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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

Émission 17 février : « C'est à vous » avec JL Romero et le Dr Bernard Devalois

mes commentaires

évidemment, je suis d'accord avec ce qu'a dit JL Romero

mais j'ai constaté que le Dr Devalois faussait le débat prévu :

sur la liberté de choisir sa vie, donc sa mort, sur l'égalité des citoyens devant la mort, sur la nécessité de modifier la loi dans ce sens, en permettant et en encadrant une aide à mourir ou euthanasie, à la demande du citoyen,

en parlant d'autre chose :

du non-respect de la loi par de nombreux médecins, qui ne pratiquent pas les soins palliatifs en masquant que cela dure depuis au moins 26 ans … (circulaire Laroque en 1986!), sans parler des causes de cette situation ni des remèdes à apporter...

et en donnant sa position personnelle qui serait de refuser de pratiquer l'euthanasie, ce qui lui serait permis dans la loi que nous demandons...où d'autres médecins accepteraient de le faire.

 

Le Dr Bernard Devalois : Dans son unité de SP à Pontoise, il soulage tout le monde... sans doute plus doué que d'autres... car on sait que certaines douleurs ou souffrances ne sont soulagées que par la mort. Comme il accepte de pratiquer l'euthanasie passive en quelques jours seulement, le soulagement des souffrances abrégeant la vie, donc l'agonie, c'est un médecin honnête, il applique la loi.

Il refuse pour lui-même l'idée de pratiquer une injection qui ferait mourir très vite celui ou celle qui le réclame...

or aucune loi (au Benelux par exemple) n'oblige un médecin qui ne le veut pas de pratiquer cet acte : comme pour l'avortement, on lui demande alors de confier le malade à un médecin qui accepte de faire ce geste, il y en a :

en 2007 un groupe de 2134 infirmiers et médecins déclarent avoir pratiqué l'euthanasie active et réclament une réforme législative sur le sujet, dans un manifeste publié par le Nouvel Observateur.

"Parce que, de façon certaine, la maladie l'emportait sur nos thérapeutiques, parce que, malgré des traitements adaptés, les souffrances physiques et psychologiques rendaient la vie du patient intolérable, parce que le malade souhaitait en finir, nous, soignants, avons, en conscience, aidé médicalement des patients à mourir avec décence". Un soutien à Chantal Chanel et Laurence Tramois.

Aucun n'a été inquiété...

Évidemment, tous ceux qui ont pratiqué des euthanasies n'ont pas osé signer ce manifeste...

Que lui-même ne souhaite pas faire ce geste, ne devrait pas lui permettre de l'interdire aux autres.


Il parle de priorité pour faire cesser les acharnements médicaux, thérapeutiques comme palliatifs : alimentation et hydratation artificielles sont inutiles chez des mourants qui n'ont ni faim, ni soif, pour lesquels ces soins dit « de confort » prolongent l'agonie. Il parle de priorité pour soulager les souffrances avec des soins palliatifs qu'il considère, comme nous, comme la base de toute médecine. Mais ceci est légal depuis de nombreuses années : 26 ans ! Et nos anciens médecins de campagne, proches de leurs malades, l'ont toujours pratiqué... :

 

Pour la loi, pour le serment médical des médecins, le devoir de tous les médecins et soignants est de pratiquer des soins palliatifs (avec ou sans soins curatifs), il ne date pas de la loi Leonetti, comme certains semblent vouloir le faire croire de façon mensongère... ce devoir date de … 1986 !!! : 26 ans !

(circulaire Laroque, qui met les SP dans la formation des médecins et infirmiers)

Le droit des patients d'en bénéficier, lui, ne date que de 1999 !!! 13 ans quand même !

 

LA QUESTION N'EST PAS DE DÉFINIR DES PRIORITÉS: l'un au détriment de l'autre … MAIS DE SATISFAIRE TOUS LES CITOYENS : ceux pour qui la loi, si elle était appliquée, conviendrait et aussi ceux qui veulent davantage, qui préfèrent mourir en quelques minutes plutôt que de subir une agonie de plusieurs jours .

 

faire appliquer la loi : une urgence ! , après 26 ANS DE REFUS D'APPLICATION de la part de trop nombreux médecins et soignants qui ont reçu une formation aux soins palliatifs depuis 26 ans ! ...

le refus de soulager les souffrances, le refus d'accompagner le malade ne sont pas constatés seulement en fin de vie, trop de médecins ne le font pas en cours de vie non plus, allant contre la loi, et refusant donc de faire leur devoir.

quelles sanctions sont prévues à leur encontre ? … aucune...

c'est au malade voire au mort … de porter plainte et de prouver que le médecin a refusé d'appliquer la loi...

