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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

désaccord avec le communiqué de presse de jean luc romero

Sur le blog de l'admd : Communiqué de presse du 2 juillet 2013

 

donné par le seul président de l'admd, Jean Luc Romero,

suite à l'avis 121 du comité d'éthique, paru le 1er juillet.

 

Sans avoir consulté auparavant aucun des administrateurs ni délégués sur le sujet,

 

ni probablement avoir eu le temps de le lire attentivement (79 pages denses et il a beaucoup d'autres occupations, voir l'article du canard enchaîné du 2 juillet... )

 

comme d'habitude...

 

Il ne reflète pas l'idée des adhérents admd, jamais consultés, mais la sienne propre (et celle de ses « copains »)

 

En tant qu'administratrice admd , je me désolidarise totalement de ces agressions verbales nuisibles à notre cause.

 

Nous demandons une loi de respect, le Président doit commencer par respecter les autres,

 

pas d'agression, même verbale... qui nous déshonore...

 

Pourquoi ces mots qui agressent inutilement des gens respectables, même si leurs idées ne sont pas celles de l'admd ?

Est-ce utile de jouer dans le registre de la violence ?

Ne devrait-on pas au contraire chercher à apaiser les débats ? Pour qu'ils soient réfléchis, honnêtes et sincères... Pour que tous soient respectés, ce que nous demandons...

 

Que reproche Jean Luc Romero à ces gens -là ?

Il ne les aime pas ? Il ne s'agit pas de cela... on n'est pas dans un plan sentimental

Il n'a pas les mêmes idées ? Oui, mais là n'est pas la question... on le sait depuis longtemps...

Il est jaloux de leur réussite sociale? Peut-être???

 

Nous n'avons pas à agresser des personnes ni leurs convictions,

 

mais à FAIRE ÉVOLUER UNE LOI... POUR QUE TOUS SOIENT RESPECTÉS...

  • ceux qui pensent comme eux, mouvance plutôt chrétienne et traditionnelle,

  • et ceux qui ont d'autres philosophies de la vie et la mort, plutôt stoïciennes..

tous respectés, çà s'appelle la laïcité sens 1905.

Chaque citoyen a ses propres idées sur la vie, l'agonie et la mort, différentes de celles du voisin, c'est normal, liées évidemment à sa philosophie de vie et/ou religion/athéisme...

 

LA LOI QUE NOUS VOULONS DOIT S'ADAPTER À TOUTES LES IDÉES DE TOUS LES CITOYENS...SUR LEUR VIE/LEUR SANTE/LEUR MORT

  • corporatisme :

Jean Luc Romero reproche à ces personnes, choisies par F Hollande, d'être des médecins ...

Les médecins se soutiennent entre eux, est-ce pire que dans d'autres professions et associations ?

L'Ordre des médecins est rétrograde, mais cela a toujours été, tout le monde le sait, ce qui n'a pas empêché les évolutions des lois depuis des années.

En même temps, en demandant une loi « à la belge », on demande une loi où les médecins gardent une certain pouvoir. Le droit à l'aide à l'interruption volontaire de vie (ou suicide raisonné), douce et rapide, ferait moins intervenir les médecins (seulement pour fournir les médicaments nécessaires).

  • élitisme :

Ils ont fait plus d'études que d'autres , et se sentiraient supérieurs ?

Pas sûr individuellement, mais ils ont été habitués au patriarcat médical traditionnel qui leur donnait de grands pouvoirs sur leurs « clients ». Ils ont mieux réussi que lui ???

  • leur refus de la liberté de décider de nos vies :

 

NON, puisque tous demandent que nos directives anticipées, papierlibre, soient respectées par les médecins, y compris en cas de demande d'aide à mourir.

Ils proposent tous que ces directives deviennent opposables.

Certes, ce n'est pas le cas actuellement, mais est-ce leur faute?

