9 Novembre 2012
signalé par l'admd comme intéressant...
mais si le film est bien joué avec de bons acteurs, il est loin de mes préoccupations et de celles de ceux qui réclament une aide à mourir
je me suis ennuyé terriblement...
les agonies, j'en ai tellement vues et accompagnées, je n'ai trouvé aucun intérêt à ce film,
les agonies que j'ai vues ne se passaient pas dans de riches appartements avec des gens musiciens cultivés, mais dans de pauvres appartements, ou dans des hospices et maisons de retraite, avec des vieux bien plus laids à regarder, des ventres enflés, de la grande maigreur, avec du vomi, des diarrhées, des gestes obscènes, des chutes, des insultes et des cris, et j'en passe...
cela ressemblait plus à ce que décrit Zola qu'à ces décors bourgeois riches
la mort je l'ai vue de près plusieurs fois, mes grands-parents, mon beau-père, ma tante, des cousins, j'ai même habillé mon oncle mort (assis, pour ceux qui savent ce que veut dire la rigidité du corps), sans difficulté sentimentale: mon oncle - que j'adorais- était sans doute enfin heureux : il mourait chez lui, 3ème infarctus,(furieux qu'on l'ait sauvé des précédents à l'hôpital, contre son consentement) à presque 90 ans... et heureux de rejoindre sa femme, morte quelques années avant, et dont il avait assumé lui aussi la longue agonie: arthrose déformante qui la laissait pliée en deux, grandes difficultés à marcher, et le cerveau abîmé, elle avait aussi près de 90 ans...
ils étaient catholiques, croyants... pas d'enfants (un enfant mort à la naissance en 1919 et stérilité ensuite), beaucoup de neveux.
pas question de se suicider, l'église l'interdit, même si elle a assouplit ses réactions
malgré son état, elle accepte donc son amour, bien qu’elle dise bien que ce n’est pas cela qu’elle veut, elle voudrait mourir mais elle ne dit pas le mot. elle dit qu'elle ne veut pas vivre comme çà, dès sa première attaque
la nourrir même si elle refuse, quitte à la gilfler pour cela... demander pardon ne change rien à l'autorité du mari
bref, en analysant, je déteste ce film qui valorise ce que je n'aime pas:
amour fusionnel, détestable pour moi (on oublie les autres, même les enfants et petits enfants),
esprit de sacrifice et souffrances valorisées... très peu pour moi
si je demande un jour à mourir, parce que ma vie devient insupportable de souffrances, même seulement morales, parce que je ne peux plus vivre "debout", active, intellectuellement et physiquement, je demande qu'on m'aide si je ne peux pas me suicider seule (ce qui serait mieux dans l'absolu).
si je refuse de manger, je ne veux pas qu'on me nourrisse de force