Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

réponse à l'article du Monde : tribune de JF Sauvé contre le projet de loi de santé permettant demain les respect total des patients donc l'aide active à mourir si elle est demandée par la personne

7 SEPT le Monde

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/07/jean-marc-sauve-legaliser-l-euthanasie-n-est-ce-pas-renoncer-a-la-construction-de-notre-projet-collectif_6188223_3232.html

Jean-Marc Sauvé :

« Légaliser l’euthanasie, n’est-ce pas renoncer à la construction de notre projet collectif ? »

une idée très catholique d'une société gouvernée par des médecins prétentieux ...

JF Sauvé n'est pas médecin... et apparemment il n'a pas cotoyé dans son entourage des personnes qui souffrent le martyre et dont on prolonge la survie... il théorise sa vision rétrograde de la médecine. 

avec mes réponses en bleu (jacqueline salenson, le choix, citoyens pour la mort choisie)

de quel projet parlez-vous ?

Le nôtre, le mien est de revenir à la réalité : la mort touche tout le monde : jeunes et vieux, en prévenant par de longues maladies ou handicaps lourds, ou sans prévenir.

Il arrive que tout naturellement on meure très vite, sans souffrir ou très peu.

Mais il arrive aussi, à cause en partie des progrès de la médecine qui permettent de survivre avec des maladies dites chroniques ou dégénératives, suite à des accidents très graves,

que la mort soit précédée de graves détériorations de l'être humain, et de grandes souffrances.

MON PROJET, NOTRE PROJET EST DE PERMETTRE DE MEILLEURES FINS DE VIE, CORRESPONDANT AU CHOIX DE CHACUN.E, TOUS DIFFÉRENTS DANS NOS CROYANCES ET NOS FAÇONS DE VOIR NOTRE VIE ET NOTRE DIGNITÉ.

Le haut fonctionnaire estime que la principale question est celle des impacts sur la société et sur la médecine.

NON la première question de la loi de santé c'est d'améliorer les conditions de fins de vie des citoyens, pour moins de souffrances inutiles.

A la suite de la convention citoyenne sur la fin de vie, le gouvernement a décidé de présenter un projet de loi sur l’aide active à mourir. Elle a des implications sociales, éthiques et médicales .... La société ne peut être considérée comme la seule coexistence de libertés individuelles, qui n’imposeraient à chacun aucune obligation vis-à-vis des autres.

Le courant en faveur d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté qui se réclame du droit à l’autonomie de l’individu, mis en exergue en 2020 par la Cour constitutionnelle fédérale allemande, méconnaît cette dimension essentielle.

Absolument pas !

Il revendique la maîtrise de la mort par l’individu, présentée comme l’ultime liberté.

La vulnérabilité, le handicap, la maladie, la vieillesse, la dépendance, qui font partie de l’existence, sont refoulés de cette vision du monde. Le soin et la sollicitude n’y trouvent pas leur place.

NON l'ultime liberté c'est de pouvoir choisir sa fin de vie :

Bien évidemment tout au long de la vie, sans attendre sa fin, nous avons tous plus ou moins vécu des souffrances, des maladies, des handicaps, des dépendances que nous avons acceptés.

Bien sûr que l'aide solidaire est nécessaire (je préfère ce terme à « soin et sollicitude » qui infantilisent ... ), d'ailleurs nous en profitons tous... il existe actuellement de nombreuses aides pour les personnes qui en ont besoin. On peut évidemment encore les améliorer.

Mais il est un moment où certains auront envie de dire stop à notre existence, parce qu'elle leur apporte trop de souffrances, trop de dépendances, trop de handicaps... et que çà suffit comme çà...

ALORS NE LES FAISONS PAS SOUFFRIR, AIDONS LES À MOURIR EN DOUCEUR, S'ILS LE DEMANDENT

que ce soit par sédation terminale en quelques jours (mais sans attendre les derniers jours d'agonie)

ou par une aide active à mourir pour une mort volontaire programmée avec ses proches en quelques minutes!

Ce prisme individualiste feint d’ignorer les effets du signal envoyé par une légalisation de la mort provoquée sur des personnes âgées ou souffrant de troubles psychiques. Comme si celles-ci ne seraient pas conduites à intérioriser davantage encore leur rejet par la société. Ce risque n’est pas une vue de l’esprit.

Ce dont vous parlez existe depuis toujours :

oui trop de dépendances d'où qu'elles viennent, et à tout âge, fait qu'on se retrouve exclu de nombreux liens sociaux, c'est juste un fait humain qu'aucune loi ne modifiera.

Ce n'est pas un rejet venant des autres, c'est une incapacité physiologique de participer à la société. Il faut être réaliste.

