16 Novembre 2023
https://www.lemonde.fr/comprendre-en-3-minutes/article/2023/11/15/fin-de-vie-que-dit-la-loi-actuelle-comprendre-en-trois-minutes_6200186_6176282.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=ios&lmd_source=mail Par Syrielle Mejias et Pia Vidal
Une première version, consultée par Le Monde, comprenait sous certaines conditions la possibilité de s’injecter une substance mortelle. Cette disposition pourrait être supprimée et soumise au Conseil d’Etat alors que des membres du gouvernement plaident plutôt pour l’organisation d’un référendum. Dans le rapport final de la convention citoyenne sur la fin de vie, les participants se sont prononcés, en grande majorité, en faveur d’un accès au suicide assisté et à l’euthanasie.
En attendant, la fin de vie en France reste notamment régie par la loi « Claeys-Léonetti » de 2016, qui semble pourtant avoir montré certaines limites après les vifs débats autour des cas Vincent Lambert, Alain Cocq, ou bien encore de la légalisation de l’euthanasie en Espagne, en 2021. Mon commentaire : Assez bien fait … en 3 mn...
ce qu'on ne dit jamais ou presque : LES DROITS DU PATIENT « EN FIN DE VIE » DIFFÈRENT DES DROITS DU PATIENT QUI NE L'EST PAS... (nouveauté Leonetti par rapport à Kouchner... mis dans le titre de la loi depuis 2005)
DISCRIMINATION ABERRANTE : on profite de la faiblesse du « mourant » pour lui imposer des soins et traitements sans son consentement. On le dit « vulnérable » alors qu'il n'est pas nécessairement sous tutelle, ce qui lui retire ses droits humains. Même les tutelles (différents niveaux) ne retirent pas systématiquement leurs droits aux personnes.
D'autre part quand commence la fin de la vie ? Personne ne le sait... De ce fait, l'interprétation de la loi a été de limiter la fin de la vie aux derniers jours d'agonie, plus facile à définir.
VOUS N'ÊTES PAS EN FIN DE VIE : VOUS ÊTES LIBRE DE DÉCIDER DE VOTRE VIE ET VOTRE MANIÈRE DE GÉRER VOTRE SANTÉ.
Le médecin doit vous suivre, il est là pour vous proposer traitements, soins, opérations en vous expliquant bien le rapport bénéfices-risques, il ne doit rien vous imposer. Vous refusez un traitement proposé (soins, opération, etc...) vous en avez le droit, y compris si ce traitement peut vous empêcher de mourir, le médecin doit simplement l'écrire dans votre dossier médical. Vous demandez à quitter l'hôpital pour rentrer chez vous ou chez un membre de la famille ou un ami. Vous en avez le droit. Vous devez seulement signer une décharge pour le médecin, qui la notera dans votre dossier médical. Vous souffrez, le médecin doit faire le maximum possible pour soulager vos souffrances (soins palliatifs) sans passer nécessairement par un service hospitalier de soins palliatifs, réservé aux mourants, pour cela il doit évidemment considérer votre environnement tant matériel que familial.
SECRET MÉDICAL : vous pouvez choisir d'informer dans le détail de votre dossier médical qui vous voulez (votre personne de confiance dûment nommée par exemple), mais le médecin ne doit le divulguer à personne sauf si vous lui demandez de le faire. Vous avez le droit d'interdire à votre famille et amis de savoir si et où vous êtes hospitalisé. Vous avez le droit d'interdire les visites de certaines personnes. Il suffit de l'écrire et de le signer. (important à noter dans vos directives anticipées quand certains veulent demander l'accord de "la famille", mal définie...)
MAIS ... La médecine considère que le but de chacun.e est de vivre le plus longtemps possible, quel que soit son état de santé. CECI EST FAUX, une grave erreur !
Qui souhaite vraiment prolonger une vie de « légume » ou de « dément » ? Prolonger une vie de souffrances incurables ? Personne à part les soi disant partisans de l'obéissance à leur dieu créateur... qui n'obéissent pas tant que çà : s'il existe, le créateur ne doit pas être contrarié, donc on ne doit pas plus prolonger les vies que les raccourcir : on ne devrait pas faire les opérations, traitements très forts qui contrarient la nature... Mais...
