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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

apres le parlement, le senat

LOI FIN DE VIE :
CE QUE PERSONNE NE PEUT SAVOIR À L’AVANCE

 

Madame le sénateur, monsieur le Sénateur

 

la maladie peut frapper tout un chacun à tout moment et aucun d’entre nous ne peut savoir à l’avance et avec certitude comment elle ou il réagira face aux souffrances qui s’y rattachent.

Prenons le cas de Paulette Guinchard qui avait pris position contre l’aide à mourir alors qu’elle était secrétaire d’État aux personnes âgées et qui fut diagnostiquée des années plus tard d’une maladie dégénérative rare et incurable. Elle subit alors des souffrances insupportables contre lesquelles le corps médical ne pouvait rien. Et elle, qui, en bonne santé, était contre l’idée d’une aide à mourir, a choisi le suicide assisté en Suisse et a chargé son mari de défendre l’aide à mourir en France.

Il y a également le cas d’Alain Juppé, membre du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre, plusieurs fois ministre et ancien maire de Bordeaux. Il était très réticent à l’idée qu’on puisse choisir la date de sa mort ou de sa fin de vie parce qu’il pensait que « la vie, c’est Dieu – s’il existe – qui la donne et qui la retire ». Mais il a changé d’avis après l’expérience de la fin de vie de son père, atteint d’un cancer qui a traîné pendant plusieurs années. Dans les derniers jours, Alain Juppé l’a vu « se tordre de douleur sur son lit d’hôpital » et il a pensé : « Dans certaines circonstances, la vie est certes sacrée, mais la dignité de la personne aussi. » Maintenant, il pense que pouvoir choisir sa fin de vie est une liberté.

« Ceux qui n’ont pas envie d’exercer ce droit n’ont qu’à ne pas l’utiliser. »

Encore plus récemment Gérald Darmanin a affirmé qu’il avait évolué sur la question, influencé par sa vie d’élu local et sa vie de fils qui a accompagné son père en fin de vie. Aujourd’hui il est favorable au projet de loi tel qu’il a été défendu par Monsieur Olivier Falorni.

 

Avant de prendre une position ferme sur cette question, il convient de faire l’effort de se projeter dans les souffrances liées à certaines affections, telle la maladie de Charcot, la paralysie complète, et les cancers particulièrement redoutables. Essayons d’imaginer ce que nous ressentirions dans de telles situations sans nous égarer dans des abstractions ou des considérations philosophiques ou idéologiques.

Certes, nous ne réagissons pas tous de la même façon face à la souffrance extrême : certains décident de continuer à lutter et d’autres préfèrent mourir ; et ce que nous remettons en question c’est la certitude de ceux qui disent savoir. Car, comment, aujourd’hui, alors qu’aucune maladie ne nous invalide, pourrions-nous être certains de notre choix ? N’est-il pas envisageable que nous changions d’avis, comme Paulette Guinchard et Alain Juppé l’ont fait ?

Ne souhaiterions-nous pas pouvoir choisir de vivre ou de mourir si par malheur nous nous trouvions dans une de ces situations tragiques ?

Si ces cas de changement d’avis et l’appel à l’empathie ne suffisent pas à vous convaincre du bien-fondé de l’aide à mourir et que diverses objections surgissent dans votre esprit, nous vous invitons à lire notre argumentaire : Lire l'argumentaire du Choix

 

Nous vous remercions par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à nos réflexions, et vous prions de croire, Madame e Monsieur les senateurs, en l’assurance de notre respectueuse considération.

 

Ne l’oubliez pas Mesdames et Messieurs les élu(e)s :

nous sommes tous des malades en puissance, la mort est inévitable, avec un cortège de soufffrances variable, vos électrices et électeurs, comptent sur vous

Nathalie Andrews & Annie Wallet

Co-présidentes

 

OÙ VA CETTE LOI QUI PRÉTEND APPORTER UNE RÉPONSE AUX MALADES ?

 

A NOS SÉNATEURS

 

OUI ce texte vote au parlement est un premier pas timide mais il est là :

pour le respect des malades et de leur volonte quant à leur choix de vie donc de mort.

 

Nous avons ete décus de voir si peu de parlementaires présents dans l’Hémicycle au fil des jours où se discute un texte attendu depuis si longtemps.

Un texte qui porte l’espoir d’une large majorité de citoyens.

Est-ce là une image digne de la démocratie parlementaire ?

Nous sommes profondément déçus de voir tant de reniements essentiels :

  • OUBLIÉ LE RÔLE ÉTHIQUE DES MÉDECINS qui estiment que c’est de leur devoir de répondre à la demande d’aide à mourir des malades atteints d’affection grave et incurable.

    Que fait-on de leur clause de conscience, à ceux qui sont dans l’acceptation ? Qu’on cesse de parler pour eux. (Votants présents : 20% des parlementaires)

  • DISPARUE LA NOTION DE SOUFFRANCES PSYCHOLOGIQUES INTOLÉRABLES pour demander une aide active à mourir. A croire, selon certains, qu’il est toujours aisé de les traiter ? Un mensonge. (Votants présents : moins de 30%)

  • REFUSÉE LA POSSIBILITÉ POUR LES MÉDECINS EN RETRAITE d’apporter, au nom de la fraternité, leur présence et leur soutien à leurs concitoyens atteints d’affections graves et incurables et qui demandent une aide active à mourir. (Votants présents : moins de 50%)

  • DIRECTIVES ANTICIPEES PERSONNE DE CONFIANCE , POURQUOI FAIRE ?

 

Et la liste des reniements risque hélas de ne pas être terminée…

 

Alors ?

A quoi sert la commission parlementaire si l’on ne tient pas compte de ses suggestions ?
A quoi sert la Convention citoyenne si l’on ignore ses travaux ?
A quoi servons-nous, nous qui bénévolement passons notre temps à répondre aux demandes des malades ?

Faudra-t-il encore longtemps accompagner en Suisse et en Belgique ceux qui, souffrant psychologiquement de leur maladie grave et incurable (comme, par exemple, d’affections neurodégénératives), ne pourront obtenir ce qu’ils espèrent, avant d’arriver à un stade extrême.

Est-ce humain ?
Nous souhaitons aux élu(e)s de n’être jamais atteint(e)s par une telle affection.

 

A force de vouloir satisfaire les exigences des opposants, cette loi risque de devenir excessivement restrictive et difficilement applicable.

Que nos élu(e)s n’oublient pas qu’ils seront confrontés un jour ou l’autre à la mort. Tous, sans exception. Ce jour-là, qu’ils se souviennent de leur vote de l’an 2025.

 

Bien cordialement,

 

Nathalie Andrews & Annie Wallet
Co-présidentes

Docteur Denis Labayle
Président d’honneur – Porte-parole du Choix

 

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