Le droit de demander de l'aide pour mourir soulagera plus d'un malade angoissé par une mort trop lente à venir...

UN DROIT N'EST PAS UNE OBLIGATION, IL FAUT VOUS LE RAPPELER !

Déjà en 2012, le professeur Didier Sicard faisait valoir que « les contraintes économiques qui vont dans tous les cas augmenter peuvent susciter un sentiment de culpabilité chez les personnes en perte d’autonomie pouvant les conduire à formuler une demande d’euthanasie ».

NON idée fausse , le problème économique est double :

les vieux … et les malades , çà coûte cher... mais çà rapporte encore plus !

Les soins palliatifs dont le « marché » se réjouit d'être en extension, beaucoup de médecine privée, se réjouit du fric à se faire avec big pharma...

ils ont peur de perdre de l'argent avec ceux qui obtiendront une aide à mourir plus vite... moins de clients peut-être...

La perception d’être une charge pour les proches explique 53 % des cas de recours au suicide assisté en Oregon en 2021 et 36 % des cas d’euthanasie au Canada.

FAUX : ce n'est en aucun cas un motif d'admission à l'aide à mourir. Seul critère d'admission : la souffrance incurable liée à maladies ou /et handicaps lourds

Dans une tribune au « Monde », un médecin démissionnaire d’une commission régionale néerlandaise de contrôle d’application de la législation relative à l’euthanasie faisait part de son expérience : « Ce qui est perçu comme une occasion bienvenue par ceux qui sont attachés à leur autodétermination devient rapidement une incitation au désespoir pour les autres. » L’euthanasie devient ainsi l’alibi d’une détresse que l’on n’a pas voulu ou su prévenir. Elle n’a par ailleurs aucun impact sur le nombre des suicides, qui augmente là où elle est légalisée.

Ceci est faux, les suicides des personnes très malades diminuent lorsque l'aide à mourir est possible. Bien sûr cela n'a aucun impact sur les suicides liés à d'autres motifs.

Il faudrait aussi expliquer comment la légalisation du suicide assisté peut se concilier avec une politique de prévention du suicide. Le Bundestag ne s’y est pas trompé, privilégiant, le 6 juillet, la prévention du suicide par rapport à un élargissement du champ du suicide assisté.

Deux choses qui n'ont rien à voir : On doit prévenir les suicides liés à des événements difficiles de la vie, comme chômage, harcèlement, deuils difficiles... suicides liés à ce qu'on appelle couramment dépression nerveuse, qu'on espère pouvoir guérir. Ces personnes ne demandent pas de l'aide pour mourir, qu'on leur refuserait d'ailleurs, leur geste est le geste du désespoir, non préparé. Ils utilisent en général spontanément des moyens violents.

L'aide médicalisée à mourir concerne des « mourants » dont la mort est certaine dans un proche avenir, qui souffrent d'un état de santé très déficient, général, et qui ont longuement réfléchi et préparé leur mort.

La satisfaction de la revendication d’autonomie présente également un intérêt économique peu avouable, mais réel. Dans un rapport sur l’application de la loi sur l’aide active à mourir, le Parlement canadien a fait état d’un gain net de 87 millions de dollars canadiens [soit 59 millions d’euros] en 2021. La dernière ruse de notre société matérialiste ne serait-elle pas de s’abriter derrière la noble cause de l’autodétermination individuelle pour masquer une offre insuffisante de soins, notamment palliatifs, et alléger le fardeau de la solidarité envers les plus âgés et les plus fragiles de ses membres ?

Le soin palliatif vrai n'est pas cher, il s'agit d'abord d'accompagnement humain, et de quelques antidouleurs et antidépresseurs non ruineux. Il ne doit pas être accompagné d'obstination déraisonnable par des traitements inutiles (acharnement palliatif dénoncé depuis longtemps par François de Closets et d'autres ).

Quelques morts anticipées ne feront pas gagner grand chose à la sécurité sociale et aux complémentaires santé que NOUS payons ! Quelques retraites moins longues pour les personnes âgées mais de nombreuses personnes meurent avec les graves maladies plus jeunes, bien avant leur retraite...

Par contre ils feront perdre de l'argent à tous ceux qui se réjouissent de prolonger les vies le plus possible... parce que cela leur rapporte de l'argent et du travail, une justification de leur vie...