Certes la seule réponse qu'ils considèrent bonne, pour ceux qui veulent mourir n'est que l'arrêt des traitements et la sédation... mort lente... C'est dans leurs idées personnelles.

Nous pensons que la mort volontaire, rapide et douce, est tout aussi respectable, donc qu'on peut y aider ceux qui le réclament.

Eux n'en veulent pas, majoritairement : mais 8 ne sont pas de cet avis et l'expriment aussi dans ce rapport : avis partagé, aucune décision, d'ailleurs ce n'est pas le but d'un rapport...

 

F Hollande nous a promis un débat tant au parlement qu'au sénat (proposition 21)

L'avis 121 demande comme le rapport Sicard recommande des débats citoyens et ces débats...

La date se rapproche puisqu'on parle d'une loi bouclée en fin d'année... après débats.

 

Quel reproche pourrait-on faire ? Et à qui ?

rien de catastrophique pour nous, si ce n'est qu'on aurait aimé que çà aille plus vite...

 

A nous de nous appuyer sur les bons côtés de ces rapports (il y en a) pour convaincre nos élus de voter pour le changement :

  • Le respect absolu des citoyens et de leur liberté de choix (exprimés) quant à leur vie, leur santé, leur mort.

  • L'aide possible pour les demandes de mort volontaire rapide et douce, raisonnée, réitérée, par solidarité ou compassion, lorsque rien ne permet plus au citoyen d'améliorer son état de santé...

  • Meilleure formation des médecins et soignants, non soumise à l'industrie.

 

Leonetti (cardiologue et député...) a été désigné pour l'élaboration de la loi 2005, il ne l'a pas fait seul. Cette loi a été votée par tous les députés votants, et une grande majorité de sénateurs à l'époque. On avait pensé alors à une avancée, avec les directives anticipées...

 

Le rapport Sicard s'est axé sur le rapport des pour et des contre un changement de loi pour redonner la liberté sur leur fin de vie aux citoyens (euthanasie ou non),

lors des discussions dans les différents ateliers dans plusieurs grandes villes de France, ouverts à tous les citoyens. Ce qu'il a fait... rien d'anormal.

Ce n'est pas M Sicard qui fera la loi, ce n'est pas son travail.


L'AVIS 121 DU COMITÉ D'ÉTHIQUE EST PARTAGÉ, comme les citoyens,

les pour et les contre le choix de sa mort... et donc l'aide humaniste et solidaire pour ce choix..

partage d'idées qui existe depuis l'Antiquité... irréconciliables...

puisque ce choix de décider ou non de sa mort vient de philosophies de vie très différentes,

  • d'une part la mouvance chrétienne qui a interdit le suicide et condamne son idée même,

  • d'autre part, la mouvance stoïcienne qui valorise au contraire la mort choisi, comme chez les japonais le hara-kiri, et dans d'autres civilisations du monde.

Comme l'explique très bien Michel Roux (p 62 à 67 de l'avis 121),

 

SEULE UNE LOI QUI RESPECTE LES VOLONTÉS DES CITOYENS quant à leur choix de vie, de santé et de mort, liée à leur philosophie de vie,

PEUT CONCILIER CES INCONCILIABLES :

 

Faire savoir à tous les citoyens qu'il est indispensable qu'ils écrivent leurs volontés pour leur santé et leur fin de vie et qu'on respectera ces volontés, quelles qu'elles soient...

 

Que l'aide qu'ils souhaitent (ou pas) leur sera accordée... pour un mort plus douce et plus digne, là est l'essentiel.

 

Que la formation des médecins redevienne humaniste avant toute technicité.