Elle veut donc prolonger votre vie, et tant pis si c'est au détriment de la qualité de votre vie.
Ce sont les pro-vie qui pensent la mort comme une catastrophe à éviter, comme si c'était possible... Même si majoritairement ils sont cathos extrémistes ou évangélistes, visiblement ils ont peur d'aller en enfer et de ne pas aller au paradis pourtant très attractif... Ont-ils tant de choses à se reprocher ?
PETITE HISTOIRE DE FAMILLE : Une de mes grand-tantes très catholique, handicapée de naissance (pied bot), à partir de environ 75 ans, priait chaque jour pour mourir, pour rejoindre au paradis ceux qu'elle aimait, elle était sure d'aller au paradis! : elle avait enterré son premier bébé puis plus tard son mari puis un fils 45 ans qui laissait sa femme avec 4 enfants jeunes adolescents, qu'elle a beaucoup aidés à l'époque, puis un petit-fils de 18 ans (accidents de voiture, ils ne conduisaient pas), un autre petit-fils de 30 ans (accident de voiture au volant, mais suicide probable : il ne se remettait pas de la mort de son père ( pour ses15 ans) qui l'accusait d'être la cause de son mariage forcé par des parents catholiques : sa mère était enceinte, il fallait "réparer" ... adulte, il vivait mal avec çà... impossible de mettre les choses au point avec un père mort... ), plus tard elle a enterré un autre fils écrasé sur le mur par un camion sur le trottoir... 65 ans... A 75 ans elle trouvait qu' « elle était bien assez vieille pour faire un mort ». Elle a toujours refusé tous les médicaments proposés (on lui avait trouvé trop de tension) . Elle n'était pas contente du « bon dieu » qui l'a laissé vivre jusqu'à 111ans passés. Elle était entrée à l'EHPAD à 100 ans, sa belle-fille de 80 avec laquelle elle vivait depuis toujours est morte peu après. Elle n'avait pas de douleurs mais était devenue aveugle vers 85 ans et peu avant sa mort elle n'entendait plus sa radio, seul lien avec un monde extérieur qui l'intéressait toujours. Elle patientait en égrenant son chapelet, on lui avait appris qu'on ne se suicide pas.
Son fils aîné avait,lui, abandonné l'Eglise depuis sa jeunesse et n'a pas hésité à se tirer un coup de fusil à 99 ans... il ne pouvait plus vivre seul chez lui et ne voulait pas aller vivre à l'EHPAD trop connu de lui, où il avait visité tous les jours sa mère pendant plus de 11 ans, puis et en partie en même temps sa femme pendant 10 ans, qui avait "perdu la tête" (on ne disait pas alzeihmer à l'époque). Il ne voulait pas quitter sa maison et son jardin. Son fils à 80 ans, fatigué, ne pouvait pas s'occuper de lui et de plus le père ne l'aurait pas voulu...
LA MORT EST JUSTE NATURELLE, elle signe la fin de la vie, pour tous les vivants, elle est inévitable. Autant s'y préparer chaque jour de notre vie, nul ne sait quand et comment elle arrivera, elle touche jeunes et vieux, malades et bien portants, donc
ÉCRIRE VOS DIRECTIVES ANTICIPÉES, PIÈCE ESSENTIELLE DE VOTRE DOSSIER MÉDICAL.
DES 18 ANS âge de la majorité civile.