L’exercice de la médecine serait par ailleurs conduit à effectuer un grand bond en arrière sur le plan éthique. … NON pourquoi ?

il est démontré qu’en Belgique, où l’euthanasie fut légalisée en 2002, le second médecin n’est pas systématiquement consulté

c'est FAUX un mensonge éhonté !!! les décisions sont prises en équipe médicale, avec 2 médecins, jamais en solitaire.

et 30 % des euthanasies ne sont pas déclarées à l’instance de contrôle. (comment peut-on le savoir, quand c'est clandestin ? ) 100% des euthanasies clandestines non déclarées en France !!

faute de garde-fous robustes, la loi favorise une dynamique non maîtrisée. Avec le temps, son champ d’application a été, selon les pays, élargi aux mineurs, aux « fatigués de la vie » ou aux malades mentaux. Il a même été fait droit à la demande de suicide assisté d’un détenu condamné à une lourde peine, en Suisse.

FAUX / Bien sûr que l'évolution des lois est maîtrisée, votée par les instances gouvernementales en bonne et due forme. Elle répond à la demande : soulager toutes les souffrances incurables...

les lois seront encore étendues et heureusement, : pas de discrimination entre les souffrances venant de telle ou telle maladie, ou polypathologies , la souffrance est la même !

En Belgique, la zone grise des polypathologies représente déjà 17,5 % des euthanasies et progresse régulièrement. Pourquoi grise ?

On souffre souvent dans la vieillesse de plusieurs inconvénients de perte de capacités, la somme de tous ces inconvénients peut faire souffrir tout autant qu'une grave maladie .

L’instance de contrôle de ce pays reconnaît que le critère légal de la « souffrance insupportable » est largement subjectif. OUI c'est le ressenti du patient ! Normal !

L’interprétation de l’échéance prévisible du décès est tout aussi incertaine.

C'est pour cela que la loi ne fixe pas un délai de « mort prévisible », car nul ne peut prédire sans erreurs la mort d'un malade même très atteint, certains malades étonnent par leur résistance, d'autres au contraire meurent plus rapidement qu'on l'aurait prévu.

Ces dérives

AUCUNE DERIVE  QUE DES MENSONGES DENONCEES PAR LA BELGIQUE ET LE CANADA

expliquent la multiplication par 2,8 et 2,4 en douze ans des euthanasies en Belgique et aux Pays-Bas et par 10 en six ans au Canada. Qui reste un pourcentage très faible (3% en Belgique, 7% au Québec)

Enfin, le médecin ne remplirait plus son rôle d’accompagnement du patient en fin de vie.

Aujourd'hui très peu de médecins accompagnent les malades de la naissance à la mort...

Ce rôle n'est pas joué ! Il ne risque pas de ne plus le faire, il ne le fait pas aujourd'hui !

Y compris en service de soins palliatifs, le médecin est rare, ce sont les infirmiers et aides soignants surtout , nombre de bénévoles ! qui accompagnent !

Il deviendrait un simple prestataire, auquel la société confierait un acte qu’elle tiendrait pour anodin et sans conséquence pour celui qui l’effectue.

Tout médecin devrait être au service de ses patients, sa priorité devrait être le soulagement des souffrances, et son humilité devrait grandir :

malgré l'évolution des techniques, on ne sait toujours pas guérir nombre de maladies,

ni soulager toutes les souffrances dont nombre d'entre elles sont liées aux prolongations de vie avec des maladies dites chroniques et de lourds traitements à vie.

Prolongations approuvées par le patient si sa qualité de vie reste acceptable par lui-même, mais qui ne doivent être imposées à personne.

Nul n'a jamais dit que aider à mourir était anodin et sans émotions. Au contraire.

… à l’encontre du serment d’Hippocrate, consacré dans le code de la santé publique.

Le serment d’Hippocrate n'a aucune valeur juridique et il change régulièrement, il n' a plus rien de celui d’Hippocrate, fort heureusement ! Les temps ont changé !

Il changera encore, et pourrait même disparaître avec l'Ordre des médecins qui ne devrait pas exister...

Le Comité consultatif national d’éthique ne soulignait-il pas, en 2013 (il y a 10 ans!)...

13 chefs de groupes ne sont pas d'accord avec le changement de législation qui leur fera peut être perdre des clients...

Mais une grande majorité de réanimateurs sont pour (77%),

une majorité de généralistes aussi...(56%)

tous différents, rien d'anormal : je rappelle qu'un droit n'est pas une obligation !

et le projet de loi prévoit la clause de conscience pour les médecins

libres de ne pas participer à l'aide à mourir.

Notre société souffre de multiples fragilités individuelles (???) et peine à élaborer un projet collectif.

De quel projet parlez vous ? « La société » est un mot vide de sens …

elle se forge chaque jour par le peuple, tous les français, pas par les médecins.

Au fond, quelle est notre vision de la personne humaine et quelle société voulons-nous bâtir ensemble ? C’est de cela qu’il faut débattre.

Jean-Marc Sauvé a été président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise. Il était vice-président du Conseil d’Etat quand il a présidé aux auditions concernant la décision médicale d’arrêt des traitements de Vincent Lambert.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article