on m'accuse d'être favorable à l'euthanasie.... serait-ce une honte de vouloir respecter la volonté du patient?

on m'accuse d'être favorable à l'euthanasie....

serait-ce une honte de vouloir respecter la volonté du patient? ou faudrait-il toujours se soumettre à notre médecine de plus en plus technicienne et allopathique, dirigée par OMS et Big pharma ?

on est loin aujourd'hui de l'empathie des vieux médecins de campagne qui connaissaient bien leurs patients, qui allaient chez eux, connaissaient parfaitement leur environnement et soulageaient le plus souvent des souffrances incurables avec l'accord de tous.

En réalité

je ne suis pas favorable à quelque euthanasie (mort douce et rapide, aidée si besoin, sur demande expresse et réitérée du patient) que ce soit

mais je n'y suis pas opposée non plus :

j'estime que c'est à la personne concernée de décider de sa vie et à nulle autre.

elle a le droit de préférer la mort à une vie insupportable pour elle, quelles qu'en soient les causes,

dès lors qu'on ne peut rien faire pour améliorer son état.

et alors pourquoi refuser de l'aider pour la mort digne qui lui convient?

(que ce soit attendre la mort, demander une sédation terminale rapide - moins de 48h- ou demander un geste actif type suicide assisté ou euthanasie)

cas des maladies dites psychiatriques (pour moi corps et âme ou esprit ne font qu'un)

il faudrait souffrir 10 ans et plus au cas où un jour on trouverait une solution?

que de patience ... et que de souffrances!

Le plus dur pour les médecins semble être d'avoir l'humilité de dire "je ne sais pas" , je n'ai pas trouvé de solution à votre problème... et pourtant, çà arrive, les médecins ne sont pas des dieux tout puissants.

je comprends que beaucoup n'aient pas cette patience en supposant que la solution miracle arrive un jour, ce qui n'est pas du tout certain.

faut-il contraindre un autre être humain au suicide violent parce qu'on refuse de l'aider ? pour moi non.
et pourtant les bricolages de suicide sont le plus souvent violents.

J'ai été frappé du témoignage d'un infirmier de Soins palliatifs à domicile lors d'une conférence sur la loi fin de vie :

il a refusé comme sa famille l'a fait aussi à une vieille dame dont il s'occupait, le suicide assisté dont elle rêvait... sédation terminale autorisée...

elle a terminé sous un train... il ne s'en est pas vraiment remis... et a juré d'aider désormais si nécessaire...