20 Février 2012
Référence:
Interview de M Bayrou pour « la vie » journal catholique
http://www.lavie.fr/actualite/france/francois-bayrou-je-ne-doute-pas-17-02-2012-24354_4.php
Je suis croyant, et même pratiquant.
Pourtant, je ne m’adresse jamais à un citoyen en tant que catholique, juif ou musulman, où sont les athées, agnostiques, protestants, bouddhistes, hindouistes, animistes, etc... ??? mais en tant que citoyen. ... Je ne mélange jamais religion et politique. L’exhibition publique des sentiments religieux, cultivée par électoralisme, cela vise à découper la société française en morceaux.
Ce n’est pas parce que vous avez des convictions chevillées au corps que vous devez les imposer à tous. Vous devez prendre en compte d’autres sensibilités et trouver les réponses les mieux adaptées.
Un exemple : la fin de vie. La loi Leonetti, qui a été adoptée à l’unanimité
FAUX : unanimité au parlement, avec beaucoup d'absents et abstentions, pas d'unanimité au sénat !
est excellente.
Elle prend en compte tous les paramètres : non à l’acharnement thérapeutique, abolition de la souffrance du malade, ….
les lois là-dessus datent de 1986, circulaire Laroque, pas de Leonetti... M Bayrou pourrait se renseigner...
l'acharnement médical – thérapeutique mais de plus en plus palliatif avec les soins dit « de confort » qui prolongent les agonies - perdurera tant que seul le médecin qui le pratique en sera juge (et partie), or c'est le cas dans la loi actuelle, il favorise le "progrès" comme a osé le dire un député... quel progrès? celui de la recherche médicale qui prend certaines personnes comme cobayes, profitant de leur coma ou endormissement pour ne pas leur demander leur accord?
d'autant plus scandaleux que les cobayes volontaires (et payés) sont nombreux...
pourquoi les médecins refusent-ils toujours de soulager au mieux les souffrances ?
Parce qu'ils ne savent pas le faire ? Parce qu'ils ne peuvent pas toujours le faire... parce qu'ils "ordonnent" comme ils veulent?
décision collégiale, etc.
Décision collégiale, avec un collège non défini, avec la décision finale du seul médecin,qui peut être en total désaccord avec l'intéressé !!!
TRES MAUVAIS EXEMPLE : en approuvant cette loi il veut imposer sa propre conviction aux autres
cette loi prend en compte « tous » les paramètres
SAUF LA LIBERTE DE LA PERSONNE au sujet de ses choix de vie, donc de mort.
SAUF LA SUBORDINATION toujours réelle DU CITOYEN AU MEDECIN TOUT PUISSANT
SAUF L'AVIS DES FRANCAIS ! Favorables au changement vers la liberté d'une fin de vie choisie à plus de 80%
anthropologie judéo-chrétienne : Cet humanisme est ma conviction la plus profonde.
Il s’agit de considérer tout être humain comme un absolu. Vous ne valez pas moins au moment où vous êtes malade, paralysé, inconscient que dans le plus brillant de votre vie. Vous ne valez pas moins quand vous êtes pauvre que quand vous êtes riche.
L’apport extraordinaire, civilisateur, du christianisme, c’est de dire :
« Tous frères, donc tous égaux, et tous libres. »
loin d'être pratiqué par les églises...
CONTRADICTIONS FLAGRANTES ENTRE PAROLES ET ACTES PROPOSÉS
ne rien changer à la loi sur la santé et la fin de vie... si merveilleuse (visiblement, il ne la connait pas...) revient à
NIER LA LIBERTÉ DES AUTRES !!! DE PENSER AUTREMENT, DE VOULOIR VIVRE ET MOURIR AUTREMENT...
(plus de 80% de citoyens, très régulièrement, veulent une loi plus permissive)
NIER L'ÉGALITÉ DE DROIT DES CITOYENS !
Car on sait que les riches peuvent aller en Suisse, les puissants peuvent trouver de l'aide clandestine... « privilège naturel », me dit un ecclésiastique – travaillant en soins palliatifs - à Béziers l'an dernier... « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais.... » deux évêques viennent de mourir à Zurich avec Dignitas, pour ne pas souffrir pour rien, on les comprend mais surtout il ne faut pas le dire...