30 Mai 2013
L'admd et les idées de MICHEL LANDA, fondateur et l'évolution depuis 1977...
POUR LE BUT INITIAL DE L'ADMD, créé par Michel Landa, suite au retentissement de l'article de presse suivant :
UN DROIT par Michel Landa, écrivain : article de presse, International Tribune 31/08/1977
peu de choses ont changées depuis, malheureusement, malgré le développement numérique des adhérents de l'admd et les discours politiques du dernier président.
MOURIR DIGNEMENT : Dans la lucidité, la tendresse, sans souffrances, un impératif évident des lors que la vie peut être prolongée jusqu'au dernier délabrement, et même au-delà...
QUI NOUS DENIE CE DROIT? notre société, nos lois et notre vision de la mort.
QU'EST-CE QUI NOUS ATTEND? L'agonie et la mort à l’hôpital, sans grandes souffrances peut-être, mais dans l'abrutissement des drogues afin que le mourant ne dérange pas et que les survivants n'aient pas à vivre la tragédie d'une conscience qui disparaît.
LA MORT TERRIFIE? orde nombreuses études montrent que le passage de vie a trépas n'est en rien une catastrophe, surtout quand elle est prévue et organisée :
or nous mourrons tous et donc nous pouvons l'organiser tous, la prévoir, dès notre majorité légale : 18 ans, la mort n'a pas d'âge et ne prévient pas toujours.
DIRECTIVES ANTICIPÉES ET PERSONNE DE CONFIANCE SONT DES PAPIERS LÉGAUX désormais que chaque citoyen devrait remplir dès ses 18 ans, et faire connaître à ses proches et médecins (leur place est dans le dossier médical, on aimerait plus : dans la carte vitale pour les urgences).
PROTEGER DE L'ACHARNEMENT THERAPEUTIQUE : les lois
Premier projet de loi: avril 1978
accordé en Californie le 1/1/1977 et dans 7 autres états des USA
lois du Benelux
Depuis, en France: Loi Kouchner 2002, Loi Leonetti 2005, prochaine loi ??? espérée... proposition 21 du candidat Hollande...
lois qui interdisent certes aux médecins la prolongation de vie « déraisonnable », mais sans expliciter cette « déraison »,
QUI LAISSE LE POUVOIR SUR NOS VIES AUX MÉDECINS, seuls décideurs, voire à certains membres des familles, mais surtout qui ne prévoient :
NI CONTRÔLE DE LA PRATIQUE MÉDICALE,
NI SANCTIONS EN CAS DE NON RESPECT DE LA LOI, ce qui explique le peu d'application faite de ces lois :
seule possibilité pour le mécontent de ce système de santé: se plaindre jusqu'au procès, ce que les mourants sont évidemment hors d'état de faire...
PREMIER PAS...MAIS:
elle ne briserait qu'un des maillons des obligations sociales qui emprisonnent la vie du vieillard :
DROIT A UNE VIE SEXUELLE? DROIT A L'EUTHANASIE? (entendue comme « bonne mort » ou interruption de vie douce, volontaire et aidée, ou « suicide assisté »)
DROIT DE MOURIR DANS SA DIGNITE : Comment peut-on se dire libre et maître de son destin si l'on ne peut éviter la déchéance, sinon par un suicide solitaire, préparé en secret et dont l'issue n'est jamais certaine?
Une visite à un « mouroir » (désormais EHPAD) est fortement recommandé :
Vision saisissante de notre civilisation! insulte à la dignité des personnes, déchéance physique terrible, démences séniles à causes diverses.
ASSUMER LA VIEILLESSE : Notre société est axée sur la jeunesse, le rendement, l'efficacité, les plaisirs violents et les sensations fortes. Indigence intellectuelle et infantilismeaffectif dans nos idées sur la vieillesse. Aujourd'hui, la personne âgée, seule, diminuée ou souffrante, n'a pour perspective que l'aggravation de son état, surtout si elle ne dispose que de petits revenus, ce qui est le cas pour la très grande majorité.
BEAUCOUP SOUHAITENT LA MORT ! Mais les esprits obtus répliquent: ils disent cela mais n'en pensent pas un mot... la preuve: ils ne se suicident pas et se soignent avec acharnement aussi longtemps qu'ils le peuvent.... Faut-il ajouter que le poison n'est pas facilement accessible et que se jeter sous un train ou par la fenêtre exige une force physique et mentale que le vieillard ne possède plus?
