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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

demain quelle loi de santé quant à la fin de vie (qu'on ne devrait pas séparer de la vie)?

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/osons-une-interruption-volontaire-de-vie-20231112_3OTKGSCFCJGP7D3O366EG63DI4/

OUF enfin une position saine pour éviter les souffrances de la mort qui vient... pour ceux qui le demandent...

1) STÉPHANE VELUT chef du service de neurochirurgie du CHU de Tours

OSONS UNE «INTERRUPTION VOLONTAIRE DE LA VIE»

IVV : terme utilisé depuis longtemps par le Dr Senet

Le projet de loi présenté au Conseil des ministres avant la fin de l’année doit être le plus «ouvert» possible, sans établir de critères d’«éligibilité» trop stricts.

Emmanuel Macron a assuré mercredi que le «droit de mourir dans la dignité» ferait l’objet d’une «loi de liberté et de respect»Mais nous pressentons qu’une fois de plus, ils avanceront à petits pas.

Une fois de plus, ils se priveront du sens exact du mot euthanasie - en grec ancien le bien mourir - parce que devenu synonyme de tuer.

Une fois de plus ils confondront le mot suicide que les psychiatres connaissent si bien - un acte déraisonné aux motifs insaisissables - avec la volonté d’interrompre sa vie parce que proprement invivable, ce qui n’est pas la même chose.

Une fois de plus, ils tenteront de dissoudre la question dans les soins palliatifs alors qu’elle se situe au-delà : précisément quand plus rien ne soulage.

Une fois de plus, ils feront de l’aide à mourir un soin, médical de surcroît et à tort, alors qu’il n’en est plus un, mais bel et bien un acte (que j’appelle «de bonté») que l’on peut refuser, comme l’IVG d’ailleurs, au nom de la clause de conscience.

Une fois de plus, ils distingueront l’«aide active» à mourir de l’«aide au suicide», deux actes dont la seule différence ne réside in fine que dans le niveau de scrupule de celui qui le fait, un acte qu’on devrait nommer plus sincèrement une «interruption volontaire de la vie».

Bref, une fois de plus, ils tenteront de ménager les susceptibilités de chacun (médecins de soins palliatifs qui, comme tous les spécialistes dont je suis, tolèrent difficilement d’être dépassés, partis politiques, courants spirituels et religieux plus ou moins dogmatiques, comités d’éthique, sociétés savantes et autres groupes de pression).

Et ce au détriment de ce que les Français, soit à travers les sondages, soit par la voix de la Convention citoyenne sur la fin de vie (une vilaine expression que l’on applique aussi à des objets), souhaitent massivement :  Pétris à la fois de sagesse et de la peur d’agoniser, ils veulent disposer de leur destin quand de destin il n’y a plus, sinon insupportable.

Vous qui lisez ces quelques lignes, ne vous méprenez pas.

Vous pourrez, comme moi, avoir toujours espéré en finir paisiblement le jour où chaque instant ne serait plus que souffrance et désarroi, loin des petits bonheurs que la vie sait aussi dispenser, épuisé et privé de tout rapport au monde comme le fut le cinéaste Jean-Luc Godard, et en dernière instance vous accrocher tout de même à la vie. Et parce qu’en matière de situations terribles la vie a de l’imagination, vous pourrez tout autant, comme Wilfried Martens, ancien Premier ministre belge et démocrate chrétien, être opposé à une législation de l’aide à mourir et finalement la demander.

Il n’y a pas de question à propos de laquelle il ne faille considérer sa propre opinion plus fragile. Parce que, toujours, la réalité nous gifle, humains que nous sommes.

Que vous soyez pour ou contre la liberté de disposer de sa propre vie et y être éventuellement aidé a donc peu d’importance, dans une démocratie c’est le peuple qui dicte.

Or le peuple, sur cette question sans réponse, ce trou de la pensée, attend qu’une nouvelle loi fasse mieux que Claeys-Leonetti en 2016.

J’attendrai pour ma part que cette loi soit ouverte, une loi qui autorise sans systématiser, et ne décide en rien de l’éligibilité à une mort douce. Une loi qui n’écarte pas les enfants, les bébés, qui eux n’ont pas la parole et n’écrivent pas de directives anticipées ; une loi qui n’oublie pas qu’ils«naissent et demeurent libres et égaux en droit». En somme une loi parfaite comme l’est celle sur l’IVG.

Parfaite car Simone Veil, avec le courage politique et l’humanité qui la caractérisaient, avait conçu un texte donnant à toutes les femmes sans exception le droit de disposer de leur corps sans justification ni restriction (si ce n’est, évidemment, un certain délai).

Datant bientôt d’un demi-siècle, ce fut l’expression légale à l’échelle de chacune de ce qu’on nomme à l’échelle de tout un peuple : l’autodétermination.

Hélas, n’est pas Simone Veil qui voudrait. Ce d’autant qu’il se trouve qu’en cinquante ans les choses ont bien changé.

Désormais, il n’est plus question d’accorder aux Français la vertu de respecter les lois tacites, ce qui fait une civilisation. Tout doit être cadré. Plus question d’accorder aux Français la vertu de respecter le sacré au sens où Régis Debray l’entend : qui encourage au sacrifice et interdit le sacrilège.

