8 Novembre 2023
https://www.egora.fr/revue/les-soins-palliatifs-se-meurent-qui-s-en-soucie
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/les-soins-palliatifs-se-meurent-qui-s-en-soucie-20231102
https://www.la-croix.com/sante/Soins-palliatifs-Le-systeme-bord-leffondrement-2023-11-03-1201289394
ENCORE DE LA PROPAGANDE CONTRE LE DROIT DES CITOYENS À DÉCIDER DE LEUR VIE
UN TEXTE d'un collectif d'un des lobbies anti euthanasie, anti avortement, cathos extremistes et evangelistes américains...
CONTRE LE PROJET DU GOUVERNEMENT DE LIBÉRER L'AIDE ACTIVE À MOURIR DEMANDÉE PAR LES CITOYENS,
repris par « le figaro » et par « la croix »
Ce collectif se lamente par avance de la non tenue »probable » des promesses gouvernementales pour élargir les soins palliatifs à tous les patients mais aussi tous les médecins et augmenter le nombre de services spécialisés...
des oiseaux de mauvaise augure... qui disputent leur spécificité de la mort et de la souffrance, qui n'appartiendrait qu'à eux, qu'ils entretiennent volontiers en prolongeant les vies y compris contre l'avis de l'intéressé.e . Un bon job qui rapporte beaucoup : l'or gris.
Il répète la litanie des « anti » : l'aide à mourir ne serait pas un soin et ne devrait pas être possible avant que chacun.e ait accès aux soins palliatifs hospitaliers institués...
mais depuis 40 ans les soins palliatifs ont été rendus obligatoires pour tous les médecins et cela n'a jamais été suivi... demain on rase gratis ? On rêve !
Ce que les citoyens ne demandent pas :
Ce n'est pas de services hospitaliers spécifiques supplémentaires qu'ils ont besoin (sauf recherche) mais d'aide à domicile avec des médecins généralistes formés aux soins palliatifs , voire de maisons de fin de vie qui soient hors monde hospitalier (çà existe ailleurs), pour ceux qui ne peuvent ni rester chez eux ni être hébergé par la famille.
Eviter les services de SP situés en fin de couloir, à côté de la morgue, comme je l'ai vu à Limoges... : on cache les mourants... pourquoi ?
Une aide à vivre les derniers moments de la vie qui ne refuse pas les demandes d'aide à mourir passive par sédation ou active avec geste final acté par le patient s'il le peut ou par le médecin ou un infirmier sinon, l'autorisation de cette aide étant soumise au cadre défini demain par la loi : souffrances réfractaires, mort certaine à plus ou moins long terme due à maladies graves ou polypathologies insupportables.
le texte : Dans un texte collectif, l’avocat Erwan Le Morhedec et trois spécialistes des soins palliatifs alertent sur l’état de la médecine palliative en France. Aujourd'hui, il ne s’agit même plus de la développer mais d'éviter son écroulement, s’inquiètent-ils :
Tous les intervenants dans le débat sur la fin de vie plaident pour le développement des soins palliatifs. Y compris ceux qui s'apprêtent à les déstabiliser. Il faut dire que la ministre des professions médicales, Agnès Firmin-Le Bodo a eu l'idée déconcertante, pour mettre sur pied une stratégie de développement des soins palliatifs, de désigner un comité de pilotage sans y nommer le moindre praticien des soins palliatifs. Mieux, l'un de ses membres est connu pour des pratiques très éloignées de leur philosophie.
La croix : N’est-ce pas paradoxal au moment où le gouvernement s’apprête à dévoiler sa stratégie décennale pour les développer ?
Dr Jean-Marie Gomas : auteur d'un livre contre le droit à l'euthanasie avec le Dr Pascale Favre : « fin de vie : peut-on choisir sa mort ? L'euthanasie n'est pas la solution »
Je suis l’un des derniers survivants en activité parmi ceux qui ont fondé la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).... Pour l’instant, je suis dubitatif. ...
Le 5e plan de développement 2021-2024 est doté de 171 millions d’euros, une somme dérisoire alors que près de la moitié des 350 000 malades qui relèvent des soins palliatifs chaque année ne peuvent y accéder faute d’une offre suffisante.
Vous évoquez un système au bord de l’effondrement. Qu’est-ce qui le menace ?
J.-M. G. : Deux choses principalement. D’abord une crise majeure de la démographie médicale. ...
L’autre problème tient au fait que notre système de santé continue de fonctionner sur le tout curatif malgré l’interdiction depuis 2005 de l’acharnement thérapeutique.
Le dernier rapport de l’Institut national du cancer aborde à peine la question des soins palliatifs précoces alors que près de 150 000 malades par an sont directement concernés.
Il est temps que nos collègues d’autres spécialités se forment à la démarche palliative et intègrent mieux la finitude de la condition humaine.
Quelles mesures préconisez-vous pour relever le système ?
Il y en a une qui serait peu coûteuse et vraiment utile : demander aux 2 300 salariés du ministère de la santé et aux 1 000 en poste dans les agences régionales de santé, en particulier aux décideurs, de suivre une journée de formation sur les soins palliatifs, doublée d’une journée d’immersion en Ehpad. Je suis persuadé qu’en faisant la toilette des patients avec les aides soignants, en aidant les résidents à manger, ils se rendraient mieux compte que ce qu’ils disent et proposent habituellement est inadapté et hors du réel. Une autre bonne idée serait d’appliquer les textes et les mesures existants. Un exemple parmi d’autres : certaines universités ne respectent pas le quota d’heures de formation à la démarche palliative que devraient suivre les étudiants en médecine. C’est inadmissible mais personne ne s’en préoccupe vraiment.
Selon vous, on ne peut pas développer les soins palliatifs et faire une loi sur l’aide active à mourir. Qu’est-ce qui rend les deux choses incompatibles ?
J.-M. G. : C’est envoyer un message brouillé que d’affirmer d’un côté : on défend la vie jusqu’au bout parce que cela a du sens et manifeste la solidarité que nous devons collectivement aux plus fragiles, et de l’autre dire : mais si vous en avez marre, on vous aidera à en finir plus vite.
D’ailleurs, l’exemple de tous les pays qui ont légalisé l’euthanasie montre qu’ils n’arrivent pas à réguler les choses et que, l’offre créant la demande, le nombre de personnes demandant à mourir ne cesse d’augmenter.
Pour moi, mettre le développement des soins palliatifs et l’aide active à mourir dans le même projet de loi, comme compte le faire le gouvernement, est une aberration et j’espère que les sages du Conseil d’État qui doivent examiner le texte avant sa présentation en conseil des ministres attendue pour le début de décembre, constateront cette incompatibilité.