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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

DEBAT HIER A TOULOUSE FIN DE VIE NAVRANT: HORS SUJET ET TRES INEGAL COMME PRESQUE TOUJOURS

LE DEBAT D HIER mediathèque Toulouse

classique mais navrant...

LES INTERVENANTS : 1 pour le changement de loi future, 4 contre... , 2 de chaque côté !

1h de parole largement occupée par les 3 femmes des SP : même temps de parole approximatif pour tous...

  • 20% soit 12 minutes pour Nathalie pour le changement de loi sur les droits des patients

  • 80% soit 48 minutes pour les opposants , qui parlent des sentiments des soignants de SP mais pas des droits des patients

ensuite on donne la parole à la salle  pour les questions ouvertes

quand on sait que plus de 75% des francais veulent le changement de loi, çà interroge !

TRÈS MAUVAIS REPRÉSENTATION

NOTRE PRÉSIDENTE D'HONNEUR NATHALIE ANDREWS, grande expérience belge, défendait la liberté des patients quant à leur choix pour leur fin de vie, au nom de l'association « le Choix citoyens pour la mort choisie » https://choisirmafindevie.org/

Le droit nouveau des patients de demander une aide médicale à mourir et de pouvoir l'obtenir dans le cadre de loi, ne devrait poser aucun problème aux médecins qui ne voudront pas y participer :

  • demande formulée par un très petit nombre de personnes,

  • accès limité de plus par la loi aux personnes qui souffrent de manière incurable et le demandent expressément de façon réitérée !

La clause de conscience pour les médecins est acquise.

On sait que le nombre des aides à mourir qui culmine au Québec avec 6 % des mourants laisse

donc 94% des mourants qui ne demandent pas d'aide pour accélérer leur mort.

Il y aura suffisamment de médecins bénévoles pour aider pour une mort douce et choisie ceux qui la demanderont !

ON ESPÈRE QUE la limitation à certaines maladies et à un terme de mort prévisible (il est impossible à un médecin de prévoir quand la mort arrivera) excessifs n'empêchera pas la pratique de la loi de demain.

Seul le patient peut juger si ses souffrances sont ou non insupportables.

A gauche de Nathalie, un philosophe qui a eu très peu la parole, intéressant quoique opposé lui aussi au changement de la loi  :

la mort dans notre société : On a oublié aujourd'hui dans notre monde moderne où la Médecine est très importante, que LA MORT EST UN FAIT BANAL : TOUTE VIE SE TERMINE PAR LA MORT, humains, animaux, végétaux etc...

Quand il quitte des amis il dit toujours : « à bientôt peut-être » ce qui les choque souvent, mais oui la mort peut arriver d'un instant à l'autre, imprévue, accidentelle, et toucher un bien portant.

Il pense donc à la mort chaque jour de sa vie, non pas pour la craindre mais pour profiter au mieux de la vie, comme Montaigne et d'autres l'ont déjà dit.

« La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte. » Montaigne

ON A GOMMÉ LA MORT JUSQUE DANS LE VOCABULAIRE :

on ne dit plus ou très rarement, il, elle, est mort.e,

on dit : il est parti, elle a disparu, ce qui n'est pas du tout synonyme de mort :

On part … et on revient... On disparaît... et on réapparait... On meurt et on n'est plus jamais là. Totalement différent.

IL FAUT REMETTRE LA MORT À SA PLACE : UN FAIT NATUREL, BANAL, qui touche tout le monde vivant.

LA MÉDECINE DEVENUE TECHNOLOGIQUE A OUBLIÉ CETTE BANALITÉ depuis les années 1980 (explosion des machines a vivre et des greffes) la technologie médicale a pris le pas sur l'humain.

Avec des technologies de plus en plus invasives, capables de prolonger les vies artificiellement, certains pensent qu'on pourra repousser tellement la limite de la mort que nous ne mourrons plus... aberration. Quel est l'intérêt de prolonger la vie si la personne ne peut pas avoir une vie de qualité suffisante pour elle  ?

Par contre ce philosophe nous a ressorti le serment d'Hippocrate et l'interdit de tuer, comme tous les opposants à la liberté de choix de chacun quant à sa façon de mourir

Le serment d'Hippocrate ne fait pas partie du code civil ni du code pénal, il est interne à la médecine officielle, propre à l' Ordre des médecins, et il a été modifié régulièrement pour s'adapter à l'évolution de la société. Il peut toujours être modifié.

L'interdit de « tuer » autrui ne sera évidemment pas remis en question par le droit des patients de pouvoir être aidé pour une mort douce sans attendre les affres de l'agonie. Il n'est remis en question nulle part dans les pays qui autorisent déjà l'aide médicale pour mourir.

TUER - C'EST

AGIR VIOLEMMENT CONTRE UNE PERSONNE QUI N'A RIEN DEMANDÉ

          -  CE N'EST PAS

AIDER QUELQU'UN QUI VA MOURIR ET QUI SOUFFRE LE MARTYRE À MOURIR PAISIBLEMENT, PARCE QU'IL L'A DEMANDÉ :

           L'INTENTION DE LA MORT EST CELLE DU PATIENT.

           LA CAUSE DE LA MORT C'EST LA OU LES MALADIES, LES SOUFFRANCES INSUPPORTABLES.

A côté  de Nathalie : une aidante bénévole , de l'autre côté : une biographe hospitalière et une infirmière : Toutes les trois travaillent aux soins palliatifs de l'hôpital Purpan de Toulouse.

Elles nous ont saturés des « béni oui oui » habituels : en soins palliatifs les gens qui demandaient la mort ne le demandent plus tellement on s'occupe bien d'eux... / parfois ils disent vouloir mourir et puis non : ambivalence fréquente / Il faudrait créer des unités de soins palliatifs (hôpital) partout avant de songer à permettre l'aide à mourir...le même discours répété à l'infini...  A tel point que quelqu'un s'est levé dans la salle pour remarquer le départ de déjà plus de 10 personnes lassées de cette parole redondante, et dire que çà suffisait comme çà , qu'il fallait parler des aides à mourir possibles envisagées dans la loi future et de la réalité d'un droit au suicide à mettre en place.

La biographe a oublié de dire que son travail relevait de la transmission intergénérationnelle : laisser une trace est important pour tout être humain : Au delà de l'écoute et de la parole échangée, livrer sa biographie peut être effectivement rassurant pour le mourant : de nombreuses personnes écrivent eux mêmes ou avec l'aide d'écrivains publics, leur biographie avant de mourir, pour justement laisser une trace pour les générations suivantes. Des videastes proposent aussi aujourd'hui de faire un film pour retracer une vie, avec mélange textes, photos, videos. Très bien et très cher...  Cela existe depuis plus de 20 ans ! Rien a voir avec la loi de demain.

L'aidante a reconnu sur mon intervention que les soins palliatifs devaient depuis 1985 circulaire Laroque, être donnés par tous les médecins !!! et que leur formation sur ce sujet est insuffisante.

ON N'A PAS DIT QUE :  le peu d'intérêt pour les soins palliatifs depuis 40 ans est leur faible remboursement par la sécurité sociale, bien moins avantageux que investigations, médications, opérations etc... En France le plus grand des tabous n'est pas la mort mais l'argent !!! et pourtant les journaux économiques parlent du marché des soins palliatifs qui augmentent de 30 % par an depuis peu. Grande publicité dans le monde entier, relayé par l OMS, pour les soins palliatifs,  orchestrée par la mouvance pro-vie cathos intégristes+évangélistes américains. "L'or gris"et plus généralement les soins de santé  rapportent beaucoup d'argent principalement au privé, même s'il coûte aussi, surtout au public..... (lire le livre "pour Sophie et tous les autres, enquête sur le droit de mourir" )

LA PAROLE DANS LA SALLE

Le coprésident et des adhérents de UL (Ultime Liberté : https://ultimeliberte.net/) ont regretté de n'être jamais invités dans ces débats autour de la mort et ont revendiqué UN DROIT AU SUICIDE ET A L ACCES aux drogues permettant un suicide indolore, sans que la loi impose d'être malade et mourant. Aujourd'hui utopique, demain ???

Un homme a parlé de son cas : âgés de 85 ans tous les deux, 65 ans de vie fusionnelle, ils se sont promis de mourir ensemble, dès que l'un d'entre eux sera trop atteint par les difficultés de vivre. Comment faire ? Comment avoir accès au médicament permettant la mort idéale : mourir en s'endormant. Comment éviter un suicide violent ? Pas de réponse légale ni aujourd'hui ni demain, place à la « débrouillardise » : souvent illicite.

Un infirmier de soins palliatifs à domicile a cité en exemple le cas d'une dame qu'il soignait au mieux et qui réclamait malgré tout la mort délivrance : tous se sont ligués pour lui dire non : ce n'est pas permis... et elle a terminé sa vie broyée par un train... Il s'en veut encore... elle lui avait demandé de l'accompagner pour se jeter dans la Garonne, parce que c'était joli.........Si la loi le lui avait permis, cette dame serait morte tranquillement dans son lit...

Depuis, il est pour le changement de loi permettant l'aide à mourir dans ces conditions

J'AI SIGNALÉ QU'ON AVAIT PARLÉ HORS SUJET : évidemment tout le monde est d'accord pour aider les malades à souffrir le moins possible donc développer les soins palliatifs pas forcément en institution, mais la question était :

POURQUOI ET COMMENT LA LOI SUR LES DROITS DES PATIENTS DOIT ELLE ÊTRE CHANGÉE ?  Et quels sont les arguments des opposants ?  A peine effleurée faute de temps de parole pour Nathalie très isolée...

et pourtant nul droit n'est une obligation! le droit de demander une aide médicale pour mourir un peu plus vite, et de pouvoir l'obtenir n'en fera jamais une obligation! ni pour le malade ni pour le médecin!

Quelques citations :

La philosophie est définie par Socrate comme préparation à la mort. Le sage stoïcien accepte les circonstances de la vie dans laquelle le destin l’a placé. De même, il doit accepter la mort comme un événement que veut la nature.

« Comme une journée bien remplie nous donne un bon sommeil, une vie bien vécue nous mène à une mort paisible. » Leonard de Vinci

« Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie » Albert Camus

 

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