9 Août 2023
Et pourquoi cet ancien médecin refuse l'évidence ? Par idéologie pro-vie ?
Probablement... un homme de la droite ...
UN RAPPEL DE SA CARRIÈRE : Jean-François Mattei
ancien médecin : professeur de pédiatrie et de génétique médicale (80 ans, retraité ! ),
ancien homme politique de droite :
Député UDF puis UDF-PPDF puis Démocratie libérale et Indépendants (DLI) puis UMP de 1989 à 2006
Sous Jacques Chirac président il est Ministre de la Santé de 2002 à 2004.
Deux principales réformes sous son mandat :
la fin de la médecine de garde et la tarification à l'activité (T2A) ! Toutes deux catastrophiques !
Fin de l'affichage du numéro de téléphone des médecins de garde sur les pharmacies :
"C’est un pilier de notre système qui s’est effondré. Parce qu'à partir de la fin des gardes, et bien les services des urgences sont devenus le seul endroit pour se soigner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Et la fréquentation de ces services a explosé ! "
Sa gestion controversée de la canicule de l'été 2003, qui causa 15 000 morts en France, a été l'un des faits marquants de son mandat. Elle sonne le glas de sa carrière politique.
Président de la Croix-Rouge française de 2004 à 2013.
Membre du Comité consultatif national d'éthique jusqu’en 1997.
Membre de l’Académie nationale de médecine , de l'Académie des sciences morales et politiques.
Président du conseil d'administration de l'Académie nationale de médecine en 2020 :
L’Académie nationale de médecine est issue de l'Académie royale de médecine
L'Académie est critiquée pour des positions jugées idéologiques et non scientifiques
L'absence de femmes au conseil d'administration de l'Académie et la prédominance d'hommes âgés dans toute l'institution sont des motifs récurrents de critiques.
Tous les pays qui ont légalisé l'aide à mourir (active ou passive) en ont fait une aide « médicale » donc donnée par un médecin.
Cette aide (passive : sédation terminale ou geste plus actif – suicide assisté ou euthanasie - )
est donnée par un médecin POUR SOULAGER LES SOUFFRANCES DU PATIENT
devenues insupportables et qui sont incurables... dans le cadre prescrit par la loi.
SOULAGER LES SOUFFRANCES EST BIEN UN SOIN !
Même si cela passe demain par l'acceptation de la demande du patient d'accélérer le processus de sa mort déjà avancé : mort délivrance des souffrances .
La mort est la conséquence des maladies et handicaps, elle n'est pas due au médecin.
La décision d'arrêter tout traitement et de demander une aide médicale pour ne plus souffrir grâce à la mort délivrance est celle du malade.
Un médecin digne de ce nom ne peut pas se dégager de toute responsabilité au dernier moment,
après avoir accepté de donner le feu vert à l'acte
et d'avoir rédigé l'ordonnance adéquate...
ou bien il déclare refuser de faire cet acte, ce que lui permet la clause de conscience – dans tous les pays qui ont légalisé cette aide active -
ou bien il l'accepte, ce jusqu'au bout, il peut évidemment être assisté d'un infirmier
(nombre de médecins ne font jamais de piqûres et préfèrent laisser cela à l'infirmier sous ses ordres, mais c'est le médecin qui ordonne, obligatoirement!).
RAPPEL
1) L'aide passive pour aider au passage vers la mort est déjà légale : sédation continue profonde
on endort le mourant jusqu'à sa mort, on suppose qu'ainsi il ne souffre plus ?
elle peut être demandé par le patient qui refuse de poursuivre des traitements qu'il trouve déraisonnables pour lui (elle)
elle peut être décidée par le médecin (et son équipe) après arrêt de traitements devenus déraisonnables
Actuellement elle n'est permise que dans les derniers jours d'agonie,
il faudra demain l'étendre bien avant et veiller à ce qu'elle ne dure pas trop longtemps:
Pourquoi laisser le patient endormi pendant des semaines et des mois ?
C'est le cas aujourd'hui... on pratique des sédations partielles avec réveils …
Elle serait préférée par la majorité des patients si on pouvait la déclencher plus tôt et qu'elle ne dure pas trop longtemps : le mourant ignore la date exacte de sa mort...
Nombre de personnes n'ont pas envie de programmer leur mort, d'en fixer la date et l'heure : ce n'est pas habituel...
L'aide active pour mourir (euthanasie ou suicide assisté) est une mort programmée, prévue avec l'équipe médicale, et les proches.
Inhabituelle car interdite jusqu'à aujourd'hui , avec une forte opposition religieuse,
elle est préférée par un faible pourcentage de personnes (moins de 10%) dont toutes n'auront pas besoin... ( de nombreuses morts naturelles sont rapides et ne nécessitent pas d'aide , le temps de préparer une mort avec aide active, nombre de candidats meurent avant la date prévue... )
Habituées à décider de leur vie, elles veulent aussi décider de leur mort.
Elles veulent organiser leur passage de la vie à la mort avec leurs proches,
tant du point de vue matériel (transmission de biens éventuels, organisation de leur enterrement ou crémation )
que d'un point de vue spirituel de transmission : on prend le temps de discuter avec ses proches avant de mourir , on prépare le deuil en parlant de leur avenir sans nous ,
et de retour à l'ancestrale veillée des mourants, qui resserrait les liens affectifs,
totalement perdue avec les morts anonymes et solitaires des hôpitaux.