31 Août 2023
LOI DE SANTE ACTUELLE (dite LEONETTI CLAYES, fév 2016) :
Elle gère les relations entre médecine publique occidentale et patients-clients, et donne les règles à suivre (patient = celui qui souffre)
LE MÉDECIN
Il (elle) ne doit pas nuire à son patient ou sa patiente.
Il doit soulager les souffrances du mieux possible (soins palliatifs à tout moment de la vie)
Il doit guérir s'il le peut.
Il doit aider à vivre avec des maladies chroniques un certain temps (on sait que leur évolution ira vers la mort)
Il doit accepter ses limites ( tout être vivant meurt) et ne pas pratiquer d'obstination déraisonnable (terme de la loi non précisé, interprétation libre du médecin)
Il peut pratiquer une sédation « terminale »pour supprimer les souffrances de l'agonie mais pas avant les 3 derniers jours prévus ! (la prévision est aléatoire... )
Avant tout traitement, investigation, opération, il doit des explications au patient et l'avertir du rapport bénéfices-risques selon les connaissances actuelles.
Le patient signe son accord pour dégager le médecin de toute responsabilité en cas de problème signalé auparavant comme possible (la « science » médicale ou plutôt techniques médicales et pharmaceutiques a ses limites)
LE PATIENT
C'est un client : il paye médecins, médicaments et opérations diverses via ses cotisations sécurité sociale et complémentaires de santé : solidarité nationale. Voire plus avec des dépassements d'honoraires s'il les accepte.
Ce qu'il attend du médecin : écoute, attention, empathie, car il va le voir en principe parce qu'il souffre et ne sait pas quoi faire pour aller mieux. Il pense que les traitements et autres vont améliorer sa vie. Il attend aussi un bon diagnostic et le traitement qui va avec. Il attend de diminuer ses souffrances voire les faire disparaître.
S'il espère obtenir la vie éternelle ou presque , il se trompe, c'est impossible : La mort fait partie de la vie et le médecin reste souvent impuissant.
SES DROITS :
Il est seul.e responsable de sa santé, qui vient principalement de son environnement, mode de vie, et génétique.
La médecine moderne permet de corriger certains problèmes de santé, mais n'est pas miraculeuse.
Il peut choisir son médecin (très difficile aujourd'hui avec la pénurie) et son hôpital, privé ou public.
C'est à lui (elle) de décider des traitements qu'il accepte ou refuse, après avoir été renseigné sur le rapport bénéfices-risques (c'est sa vie et son corps, qui lui appartiennent) tout au long de sa vie.
Il a le droit d'écrire ses directives pour la fin de sa vie (DIRECTIVES ANTICIPÉES) et de nommer SA PERSONNE DE CONFIANCE apte à le remplacer dans les discussions avec les médecins sur la suite à donner aux traitements s'il ne pouvait plus s'exprimer.
NON DROITS DU PATIENT
Aujourd'hui ce droit de décider soi même des traitements acceptés ou refusés cesse dès lors que la médecine le considère « en fin de vie » (aucun critère général ) ... :
alors la médecine décide à sa place...
On dit alors le patient vulnérable : irresponsable et incapable de décider de lui même ,
même si ses facultés intellectuelles sont intactes et qu'il n'est pas sous curatelle ou tutelle... ! (abusif) (encore que, selon le régime de curatelle ou tutelle, la personne reste apte à décider de certaines choses le concernant, en particulier sa vie)
Les DIRECTIVES ANTICIPÉES sont un outil pour la médecine pour connaître un patient que très souvent il n'a jamais vu auparavant (urgences en particulier)
Mais la loi actuelle permet au médecin de ne pas en tenir compte dans deux cas :
1) urgence ! : Vous demandez à ne pas être réanimé, vous le serez en priorité et on lira vos directives après...tant pis...
2) si le médecin les juge « inappropriées » , sans qu'aucun critère sur ce mot ne soit établi dans la loi. Laissé au seul jugement du médecin ... (avec son équipe) …
En fin de vie, les décisions sont prises par un collège médical qui ne comprend à l'hôpital que le chef de service, ses infirmières et aides soignantes sous son autorité, voire un 2ème médecin...
Ni le patient (s'il peut encore s'exprimer), ni sa personne de confiance n'en font partie.
La personne de confiance n'a pas accès au dossier médical, si le patient ne lui donne pas.
Alors que c'est le patient qui est concerné, on l'écarte...
LA LOI NOUVELLE DEMANDÉE PAR LA CONVENTION CITOYENNE
qui exprime les idées d'une large majorité de la population française depuis des dizaines d'années :
former d'urgence tous les médecins et soignants aux soins palliatifs et améliorer les services SP dans les hôpitaux
mais à mon avis 1 par département n'est pas le bon nombre, les département étant très inégaux en population et en surface. Il faut quadriller la France de services de SP de référence, pour que tout médecin en ait un à proximité relative, le service spécialisé étant d'abord un lieu de recherche médicale et de formation des autres médecins :
On ne veut plus que la SFAP et maintenant ALLIANCE associations pro-vie dominent le secteur... : trop dogmatique et pro-vie, opposées au droit du malade de réclamer la mort délivrance.
Légaliser le droit du malade de réclamer la mort délivrance de ses souffrances et de l'obtenir : permettre aux médecins volontaires d'aider à mourir ceux qui le demandent,
que ce soit par sédation terminale (bien avant les 3 derniers jours) en quelques jours (moins de 48h), sans savoir exactement quand la mort arrivera
ou par mort choisie volontairement et programmée, en quelques minutes, entouré de ses proches.
Evidemment, la loi déterminera le cadre d'autorisation d'aide médicale pour les médecins :
il s'agit de « soulager les souffrances incurables, morales et physiques » liées à maladies, handicaps, grande vieillesse …
donc les médecins vérifieront le dossier médical et la volonté propre du malade à mourir avec la personne de confiance , renforcée par l'écriture préalable et réitérée de ce choix dans les directives anticipées.
La mort délivrance, mort choisie volontairement, vient de l'intention du malade seul.e.
Le médecin n'en est en aucun cas responsable même s'il aide pour soulager les souffrances.