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C
<br /> Je ne suis pas d'accord sur ce qui est dit sur la Belgique. En Belgique, les citoyens belges ont le choix entre les soins palliatif, l'euthanasie et le suicide médicalement assisté. Pour les<br /> soins palliatifs, la chose à noter est qu'ils sont bien plus développés que chez nous donc une offre plus grande pour les personnes qui veulent en bénéficier. Pour l'euthanasie, bien sûr, c'est<br /> un médecin qui pratique l'acte puisque c'est un geste médical. Et pour le suicide médicalement assisté, comme son nom l'indique, ce suicide est<br /> assisté par un médecin également. La présence d'un médecin rend l'acte plus sûr, d'une part car il se peut, rarement mais ça arrive, qu'il y ait un problème en cours de réalisation. Le médecin<br /> présent au chevet de son malade peut intervenir aussitôt pour que tout se passe bien. Le médecin est un  personnage central dans l'euthanasie et dans le suicide médicalement assisté dans ce<br /> pays, comme dans ceux du Benelux. Je ne vois pas en quoi la présence d'un médecin est contraire aux volontés de la personne. De toutes façons, ce sera toujours un médecin qui établira la<br /> prescription, qui contrôlera le bien-fondé de la demande d'interruption de la vie et je trouve normal que ce soit un médecin qui aide son patient à bien mourir. Je suis contre le fait que le<br /> médicament soit délivré à une tierce personne pour éviter les dérives et les accidents. En Belgique, un médecin va chercher lui-même le produit létal à la pharmacie qui le délivre contre<br /> signature et le médecin doit rapporter à cette même pharmacie le produit qui n'aurait pas été utilisé.<br /> Donc pour moi, un grand OUI à l'euthanasie et au suicide médicalement assisté mais un NON à la délivrance d'un produit sans une très stricte surveillance quant à son utilisation.<br /> <br /> <br />  <br />
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J
<br /> <br /> aucun rapport avec le communiqué de presse  jean luc romero?<br /> <br /> <br /> je ne vois pas bien où est notre désaccord...<br /> <br /> <br /> qu'ai-je dit sur la belgique qui serait différent de ce que vous dites?   <br /> <br /> <br /> mais  je ne vois pas pourquoi on "copierait" les belges,je suis un peu "chauvine", j'aimerais être fière d'être française....<br /> <br /> <br /> les français peuvent en profiter pour faire mieux, non? on a l'expérience des autres, c'est un avantage? on n'est pas plus bêtes?  <br /> <br /> <br /> pour un suicide "assisté", (je n'aime pas ce mot, aider, qui inclut le respect de l'autre, n'est pas assister ... par charité chrétienne, qui implique pour moi le mépris absolu de l'autre)<br /> <br /> <br /> le médicament est évidemment ordonné par un médecin (pas moyen de faire autrement) qui s'assure de la recevabilité de la demande: état de santé incurable, et provoquant des souffrances qu'on ne<br /> peut pas soulager... c'est ainsi en Suisse... en général au moins 6 mois d'attente (étude de dossier, rencontres) pour avoir le feu vert de dignitas ...pour les étrangers...<br /> <br /> <br /> un tout petit point de différence: vous voulez la présence du médecin au moment du suicide, moi je ne vois pas l'obligation de cette présence:  comme en Suisse, ce peut être un<br /> infirmier, ou un psychologue, salarié ou bénévole associatif .... qui pourra appeler un médecin au cas où çà ne se passerait pas comme prévu...<br /> <br /> <br /> moi, je n'ai pas confiance dans la Médecine française, alors intervention du médecin le moins possible, je suis libre de mes choix de vie (donc de mort) , je ne veux pas qu'on m'impose une vie<br /> dont je ne voudrais plus... alors que la mort serait déjà annoncée <br /> <br /> <br /> mais vous oui, apparemment, vous êtes très contente... des médecins français...<br /> <br /> <br /> pas la même expérience sans doute...<br /> <br /> <br /> moi, pendant des années les médecins m'ont rendu malade...<br /> <br /> <br /> moi, j'ai rencontré des médecins excellents, à l'écoute, qui venaient chez moi<br /> <br /> <br /> j'ai aussi rencontré des médecins hospitaliers qui se moquaient de leurs malades qu'ils voyaient à peine...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />