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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

deux impressions sur la tenue de la mission sicard à clermont ferrand

A mon avis, le professeur Sicard a très bien présenté les différents thèmes proposés à nos réflexions, mais la partie « ateliers » n’était pas organisée dans un souci d’efficacité. C’est d’ailleurs ce qui est ressorti de sa réponse à la question « comment s’organise-t-on ? ». Plusieurs salles étaient mises à disposition pour constituer des groupes mais apparemment, ce qui est ressorti du compte-rendu exposé à la suite des ateliers, c’est que tout le monde a discuté de tous les sujets sans en approfondir aucun, ce qui donne un résultat « brouillon » dont on peut tirer les conclusions que l’on veut.

Pour que les ateliers soient constructifs il aurait mieux valu affecter un thème de réflexion par salle.

Dans le groupe dont j’ai fait partie s’est fait jour une opposition de point de vue entre le corps médical, très présent, et les adhérents ADMD, pas mal représentés non plus.

Je n’avais pas spécialement prévu de faire un compte rendu et je n’ai pas pris de notes.

En conclusion, il y a bien eu échange d’idées, mais je ne pense pas que toutes les conditions étaient réunies pour que le débat soit fructueux ; de cette façon on pourra en tirer n’importe quelle conclusion.

RB admd

 

2) Sur le principe de cette consultation je la trouve nécessaire.

Elle permet de mettre en présence les antagonismes.

 

1) j'ai vu un corps médical globalement opposé à toutes interruptions anticipées de fin de vie pour un patient en état de conscience, donc encore plus pour un individu ne pouvant plus s’exprimer même si celui-ci a réitéré périodiquement ses directives anticipées...

La notion de dernière liberté leur semble totalement incongrue.

Pour avoir abordé ce problème dans d’autre lieu en présence de médecins, j’avais remarqué l’hostilité d’un certain nombre d’entre eux me laissant supposer que j’avais à faire à un groupe particulier ce jour là.

L’atelier auquel j’ai participé à l’IUFM de Clermont-FD a strictement reproduit ce schéma par des membres du corps médical travaillant en soins palliatifs (médecin comme infirmière).

On peut comprendre le changement d'état d'esprit d’un individu qui, s’étant sorti d’une situation très critique, voit sa condition physique et morale rétablie.

En quoi cela pose-t-il problème ? les directives peuvent être modifiées à tout moment !

La question suit :

Que serait-il devenu si on avait suivi sa volonté première et s'il était mort ? Plus de changement possible...

d'où l'importance de réfléchir à sa mort, à sa fin de vie, à ses directives anticipées pour une décision bien établie, pas fantaisiste...d'où l'importance de la réitération.

 

Mais se pose-t-on cette question lors de l'ouverture d'un testament ?

Si le mort n'avait pas perdu toute conscience avant de mourir, aurait-il modifié son testament ?

Peut-être, et nul n'en saura rien... on respecte le testament, c'est tout.

 

2) La loi LEONETTI : Il est indéniable, et cela a été rapporté : il y a méconnaissance

- de son contenu

- de ses applications par ignorance ou (plus souvent?) par volonté idéologique.

 

3) Il m’a semblé que la commission présente voulait nous « embarquer » sur une voie ou sur des thèmes qu’elle n’osait définir et qu’elle avait présents à l’esprit.

Le site santé du Ministères des Affaires sociales et de la Santé informant du débat publique du 10/11/12 à Clermont-Ferrand proposait des ateliers de réflexion collective et déterminait un certain nombre de thèmes.

 

On se demande pourquoi le public n’a pas été dirigé vers ces ateliers, la commission préférant que chacun se détermine à partir d’un regroupement aléatoire de 10 à 15 personnes abordant à leurs convenances des thèmes alors que dans la grande majorité les participants ne se connaissaient pas...

 

Cette répartition aurait pu se faire dans des salles différentes, désignant les ateliers, la structure permettant cette possibilité étant donné le nombre des salles mises à disposition.

 

Certes l’organisation par souci de démocratie faisait ressortir qu’une même question pouvait être traitée par plusieurs ateliers, laissant supposer qu’à la restitution, l’ensemble des thèmes serait abordé ce qui a été loin de se faire.

 

Le temps, les explications de certains thèmes ou encore le besoin d’approfondissement voire de justification n’ont pas permis un échange plus vaste et obligatoirement au détriment d’autres thèmes.

 

De plus notre atelier qui souhaitait des réponses à des questions juridiques n'a pas pu les poser par volonté du rapporteur sous le prétexte du temps imparti insuffisant...

 

4) apparemment, la Mission SICARD avait déjà une très forte idée préconçue des conclusions de son rapport final, et que dans ce domaine il me semble que l’on se dirige vers un statut quo peut-être une plus grande diffusion de la loi Léonetti, mais sûrement pas vers une nouvelle loi prenant en compte le souhait d’un individu réclamant que l’on mettre fin à sa vie dans les cas irrémédiables par interruption volontaire de vie.

 

A qui revient l’acte de fin de vie ?

- le corps médical ? Vu l’état d’esprit cela me semble difficile

pourquoi ? Ils décident bien d'agir pour prolonger nos vies même en agonie,... pourquoi ne pas laisser mourir et pour ne pas laisser souffrir, abréger la vie (double effet qui peut durer moins de 24h...) ?

On n'a vu que l'état d'esprit de militants pro-life des associations d'accompagnement des soins palliatifs  qui les avaient déléguer...

- une association par délégation du citoyen ou du patient ? en quels termes juridiques cela peut être traduit ? pour éviter les abus ou encore la reconnaissance de lieux qui ne soit pas soumis à un voyage à l’étranger.

 

Encore une fois il est probable que les plus démunis seront les « dindons de la farce »

 

CONCLUSION

 

Les espérances que laissaient supposées les acteurs politiques dans ce domaine me semblent particulièrement affectées car une chose n’a jamais été énoncée clairement :

Comment organiser un service public de soins palliatifs efficaces et quels sont les moyens financiers qu’on veut lui accorder pour répondre à cette demande ?

 

Si on revenait à la vraie définition de la médecine : écouter, accompagner, soulager, et parfois guérir...

 

tous les médecins sont susceptibles de le faire, c'est ce qu'on appelle « soins palliatifs »,

 

pas besoin de sophistication hospitalière ni de spécialistes hors de prix,

 

simplement l'accès aux médicaments utiles pour tous les médecins !!!

 

les spécialistes et grands pontes semblent mépriser totalement leurs confrères généralistes, pourtant bien plus méritants, puisque sur eux reposent les premiers diagnostics … et ils veulent continuer à faire de la mort une exception, voire une erreur médicale... la mettre à l'écart...

 

NON,la mort est tout simplement normale, naturelle...

 

A en croire les sondages les citoyens français sont de plus en plus intéressés par une aide à mourir pour éviter les souffrances de l'agonie, ou euthanasie, même si ce mot pose problème pour certains qui le comprennent de différentes façons. J’ai même entendu dire par des esprits éclairés : Comment traduire ce terme par une loi ?

 

Nos voisins l'ont fait, les Français sont-ils des incapables ?

 

Pour ma part je pense qu’il est temps pour l’ADMD d’avoir une politique plus concrète dans ce domaine même si nous frôlons l’illégalité, ce qui je le reconnais, n’est pas une mince affaire.

 

PG admd

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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