 

POURQUOI  CES REFUS? LÀ EST LA QUESTION...

PARCE QUE les médecins, habitués à avoir une autorité paternaliste, à décider à la place des autres, à « ordonner » des traitements, opérations, soins, médicaments, refusent d’être à l’écoute du malade ?

ILS REFUSENT ? de perdre cette autorité pour des relations nouvelles d'égal à égal entre médecin et malade, la décision finale devant rester au malade, car c'est sa vie, son corps, à lui de décider sa vie, jusqu'à la mort.

ILS VEULENT GARDER LA MAITRISE DU SYSTEME DE SANTE, pourtant payé par les citoyens, par la collectivité ... ?

AUCUNE FORMATION À LA FIN DE VIE, À LA MORT ? Peut-être...

LA MORT MISE À L'ÉCART DE LA SOCIÉTÉ... y compris dans les unités de SP et les lits attribués aux SP... ? Les familles, les voisins envoient les gens mourir à l'hôpital, en institution... pourquoi ? alors que les citoyens, en majorité, voudraient mourir chez eux...

 

Le « serment médical » (Hippocrate est depuis longtemps abandonné à son temps) d'avoir pour devoir de prolonger la vie coûte que coûte ? C'est un mensonge, une invention... cela n'est pas dans les textes...

le texte de ce serment demande au médecin de

TOUT FAIRE POUR PRÉSERVER LA SANTÉ... pas la vie...car nous sommes tous mortels et il faut bien accepter la mort à un moment donné.

Le serment médical précise « Ne pas tuer le malade volontairement », certes, c'est évident, mais lorsqu'il s'agit d'un mourant, il n'est plus question de « tuer », mais d'aider à ce que le passage de la vie à la mort se passe le moins mal possible, donc de respecter les volontés du mourant.

 

Appliquer la loi actuelle satisferait 98% des mourants, soit,

mais pourquoi refuser d'écouter les 2% de mourants - 10000 personnes environ chaque année en France -qu'on laisse souffrir atrocement, volontairement ? en leur refusant leur libertéde préférer une mort douce et très rapide, quelques minutes ou heures et non pas quelques jours (ou semaines), en refusant de permettre à certains médecins qui le feraient de les aider, à leur demande.

(ce qui se pratique déjà clandestinement, ce qui veut dire sans contrôles, donc avec des dérives certaines...)

Il n'y a pas de « priorité » à appliquer la loi,c'est tout simplement une urgence de le faire,

mais il faut aussi permettre à ceux qui le réclament d'être aidés au passage de la vie à la mort.

L'un n'empêche pas l'autre, évidemment...

Sinon, il y a inégalité de principe dans la loi(grave!) entre les citoyens :

on respecte certains malades, qui se plient à la loi actuelle, on refuse de respecter les autres !

Ceux là doivent souffrir pour mourir, quel est donc le crime qu'ils doivent ainsi expier ? (environ 10000 personnes par an en France seraient concernées!!!)...

Coupables de demander la mort délivrance ? allant contre la volonté d'un Dieu créateur ?

Coupables de demander à un médecin volontaire de les accompagner dans leur démarche ?

Je ne comprends pas...

le Dr Devalois dit qu'il y a encore des euthanasies clandestines au Benelux, malgré leur loi... sans doute, tout n'est pas parfait, mais chez nous, 100% des euthanasies sont clandestines, sans vérification de bon usage, sans contrôles (que seule la loi permet, avec la précision de son cadre), c'est bien pire !

 

LA LOI DOIT ÊTRE MODIFIÉE :

pour garantir le respect des volontésdes citoyens sur leur vie, donc leur mort :

                                            mettre le citoyen au centre du système de soins

pour contrôler l'application de la loi par les médecins et soignants : faciliter les réclamations des clients

pour sanctionner facilement le médecin qui refuse d'appliquer la loi : ne pas laisser le malade se débrouiller seul avec la justice... et quand le malade est mort ??? prévoir d'autres systèmes de contrôles...

L'excuse de ne pas connaître la loi ne tient pas, ils ont eu presque tous une formation aux soins palliatifs, en dehors de l'agonie, certes. Que l'on soit ou non près de mourir, cela ne change pas la nécessité de soulager des souffrances, d'accompagner le malade... (et ses proches si nécessaire), dans son environnement... Et le devoir d'un médecin est aussi de connaître la loi du système de santé.

La formation est insuffisante ? Il faut la développer, en formation préalable et continue.

26 ans qu'on le dit et qu'on ne fait rien pour que çà change... !!!

et pendant ce temps, des milliers de personnes voient leur reste de vie gâchée, massacrée par des médecins qui les abandonnent à leurs souffrances, qui ne les accompagnent pas... et refusent de les laisser mourir...

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