Cela dit, les suicides de vieillards sont plus nombreux qu'on ne le dit, souvent enregistrés comme des accidents ou le résultat de causes naturelles.... Il faut bien ménager les familles et les institutions....
(la France bat le record de suicide des personnes âgées)
FAUT-IL ASSASSINER QUELQU'UN AU TEXAS POUR AVOIR DROIT À UNE MORT PAISIBLE?
Le condamné passera de vie à trépas en quelques minutes à l'aide d'une injection... Combien de vieillards innocents voudraient pouvoir mourir aussi paisiblement?
IMAGINONS UNE CULTURE OÙ LA MORT SERAIT APPRÉHENDÉE COMME LA MÉTAMORPHOSE QU'ELLE EST RÉELLEMENT... Celle-ci serait ritualisée comme naissances et mariages. Chacun pourrait donner à sa mort le style qu'il lui convient.
QUI DECIDERA?
PRÉSERVER LA LIBERTÉ DE CHOIX DE CHACUN:
ceux qui désirent prolonger leur existence jusqu'au bout et même plus loin en conserveraient le droit... MAIS LES AUTRES? QUE PEUVENT-ILS FAIRE?(ils existent : 2% des demandes de « mourants » environ dans les pays du Benelux)
Et les coups de cafard? Le poison serait-il en vente libre?
NÉCESSITÉ D'UNE LOI prévoyant période de réflexion, durant lesquels aide et secours seraient proposés...
Des cas de mort volontaire se sont toujours produits, préparés, endurés avec les proches dans la sérénité. Les témoins en soulignent le caractère paisible et naturel.
Le sentiment de perte, de deuil, est tout aussi vivace et poignant, mais il est innocent de toute culpabilité et terreur puisqu'il s'agit d'un passage accepté et voulu par l'intéressé.
Faudra-t-il attendre que les charges sociales afférentes à l'accroissement continu de la longévité et à l'acharnement thérapeutique deviennent insupportables? Cela chargerait ce droit précieux d'une résonance sordide...
Nous constatons que, si ces charges augmentent bien maintenant, au détriment de la sécurité sociale et des mutuelles coopératives, sans but lucratif, le mouvement en cours est de remplacer la solidarité nationale par des assurances privées, de façon à augmenter encore le bénéfice de « l'or gris », les personnes entrées en EHPAD payant les services par leurs biens, hypothéqués d'office si leurs revenus ne sont pas suffisants, les biens et les revenus des enfants étant si besoin prélevés d'office.
Et si une personne veut rester vivre seul(e) chez elle, pour terminer sa vie selon son choix, alors qu'elle n'est plus capable de s'assumer, on accuse les enfants ou les proches de non assistance à personne en danger ! La société nous est interdit de mourir selon notre choix !
On nous oblige à utiliser les EHPAD qui poussent comme des champignons... publics ou privés. On pousse les gens à prendre des assurances dépendance privées, comme si le choix de la dépendance totale était l'idéal général de fin de vie.
prix moyen le plus bas en EHPAD : 1800€ par mois, prix moyen des retraites : 750€ par mois !
Les plus en difficultés sont LES FEMMES : isolement plus grand (environ 10 ans de fin de vie solitaire : longévité moyenne plus grande d'environ 5 ans que celle des hommes et en moyenne, les femmes ont des maris de 5 ans de plus, la différence tend à diminuer) et revenus beaucoup plus faibles (40% moins que les hommes)
LE DROIT DE MOURIR SELON SON CHOIX S'ACCOMPAGNERA D'UNE MODIFICATION PROFONDE ET BENEFIQUE DES MOEURS ET DES VALEURS
La perspective scandaleuse d'une fin de vie solitaire, affligée, probablement nécessiteuse, qui ne débouche que sur l'humiliation, l'avilissement et l'attente passive de la mort disparaîtra.
Et le plaisir de vivre, la liberté d'oser, se trouveront allégés d'une angoisse honteuse qui tenaille la plupart d'entre nous, même si nous n'en avons pas clairement conscience.
JE DEMANDE AUX DEPUTES ET SENATEURS LE COURAGE DE FAIRE ENFIN CETTE LOI DE LIBERTE QUE NOUS ATTENDONS DEPUIS PLUS DE 30 ANS ! A CHACUN LE RESPECT DE SON CHOIX DE VIE, DONC DE MORT, PAR LE SYSTÈME DE SANTÉ, QUI DOIT RESTER SOLIDAIRE.