Alors on craint qu’il y en ait d’assez fous pour fournir une substance létale à une adolescente désespérée par un chagrin d’amour. Or non, il n’y en aurait pas (et s’il y en avait un, la loi ne l’en dissuaderait pas). Pas plus qu’il y en aurait pour jouer à la pétanque dans l’allée d’un cimetière.

Tout est affaire de confiance, tout réside dans ce mot. Une société qui n’a plus confiance en elle-même est une société qui va mal. Peut-être devrait-elle craindre sa propre fin… de vie.


 2  -   Pierre Jova (Adrien Naselli)  MOUVANCE PRO VIE

Né en 1991, Pierre Jova a collaboré au Figaro, La Vie et Famille chrétienne. Journaliste pour l’hebdomadaire Pèlerin, il est aussi un des fondateurs de la revue Limite. Il a enquêté auprès de proches de personnes euthanasiées ainsi que des professionnels pour défaire l’idée d’un consensus sur la question.

Je réponds (en bleu)  point par point à son homélie pro-vie, contre la liberté de choisir sa vie jusqu'à sa fin pour les citoyens, et d'être enfin respecté par des médecins qui pourront demain accorder l'aide à mourir si elle est demandée ( peu importe le moyen demandé : sédation continue jusqu'au décès, assez rapide, ou mort programmée volontaire, peu importe si c'est le patient qui agit en fin de parcours quand l'autorisation lui est donnée, ou si c'est le médecin ou un infirmier qui fait le geste final, ce qui importe c'est la volonté du patient et de nul autre!)

Toutes les lois républicaines sont votées dès qu'elles ont 50% de votes plus 1 voix, jamais à l'unanimité (le consensus)

Il est évident, qu'il n'y aura jamais de consensus sur des idées qui divisent le monde depuis des millénaires : la querelle entre les partisans de la mort choisie (stoiciens) et les partisans de la souffrance n'est pas récente, il s'agit de philosophies de vie différentes, toutes aussi morales les unes que les autres.
Dans une république laïque, il s'agit que la loi permette à chacun.e de pouvoir librement assumer ses idées quelles qu'elles soient, dès lors qu'il s'agit de soi même :

dans le système de santé, j'ai le droit de choisir les traitements, soins opérations que j'accepte ou refuse, après proposition et rapport bénéfices risques expliqué, il n'y a aucune raison que je ne puisse pas refuser l'acharnement pro-vie actuel habituel, et que je ne puisse pas être aidé à mourir médicalement si mes souffrances sont insupportables et que nul ne peut les supprimer hors la mort.

Le premier devoir d'un médecin est de respecter son patient et ses idées, et de soulager ses souffrances. Mais il est parfois impossible de les soulager autrement que par la mort qui délivre. Cela ne doit pas donner lieu à une condamnation du médecin aidant.

Que retenir de l’expérience belge / En 2002, la Belgique était le deuxième pays à autoriser l’euthanasie après les Pays-Bas. En 2022, 2 966 personnes soit 2,5 % des décès ont utilisé l’euthanasie en Belgique,.. TRÈS PEU ! Cette expérience offre un bon recul sur les effets de la loi.

J’ai découvert une société dans laquelle les drames sont nombreux quand les gens y sont confrontés : souffrance psychologique des proches et des soignants, décisions prises sans chercher d’alternative, parfois dans une rapidité qui heurte l’entourage.  CECI EST FAUX LA PLUPART DU TEMPS : les médecins qui aident à mourir (tous volontaires) demandent au patient candidat de prévenir ses proches et font le maximum pour convaincre les proches d'accepter la décision du demandeur : préfèrent-ils voir souffrir plus longtemps celui ou celle qu'ils aiment ? Pourquoi refusent-ils l'autonomie de cette personne quant à sa vie ? Evidemment ils ont étudié le dossier du malade et cherché comment le soulager des souffrances avant d'accorder leur aide.

Mais si le patient refuse d'informer ses proches, il en a le droit, comme en France , pour tout ce qui concerne la santé :

aucun obligation de faire connaitre à ses proches son dossier médical, aucune obligation de faire connaitre à ses proches un refus de traitement ou une demande de sédation partielle ou terminale. Encore moins de leur demander un accord. Heureusement.

Nul ne doit décider à la place de la personne de sa santé sa vie sa mort.

En France aujourd'hui , les décisions de santé peuvent être volontairement masqués aux proches sur la demande du patient : SECRET MEDICAL. On peut refuser les visites à l'hôpital de qui on désigne.

« Puisque la loi consacre l’autonomie absolue du patient, il n’est pas obligatoire de consulter la famille. » : Normal : chacun.e n'est pas en bons termes avec sa « famille » et ne souhaite pas partager son dossier médical ni sa fin avec eux. C'est le patient qui décide qui il veut informer de sa santé et de sa demande de mourir un peu plus vite.

ET …. Où commence et où s'arrête la famille???

