9 Avril 2024
Patrick Hetzel : un député catholique de droite (les républicains)
Il n'a jamais travaillé ni dans ni autour du monde médical.
Il a travaillé dans la haute administration principalement dans l'enseignement : agrégé de droit, professeur à l'université, recteur d'académie. Il a travaillé aussi pour la défense nationale.En janvier 2016, il rejoint la commission des Finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire à l'Assemblée nationale.
Visiblement il n'a jamais accompagné des malades en fin de vie, qui souffrent des mois voire des années avant la mort qui les délivre de leurs maux, volontairement ou pas.
La seule vision qu'il a de la fin de la vie c'est celle que les évêques diffusent à grands frais...
il copie leurs idées que nous contestons fortement dans notre pays laïque et très peu religieux.
Aucune originalité.
Il confond volontairement « aider à mourir » et « tuer » ce qui n'a rien de commun :
On aide à mourir quelqu'un qui est déjà en train de mourir de par ses maladies et ses problèmes de santé, uniquement à sa demande pour que ses souffrances non apaisables cessent
là est la fraternité ! L'entr'aide...
alors que tuer c'est violenter quelqu'un qui n'a rien demandé et qui peut être en pleine forme
tuer n'est pas un interdit absolu, c'est faux ; il y a de nombreux cas où non seulement c'est permis mais encouragé : dans la guerre par exemple, toujours bénie des églises... on tue des jeunes hommes soldats et de nombreux civils avec les moyens modernes, femmes enfants vieillards...
Oui lorsqu'une personne souffre tellement qu'elle préfère mourir, l'avis de la famille n'est pas prépondérant, le seul avis qui compte c'est celui du mourant qui doit être respecté, y compris par sa famille, tout comme on respecte un testament.
Tout comme les évêques et la SFAP très privée et pro-vie, il se dit :
Furieux du choix du vocabulaire du projet : abandon des mots euthanasie et suicide assisté très controversés, à juste titre, et abandon des soins « palliatifs » pour soins d'accompagnement, terme pourtant bien plus clair pour tous .
Furieux du continuum entre soins d'accompagnement et aide à mourir, active ou passive d'ailleurs, pourtant évidente : un soignant soigne de la naissance à la mort et n'abandonne pas son patient...
Furieux de l'assimilation de la mort aidée avec la mort naturelle :
et pourtant avant la mort, la vie a surtout été une survie due à la médecine : nos vies n'ont plus rien de naturelles, elles sont aidées pour tous par la médecine … tant que la survie est appréciée, pourquoi pas, mais si la survie accordée n'est que souffrances, où est l'avantage ?
Les avantages économiques seront très minimes, le pourcentage de demandeurs de mort aidée n'a aucune raison d'excéder celui de nos voisins : 3% en Belgique... il reste 97% de morts non aidées.
Le problème n'est pas là. Le problème est d'arrêter de prolonger des vies pour des souffrances horribles, et surtout quand l'intéressé dit STOP çà suffit...
Evidemment la clause de conscience ne peut être que personnelle. Les bâtiments des institutions n'ont pas de conscience.
Aucune loi autre que sur la fin de vie ne bénéficie de consensus. Le consensus fait que personne n'est satisfait. les lois votées sous consensus ne fonctionnent pas.
Personne n'a la même idée sur la vie et la mort parmi nous.
Toutes les lois sont votées sur le principe : 50% + 1 voix .
Toute loi obtenue par un consensus est une mauvaise loi... obtenir la quasi unanimité sur un sujet qui est "la vie" est impossible, nous avons tous des opinions diverses voire contradictoires sur la vie la santé et la mort.
La laïcité consiste justement à permettre l'expression de toutes les diversités.