18 Juin 2013
http://pluzz.francetv.fr/videos/grand_soir_3.html
lundi 17 juin
sur grand soir 3, 10mn (entre la mn 26 et la mn 33) pour parler d'un cas de décès par sédation "palliative" nouveau mot à la mode pour ne pas dire sédation "terminale"... ce serait un "gros mot"???
je suis horrifiée: un an de souffrances pour lui et son épouse,
"soutenus" par des soins palliatifs hospitaliers d'abord à domicile, spécialisés, mais qui leur interdisent de même oser penser (encore plus de dire) :
aidez-moi à mourir, tout de suite, pour que cessent non pas seulement mes douleurs physiques, pour le malade, mais la souffrance morale, qu'ils ont dû supporter:
il meurt à petit feu sous le regard impuissant de son épouse ....
souffrance morale épouvantable que le médecin traduit en disant:
"je vais vous aider à supporter l'insupportable!!!"
mais au nom de quoi faudrait-il devoir supporter l'insupportable?
heureusement, le médecin a accepté quand même - à la fin ultime- de l'endormir par tranches de 48h!!! et a accepté son refus de voir sa vie prolongée par la Science...et il est mort à la deuxième sédation, endormi...
et ce médecin insiste pour dire qu'il n'est pas mort de la sédation mais de sa maladie,
de peur d'être accusé d'assassinat?
parce que ce n'est pas dans "sa culture" a-t-il dit...
sa culture est de décider à la place de l'Autre, dans une médecine patriarcale... refusée de plus en plus par les citoyens...
mais on peut "changer" de culture.... s'adapter au monde actuel, rien n'est inamovible...
parce qu'il se sent coupable d'être impuissant à guérir?
comme si on pouvait empêcher la maladie et la mort d'advenir, dans tous les cas... on guérit peu,
on aide à vivre avec des maladies "chroniques", oui, mais jusqu'où? et surtout ...qui doit en décider? n'est-ce pas le "mourant" et nul autre?
pourquoi faudrait-il toujours mourir de "maladie"? et pas simplement parce notre chemin de vie est fini... ? d'autant que le sens du mot "maladie" en occident est des plus restreints, segmentant l'être en morceaux...au lieu de le considérer globalement...
où est passé le bon sens?
il était évident que cet homme était en train de mourir, de sa maladie, et aussi par l'âge (il n'était pas très jeune), on sait que la médecine ne pouvait rien contre l'évolution dramatique de son état de santé, maladie incurable et qui détruit lentement l'être...ses proches non plus, un calvaire pour son épouse qui s'ajoute au chagrin de la perte d'un être cher
la médecine n'est pas miraculeuse, elle fait ce qu'elle peut,
elle n'empêchera jamais de mourir, car la mort fait partie de la vie
certes, on a repoussé certaines maladies, mais la médecine moderne ne peut pas autant qu'elle voudrait le faire croire... même avec l'aide de la pharmacopée hallopathique (que de scandales de l'industrie pharmaceutique!, que de morts dus aux médicaments! ) et de la chirurgie (seule à avoir fait des progrès fulgurants avec l'anesthésie, progrès tout de même limités) et des machines qui, pour certains, paraissent merveilleuses, mais pour moi, traduisent l'horreur de l'inhumain...
cette émission ne me fera pas préférer les soins palliatifs au suicide... au contraire...
je préfèrerai (le jour venu... pas maintenant...) n'importe quel suicide à ces soins "charitables" avec le mépris pour l'Autre que le mot charité implique... et tant pis si on me refuse une aide pour une mort douce...
c'est à cause de ces gens-là qu'il y a autant de suicides violents, désespérés, solitaires, et souvent prématurés, y compris en fin de vie...
aucune écoute, aucune empathie de la part de ce genre de médecin, persuadé qu'il a raison...
cette acceptation des souffrances morales de la part du médecin (l'épouse a parlé d'un an) relève pour moi de la torture morale...
pire pour moi que toutes les douleurs physiques...
ce couple s'est incliné devant la Science, et a effectivement supporté l'insupportable parce qu'on lui a imposé ce choix....
mais la médecine ne doit pas décider à la place des malades...
elle doit les accompagner, les suivre, les aider à vivre, oui, tant que la vie a un sens pour eux,
mais c'est aussi de son devoir d'accompagner à mourir,
sans oublier de soulager les souffrances morales,
sans se restreindre à soulager seulement la douleur physique, quand c'est possible
et en acceptant que certains puissent préférer mourir plus vite, plutôt que de "supporter l'insupportable"!!! et de les aider alors humainement:
çà s'appelle en d'autres termes: aide au suicide ou interruption volontaire de vie, raisonnée, hors dépression accidentelle.
endormir, oui, mais sans que l'on puisse se réveiller, pour une mort douce, seulement à la demande de l'intéressé, évidemment...
j'espère, contrairement à ce médecin qui, pour moi, est un tortionnaire, que la nouvelle loi qui va venir acceptera enfin que
la décision du "malade", "mourant", ou "personne humaine" tout simplement, soit enfin respectée par les médecins !
qui ne devraient plus décider à la place de l'Autre (les familles non plus), même si évidemment, ils restent conseillers et si "la famille" (définie comment?, je préfère le terme: "proches") doit être informée des décisions de celui ou celle qui meurt, les proches influant évidemment sur ces décisions, dès lors qu'il y a affection réciproque.
Que la réflexion préalable à la décision fasse l'objet d'échanges avec les proches et les médecins est naturel,
mais c'est à l'individu et à lui seul de décider de sa vie, donc de sa mort.