CAR QUE VOUS ARRIVE-T-IL QUAND LES MÉDECINS CONSIDÈRENT QUE VOUS ALLEZ MOURIR BIENTÔT ? On vous dit alors « fragile » « vulnérable » sans que ces termes soient définis ! (seule la mise sous tutelle peut vous priver de certains droits et pas tous) .Vous devenez un OBJET de soins pour les médecins et soignants. VOUS PERDEZ VOS DROITS D'ÊTRE HUMAIN. On vous impose des traitements et soins même si vous les refusez : on vous envoie une infirmière qui vérifie que vous avalez bien les médicaments qu'un médecin vous a prescrit, pour que vous viviez plus longtemps. Seul moyen de vous en débarrasser, coincer les médicaments dans les joues et les recracher après le départ de l'infirmière... Certains le font ! Ma mère l'a fait. … si elle ne vous a fait ouvrir la bouche pour vérifier que vous les avez bien avalés. Puisque le système estime que vous n'avez plus assez de conscience, a priori, sans que vous soyez sous tutelle, on peut vous imposer des opérations, des investigations, des traitements nouveaux à essayer, … et nul ne peut l'empêcher, ....
sauf VOUS peut-être AVEC DES DIRECTIVES ANTICIPÉES OÙ VOUS AUREZ ÉCRIT VOS REFUS … quoique le médecin n'ait aucune obligation, seulement le conseil, de les suivre... avec la loi actuelle que l'on récuse d'abord pour cette raison.
Vous pouvez choisir de demander d'entrer dans un service de soins palliatifs dont vous savez que la grande majorité de ces gens là vous refuseront une aide à mourir si vous la demandez, y compris peut-être la sédation terminale réservée aux agonisants à quelques jours de la mort, donnée très rarement : si vous devez mourir demain, est-ce utile ? Réservé donc à ceux qui sont d'accord pour la prolongation de leur vie, même dans un état de santé très mauvais. En plus vous avez peu de chance d'y trouver une place, sauf piston et ... argent. Les soins palliatifs des hôpitaux catholiques ou privés, souvent très bien, montrés en exemple, pratiquent des dépassements d'honoraires qui ne sont pas à la portée de tous. Et la loi prévoit que vous n'y restiez pas plus de 1 mois.
VOUS N AVEZ PAS LE DROIT D ETRE AIDE A MOURIR SELON VOTRE VOLONTE POUR RACCOURCIR LE TEMPS DE LA FIN DE VOTRE VIE que vous trouvez trop difficile à supporter (seul vous pouvez décider que c'est le début de la fin... sinon personne ne sait définir le début de la fin de la vie... )
MÊME SI ON NE PEUT PAS SOULAGER VOS SOUFFRANCES, TANT PHYSIQUES QUE MORALES
MÊME SI ON SAIT QUE VOUS ALLEZ MOURIR DANS UN LAPS DE TEMPS TOUJOURS INDÉTERMINÉ (les prévisions de reste de durée de vie sont toujours aléatoires)
Peu importe votre préférence vers la sédation dite terminale en 1/3 jours maximum, dite "passive" pour le médecin (vos proches seront peut-être absents a ce moment là) certes autorisée mais seulement dans les tout derniers jours de vie, quand çà devient inutile, ou une aide programmée plus active pour une mort en quelques minutes avec les proches que vous souhaitez.
On nous refuse toute mort-délivrance...
on nous pousse indirectement au suicide! pourtant mal vu ...
Cela a été décidé par UNE MÉDECINE PATERNALISTE, plus soucieuse de ses gains que du bien-être des malades, devenue DE PLUS EN PLUS INHUMAINE, NON COMPASSIONNELLE, ET TECHNOLOGIQUE...MAIS TOUTE PUISSANTE, SOUTENUE PAR LES PIRES IDÉOLOGIES PRO-VIE, qui bloquent l'évolution de la loi de santé depuis des années et de pire en pire.
ON VOUDRAIT REVENIR À UNE MÉDECINE HUMAINE, À L'ÉCOUTE DU PATIENT dans son environnement, et qui traite, non pas une maladie ou un état, mais la personne entière, corps et âme, et QUI NOUS PERMETTE DE MOURIR SIMPLEMENT, EN DOUCEUR, AVEC NOS PROCHES, DONC NOUS AIDE SI LA MORT EST PRÉCÉDÉE D'HORRIBLES SOUFFRANCES... et qu'on le demande de façon réitérée et consciente (10% des cas environ, de nombreuses personnes meurent sans avoir besoin d'aide particulière) comme on le faisait couramment autrefois, sans le dire vraiment.