15 Août 2011
Le ministre de la santé a renouvelé l’agrément de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité afin de représenter les malades alors que l’hôpital Georges-Pompidou a viré l’ADMD de ses locaux en janvier.
Le ministère reconnaît ainsi le travail accompli par l’ADMD, dans le cadre de la législation actuelle, dans l’intérêt général des Français.
Alors que les représentants des associations pro-life, par leurs attaques, par des recours – perdus – devant le tribunal administratif, par des actions médiatiques, cherchent à faire croire que l’ADMD serait une association d’irresponsables, d’adorateurs de la mort, le ministère de la santé, en lui renouvelant son agrément pour représenter les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique, confirme le travail d’intérêt général qu’accomplit l’ADMD au profit de tous les Français.
Rappelons que Jean Leonetti lui-même, dans son rapport d’évaluation de la loi du 22 avril 2005, avait reconnu (rapport n°1287 du 28 novembre 2008) que « le seul support de communication de la loi du 22 avril 2005 vers le grand public ait consisté en une plaquette d’information rédigée par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité »).
Ce travail se fait sans aucune subvention, ni privée ni publique, seulement avec le montant de la cotisation de ses 48 000 adhérents.
Rappelons également que la directrice de l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (HEGP) a dénoncé en janvier 2011 la participation, au titre de cet agrément, de l’ADMD à la Maison des Usagers de l’HEGP ; décision attaquée devant le tribunal administratif.
L’ADMD revendique depuis 1980 le droit pour chaque individu de finir sa vie dans le respect de ses propres convictions, et non pas comme un objet balloté au gré de décisions médicales, budgétaires, sociales.
Et c’est dans ce cadre qu’elle est aujourd’hui le seul organisme à formaliser les directives anticipées et la désignation des personnes de confiance, documents prévus par la loi du 22 avril 2005, mais inconnus des pouvoirs publics semble-t-il, et à mettre en place un fichier national des directives anticipées.
Rappelons enfin que, sans réponse et surtout sans succès, le président de l’ADMD, Jean-Luc Romero, avait demandé en 2009 que les directives anticipées soient enregistrées sur la Carte Vitale 2 et avait proposé que ce fichier soit mis à la disposition des médecins urgentistes et des services de réanimation, dans un cadre fourni par la CNIL.