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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

après Bordeaux... quelques réflexions sur la loi future de santé

 

l'admd ? Un rêve ? Est-il encore possible de la rendre enfin démocratique et ouverte à toutes les discussions, y compris avec ses opposants internes (sur le fonctionnement) et externes (sur ses idées) :

 

Les débats contradictoires sont les plus riches, lorsque chaque intervenant est respectueux de l'autre. C'est pour moi l'expression même de la laïcité :

Tous ont raison par rapport à leurs propres croyances concernant la fin de leur vie, même lorsqu'elles sont contradictoires :

Le système de santé et ses lois doivent respecter toutes les croyances et philosophies de vie, quelles qu'elles soient.

Il n'a pas à juger du bien-fondé ou non de ma philosophie de vie.

Nul ne doit juger de mes croyances, forgées tout au long de la vie : elles sont évidemment les meilleures pour moi-même. Et je demande que le système de santé les respecte. Même si pour moi, la philosophie stoïcienne est la meilleure : choisir ma mort, quoique pas très courante.

Je ne demande pas que les autres pensent comme moi, je demande qu'ils respectent ma pensée comme je respecte la leur.

Je demande que la loi respecte tous les systèmes de pensée, au travers du respect des directives anticipées.


Les débats les plus larges possibles sont pour moi le seul moyen d'éduquer la population (citoyens mais aussi en particulier médecins et soignants) aux problèmes liés à l'agonie et à la mort, à ses droits et non-droits, dans notre système de santé et ses lois.

La parole autour de la mort doit circuler, et pas seulement les publicités pour les assurances diverses et privées... autour d'elle...

Le fond des idées des adhérents de l'admd reste évidemment celui de Michel Landa, son fondateur, avec l'article 1 des statuts :

pour que les fins de vie soient dignes, dans l'accompagnement de celui ou celle qui va mourir et le respect de ses choix de fin de vie et de mort, et que les lois le permettent.


Nous voulons tous une nouvelle loi de santé, « à la belge » par exemple, pour accompagner l'évolution de la médecine moderne et de la société.

Pour un système de santé qui respecte enfin le citoyen, client obligé de ce système, dans sa fin de vie choisie, écrite dans ses directives anticipées, avec sa liberté de conscience, qui sera éventuellement soutenue par sa personne de confiance nommée par écrit ;

quel que soit ce choix :

  • celui d'une interruption volontaire de vie (volonté de l'intéressé) aidée médicalement, en fin de vie ou dans un état de vie ou survie incompatible avec sa dignité et incurable ;

  • celui de mourir en douceur, accompagné par la médecine et une éventuelle sédation

  • celui de prolonger sa vie, « ad eternum » si possible, quelles que soient ses conditions de « survie », espérant un miracle de la science... donc en acceptant de servir de cobaye pour la Science, en compensation

  • celui de mourir chez soi, en dehors du système médical actuel.

  • celui de s'en remettre pour la décision finale à d'autres personnes qu'il aura désigné.

Nous voulons une loi claire, bien cadrée, donnant des assurances fermes sur le respect des volontés des patients, le contrôle des pratiques médicales avec une graduation des sanctions prévues selon les manquements à la loi, tant au cours de la vie qu'en fin de vie. Volontés des patients qu'il faut leur apprendre à exprimer, pour écrire librement leurs directives anticipées, le plus tôt possible, au cas où ils ne pourraient plus DIRE et aussi pour renforcer leur parole. Personne de confiance qu'on doit nommer par écrit. Décider de sa mort n'est pas un crime, et la médecine pourra vous y aider dans certains cas (que la loi doit encadrer très précisément).


Nous ne voulons pas séparer les soins palliatifs des soins curatifs,comme le dit le Pr Sicard, les deux sont indispensables pour accompagner humainement le « patient » tout au long de sa vie, selon les événements liés à sa santé, dans un dialogue constant avec son médecin conseiller.

Lorsque les soins curatifs ne sont plus de mise, faute de possibilité de bénéfice pour le patient, devenu incurable, il reste évidemment les seuls soins dit palliatifs, que tout médecin généraliste doit pouvoir donner, c'est la base même de la médecine : accompagner et soulager les souffrances... dans le respect des personnes...

 

Le médecin doit cesser d'être un patriarche qui décide de la vie de son patient infantilisé.

 

Ma vie, c'est moi qui en décide, jusqu'au bout, avec mon médecin habituel ou/et un autre, qui me conseille, que je suis ou non, selon ma liberté de conscience et ma philosophie de vie.

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