les maladies dégénératives lorsqu'on utilise alimentation et hydratation artificielle et respirateurs pour prolonger les vies : chacun.e a le droit de refuser ces appareils)
Dans les pays qui ont déjà légiféré, la majorité des demandes d'aide active à mourir arrivent après un temps plus ou moins long en soins palliatifs.
« Le problème, dans le fond, reste que ceux qui présentent la volonté individuelle comme valeur suprême voudraient présenter la mort comme un soin comme un autre. Pratique, comme économie. » !
Quelques morts plus rapides ne modifieront pas l'économie.
En même temps on parle du marché des soins palliatifs qui va prendre plus de 8 % d'augmentation en peu d'années !
Un gain prévisible important pour les personnels de soins palliatifs et les établissements de SP... : https://www.mordorintelligence.com/fr/industry-reports/palliative-care-market
MARCHE des soins palliatifs – CROISSANCE, tendances, impact de Covid-19 et prévisions (2023-2028)
« En l’absence de moyens pour mieux accompagner l’euthanasie, la condition de la liberté, souvent invoquée pour défendre le sujet, ne pourra jamais être garantie. »
AUCUNE CHOSE DANS LA VIE N'EST GARANTIE : ni un mariage heureux, ni un travail passionnant, ni une bonne santé,ni une mort rapide et douce naturelle !
Et pourtant on se marie, on travaille on soigne sa santé et on meurt comme tout le monde, trop souvent mal.
MOURIR EST INÉLUCTABLE, POUR TOUS ET À TOUT ÂGE.
AIDER POUR UNE MORT DOUCE ET RAPIDE, OUI, C'EST UN SOIN :
IL S'AGIT DE SOULAGER DES SOUFFRANCES DEVENUES INSUPPORTABLES ET INAPAISABLES.
DEUX MÉTHODES TRÈS DIFFÉRENTES
1) la sédation terminale, déjà acquise par la loi (euthanasie passive) ,
pouvant être demandée par le malade mais aussi décidée par le médecin (et son équipe) ,
sa restriction actuelle aux 3 derniers jours supposés de vie la rendent inefficace, il est trop tard, et peu de médecins l'utilisent :
la plupart des malades voudraient en bénéficier plus tôt,
c'est une demande de l'association « le Choix citoyens pour la mort choisie » :
On endort le malade et il meurt dans les quelques jours qui suivent : on ignore tout de la souffrance de quelqu'un qu'on a mis dans un coma artificiel jusqu'à son décès ,
Il serait bien que ce soit assez rapide (1 à 3 jours maximum)
Plus de sédations qui durent des semaines et des mois... horribles pour les proches... et les soignants compassionnels ...
2) Les aides actives a mourir (euthanasie ou suicide assisté) compléteront la loi actuelle.
Il s'agit d'une mort réclamée par le patient qui a le droit de décider de sa vie et d'être aidé par compassion par un médecin volontaire (clause de conscience) :
demande écrite et réitérée, justifiée (les législateurs en définiront le cadre)
et surtout d'une mort volontaire programmée : on choisit le lieu la date et l'heure, les proches qui seront accompagnateurs, avec lesquels on s'est préparé.
On sait que
le premier choix est privilégié par une large majorité,
le deuxième choix est relativement rare, le fait de personnes fortes, à tendance stoïcienne, habituées à être totalement autonomes et décideurs de leur vie,
il ne dépasse pas 10 % dans les pays qui ont déjà légiféré où ceux qui meurent par euthanasie représentent après 20 ans d'usage une frange de 2,5 à 5% :
pour certains les euthanasies sont refusées
pour d'autres, ils ont programmé une date mais ils meurent avant.
Quelques rares personnes – en général croyantes en la souffrance rédemptrice - font le choix de souffrir et d'attendre la mort (ils sont maintenus en vie par la médecine), nul ne les en empêchera ! Pourquoi pas, si c'est leur choix ?
La loi doit laisser à chacun, chacune,
quel que soit son âge,
le choix et la décision de sa vie donc de sa mort.
Ceux qui préféreront s'en remettre à un proche ou à un médecin seront libres de l'écrire.
LES DIRECTIVES ANTICIPÉES sont faites pour que chacun.e puisse dire ses croyances, sa philosophie de vie et ses limites pour une vie acceptable par lui(elle)-même ; nommer sa personne de confiance.
Il faut absolument encourager si ce n'est obliger tous les français majeurs à les écrire. Nos associations et les soignants peuvent y aider.
PRIORITÉ AU PATIENT DANS NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ !
Ce n'est pas le cas aujourd'hui où on voit trop de médecins qui ont peur de perdre leur pouvoir... plus préoccupés d'eux mêmes que des malades...