« Une fois dépénalisée, l’euthanasie élargit d’elle-même ses conditions. » Phrase qui n'a aucun sens :

ce n'est pas l'euthanasie (la belle mort) qui élargit le cadre de l'autorisation ! mais le gouvernement sur une majorité de votes pour.

« Je me suis intéressé au cas belge dès 2014, quand la loi d’euthanasie pour les mineurs a été votée. Le symbole me semblait indigne d’une démocratie moderne. » Pourquoi les mineurs devraient-il souffrir plus longtemps avant de mourir ???  Quel manque de compassion ! Par contre la loi belge demande dans ces cas (très rares), l'autorisation des deux parents.

« la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) juge a posteriori si les déclarations des médecins sont conformes à la loi.

En 2018, le neurologue Ludo Vanopdenbosch a démissionné car la commission avait validé une euthanasie perpétrée sans le consentement d’un patient. »  FAUX cela est impossible, le médecin aurait été condamné en Justice .

« En Suisse, l'euthanasie est interdite, on tolère le suicide assisté, dès lors que l'aide est donnée sans que l'aidant n'y soit intéressé. Ce sont les patients eux-mêmes qui se donnent la mort avec l’aide d’une perfusion ou d’une «potion»  : ordonnée par un médecin après étude du dossier (avec un 2ème médecin, voire en plus un psychiatre) et entretiens répétés, médecin qui doit aller prendre le produit létal lui même à la pharmacie. Un acte qui donne systématiquement lieu à une surveillance de la police (qui vient juste après l'acte filmé pour bien montrer que la personne a agi seule ) car contrairement en Belgique où elle est déclarée «naturelle», la mort est toujours déclarée «suspecte». Faux : en Suisse , la mort est déclarée naturelle, après accord de la police.

« Vous estimez que «la mort programmée est éminemment spirituelle». Même si je respecte l’engagement de ces personnes, il faut voir qu’il est de nature quasi religieuse ! Pour l’association Exit, le suicide assisté est une «autodélivrance»  : cela revient à dire qu’en mourant, l’âme sera libérée du corps.

QUELLE IDÉE SAUGRENUE ! Les athées et nombre d'agnostiques ne croient pas à une âme séparée du corps !Alors non, le mot « auto délivrance » signifie : on se délivre de la souffrance par la mort, qu'on se donne soi même.Rien à voir avec l'idée que chacun peut avoir d'une âme continuant sa vie après la mort du corps... à laquelle nombre d'entre nous ne croit pas.

« Vers quel modèle devrions-nous aller selon vous ? Depuis 2016, la loi Claeys-Leonetti généralise la possibilité de recourir à une «sédation profonde et continue» en phase terminale, mais elle est trop peu connue. »

Non pas, tout le monde la connait, mais elle est inapplicable ! : Si les médecins suivent les ordres de la HAS , ils n'ont le droit de pratiquer cette sédation que 1 à 3 jours avant le décès présumé, donc quand c'est trop tard et inutile... S'ils pratiquent cette sédation plus tôt, ils sont hors la loi.

« Il y a une différence ténue mais fondamentale entre la sédation et l’euthanasie : ces produits soulagent le patient au risque de hâter son décès, mais ce n’est pas une dose mortelle, contrairement aux injections belges qui paralysent la respiration puis le cœur de la personne.

IL S'AGIT D'UNE GRANDE HYPOCRISIE : bien sûr tout le monde sait que la sédation forte et continue hâte la mort, et c'est le but recherché par le patient lorsqu'il l'a demandée .

Donc aucune différence morale entre aide a mourir médicale « passive » (sédation) et « active » ( on devrait dire programmée)

La seule différence :

une sédation bien conduite mène à la mort en environ 24h, il se peut donc que les proches soient absents puisque nul ne sait précisément le moment de la mort...

alors que la mort programmée permet aux proches d'accompagner jusqu'au dernier instant ceux qu'ils aiment.

« Ceci dit, je ne jugerai jamais les personnes qui décident de recourir à cela. Je pense notamment au récent documentaire de Marina Carrère d’Encausse sur son compagnon atteint de la maladie de Charcot.C’est légitime, respectable, mais pour moi, l’humanisme réside dans l’accompagnement et le soulagement des souffrances, pas dans l’administration de la mort. Je me rappelle les mots de Robert Badinter lors d’une audition à l’Assemblée : «La vie, nul ne peut la retirer à autrui dans une démocratie.» :Ce n'était pas dans le cadre d'une aide à un mourant qui n'en peut plus de souffrir, mais dans le cadre de la peine de mort donnée à un présumé assassin en représailles (tant d'erreurs judiciaires ! ) et ...Les démocraties comme les dictatures ont toujours tué lors des guerres ! Sans état d'âme, soutenues toujours par leurs religions...

Gardez vos idées, je vous souhaite de beaucoup souffrir avant de mourir, mais peut-être changerez vous d'avis alors ?

mais permettez aux autres de penser différemment et de préférer mourir que souffrir.

Quand nous aurons le droit d'être aidés pour mourir sans souffrir,

ceux qui demanderont à souffrir encore en auront aussi le droit !

Vous pourrez souffrir autant que vous le voudrez!

Ne l'oubliez pas !

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