fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
7 Juin 2024
CES VISAGES SONT CEUX DE MALADES QUI SONT ALLES MOURIR EN BELGIQUE.
Loïc se bat courageusement contre la maladie de Charcot, ne l’obligez pas à avoir recours à une euthanasie clandestine.
Hervé est lui aussi atteint de la maladie de Charcot depuis 19 ans. Il est alité, trachéotomisé, branché sur un respirateur 24H/24 et ne peut plus s’exprimer que par le mouvement de ses yeux rivés sur son clavier d’ordinateur. Ne l’obligez pas à s’exiler pour aller mieux mourir ailleurs, au prix non seulement d'un inconfort extrême et d'un coût financier très élevé .
Aurélie : Dernière minute : Je vous en supplie, lisez le témoignage poignant d’Aurélie qui vient de me parvenir. (En P.J.). Qu’auriez-vous répondu à cette jeune femme qui avait choisi une autre mort que celle qu’elle vient de subir ?
Seuls Loïc, Brigitte et Hervé espèrent encore qu’une nouvelle loi en France leur permettra de mourir chez eux, dans leur lit et entourés de leurs proches.
Jean-Michel et Jean-Claude étaient médecins…
Mesdames, Messieurs les Députés,
C’est vous qui allez voter cette nouvelle loi. Ils comptent sur vous.
Merci de lire ma lettre jusqu’au bout .
Je n’ai que mon cœur et mon expérience d’accompagnatrice (bénévole) pour comprendre tous ces malades qui attendent beaucoup de la loi que vous allez voter, et qui doit leur apporter sérénité et soulagement.
Voilà presque deux semaines que vous discutez de la loi sur la fin de vie, ça fait autant de temps que je prépare ce courrier afin de porter auprès de vous la voix de tous ces visages de personnes malades qui ont fait le choix de fuir la France, et, par là-même, la loi Claeys-Léonetti actuelle qui ne leur convenait pas et qui ne convient pas à l’immense majorité des Français.
J’espère que vous prendrez un peu de votre temps pour le lire et étudier les informations mises en PJ
Le sujet est trop grave pour le traiter sans une grande attention.
J’ai accompagné tous ces malades en Belgique ou en Suisse, et beaucoup d’autres, là ne sont que ceux qui ont accepté de témoigner dans des reportages dont vous trouverez les liens en P.J.
Ecoutez-les car c’est leur voix à EUX qu’il faut entendre, pas celles des bien-portants qui veulent décider à leur place, pas les médecins, pas les curés ou les évêques, pas les théologiens, théoriciens et autres psy car, comme l’a dit Medhi le fils de Catherine (reportage LCP « S’en aller ») qui a aidé sa maman à mourir clandestinement : « On parle de sujets philosophiques, de la valeur de la vie, des sujets religieux, moi je pense qu’à un moment donné, il faut arrêter tout ce blabla, le plus important, c’est le malade … » et je partage totalement son avis.
La Belgique a voté une loi sur l’aide médicale à mourir en 2002, cela fait 22 ans !
Le Québec fête les 10 ans de sa loi.
La France veut faire une loi « à la française » mais ce qui se prépare actuellement est une loi qui ne nous conviendra toujours pas car bien trop restrictive !
Pas de « Phase avancée ou terminale », pas de « court ou moyen terme » : Quel médecin peut prédire, sans risques de se tromper, quand surviendra la fin de vie de son malade ?
Les opposants montent au créneau et utilisent des arguments parfois bien douteux pour faire passer leurs idées ou leurs croyances, car :
NON, en Belgique on n’euthanasie pas les enfants autistes
https://www.lavoixdunord.fr/976035/article/2021-04-05/non-l-euthanasie-n-est-pas-utilisee-en-belgique-pour-les-enfants-autistes)
NON, ce ne sont pas les pauvres et les moins instruits qui demandent l’AMM. Bien au contraire, ce sont les catégories les plus aisées et les plus instruites qui la demandent
https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/vrai-ou-faux-fin-de-vie-l-aide-a-mourir-concerne-t-elle-surtout-les-patients-pauvres-a-l-etranger-comme-l-affirment-des-deputes-francais_6574526.html#xtor=CS2-765-[twitter]-
NON, ce ne sont pas des demandes de bien-portants, tous les témoignages sont là pour le prouver bien évidemment !
NON, les malades ne sont pas dépressifs chroniques. Qu’ils ne sautent pas de joie, ça peut se comprendre mais dans les témoignages, on voit bien que les malades ne sont pas des dépressifs chroniques, bien au contraire, ils savent très bien ce qu’ils veulent , et surtout, ce dont ils ne veulent pas !
NON, en Belgique on n’euthanasie pas toutes les personnes âgées (Elles ne veulent surtout pas venir mourir en France, ça c’est une réalité !)
NON, tous les médecins français ne sont pas contre l’aide médicale à mourir, ce sont les médecins des soins palliatifs qui font courir cette idée-là mais nombre de médecins partagent l’avis des malades et seraient prêts à les aider si la loi leur permettait de le faire sans risquer les tribunaux. D’ailleurs toutes les euthanasies clandestines sont bien là pour prouver que des médecins courageux bravent la loi actuelle pour aider des malades à mieux mourir.
NON, ce ne sont pas des personnes qui ont capitulé devant la maladie, ce sont des personnes lucides, courageuses, qui l’ont combattue autant qu’ils ont pu mais qui arrivent au bout d’un combat perdu d’avance et qui veulent s’éviter la dernière phase d’une vie qui n’en est plus une.
Je vous remercie de m’avoir lue jusqu’au bout, (je l’espère…) et vraiment, en votre âme et conscience, posez-vous la seule question qui pourra vous aider dans votre vote : « Et si c’était moi ? »
Est-ce que j’accepterais la souffrance ? la dépendance extrême ? Est-ce que je n’aurais pas envie d’avoir LE CHOIX ce qui doit rester le maître mot de votre réflexion ?
Juste pour rappel, souvenez-vous de votre collègue, Paulette GUINCHARD, Députée opposée à un changement de la loi Léonetti et contre l’euthanasie et le suicide assisté… quand elle était bien-portante mais qui est allée mourir en Suisse quand, à son tour, elle a été frappée par la maladie grave et incurable....
Les certitudes des bien-portants ne sont pas le vécu des malades…
En conclusion, je dirais simplement qu’il ne faut pas condamner ces malades à vivre
car parfois, la vie est bien pire que la mort,
C’est aux malades de décider eux-mêmes de leur fin de vie, et ceux qui s’y opposent leur volent leur dernière liberté.
Je souscris totalement aux propos du prêtre belge, Gabriel RINGLET qui accompagne les malades dans leur euthanasie : "Que l'on choisisse la sédation ou l'euthanasie, dans les deux cas, on décide sciemment de mettre fin volontairement à la vie de quelqu'un"
Tout comme Simone Veil qui a autorisé l’avortement qui n’a pas obligé toutes les femmes à avorter, autorisez l’aide médicale à mourir à tous ceux qui n’en peuvent plus de vivre, et surtout qui demandent eux-mêmes qu’on mette fin à leurs souffrances.
Nous serions bien inspirés de copier la loi belge pleine d’humanité, qui a 22 ans de recul et qui a fait ses preuves. Aucun malade belge ne veut venir mourir en France. CQFD !
Bien cordialement, PIERRET Claudette
note :
avant sa mort en Suisse, Paulette Guinchard a demandé a son mari de tout faire pour que la loi autorisant l'euthanasie en France en fin de vie passe enfin!