18 Août 2013
La loi actuelle et le Dr Bonnemaison, injustement condamné par l'Ordre des médecins, sans attendre le jugement de la Justice d'état...L'Ordre est-il au dessus de l'état ?
Réaction à l'article blog de daniel carré sur mediapart :
http://blogs.mediapart.fr/blog/daniel-carre/150813/le-cas-du-dr-nicolas-bonnemaison-deux-ans-deja
et au commentaire de « terramorsi » qui dit :
« le medecin est la pour guerir,serment hyppocrate relisez le,et pas pour tuer les gens,les personnes qu'il a tué n'avaient aucunement donné leur assentiment ni la famille,donc on va pas le plaindre, »
NON, NUL NE PEUT DEMANDER AUX MÉDECINS DE GUÉRIR LES ÊTRES HUMAINS DE TOUS LES MAUX !!! NI DE LES EMPÊCHER DE MOURIR... ce n'est pas çà le serment d'Hippocrate !
c'est impossible, et heureusement! sans la mort, le renouvellement de l'espèce humaine ne se ferait pas, il ne faudrait plus se reproduire, plus d'évolution, dramatique ! la nature a voulu toutes les espèces vivantes mortelles...
TOUT AU PLUS les médecins peuvent PROLONGER LA VIE avec des médicaments, avec des herbes, avec de la psychologie et de l'empathie car on sait que corps et esprit sont liés et que le corps peut être malade à cause de difficultés psychiques, venues souvent de situations sociales difficiles... n'oublions pas non plus que l'autoguérison spontanée existe depuis toujours...
PROLONGER LA VIE aussi grâce à des TECHNIQUES DE PLUS EN PLUS POINTUES ET RUINEUSES, créant parfois de grandes souffrances, avec beaucoup de chirurgie, d'anesthésie (toujours délicate à manier, malgré les progrès immenses depuis un siècle)... RESERVEES A L'OCCIDENT RICHE
Le Dr Denis Labayle (livre: "pitié pour les hommes") cite ce médecin malgache, venu faire un stage dans les hôpitaux français, dont l'opinion se résume ainsi:
"VOUS REANIMEZ VOS VIEUX ET VOUS LAISSEZ MOURIR NOS GOSSES"
PROLONGER LA VIE, MAIS DANS QUEL BUT?
pour profiter de la vie, avec la communication possible avec les autres, le mouvement possible (même restreint) inhérents à l'être?
pour vivre combien de temps en plus? quelques jours, semaines, ou mois, voire années? , dans quelles conditions?
LA MEDECINE OCCIDENTALE MODERNE EST DEVENUE UN OUTIL DE L'INDUSTRIE CAPITALISTE qui ne rêve que de gagner de l'argent: médicaments, machines..., objets de consommation pour des consommateurs trop rarement avertis, ELLE A TROP SOUVENT OUBLIE SA PREMIÈRE MISSION: SOULAGER LES SOUFFRANCES, rien d'autre... guérir parfois, aider à vivre avec la maladie pour certains...
seul objet du serment d'Hippocrate,modifié très régulièrement au cours des siècles
et non lié à la loi de l'Etat... :
Que les médecins aient une justice interne qui passe par dessus les lois de l'Etat est un scandale!
L'Ordre, que l'on sait rétrograde, est une survivance monarchique, remis au goût du jour par Pétain... avec de telles références... rien d'étonnant à leurs positions : contre la liberté de leurs clients (car nous les payons!) : contraception, IVG, et IVV (interruption volontaire de vie, avec aide éventuelle) longtemps rejetés
Il arrive que le seul moyen de soulager les souffrances, lors des agonies, soit d'aider à mourir, que la personne l'ait choisi auparavant ou non:
l'écriture des directives anticipées est actuellement très rare, méconnue, pas du tout encouragée par les médecins généralistes, dont cela aurait du être le devoir depuis 8 ans déjà! ... mais surtout inutilisées car privées de leur sens dans la loi actuelle puisque seul le médecin décide, qu'il n'a pas l'obligation de les suivre, dès lors que le mourant ne peut plus s'exprimer... qu'il ait ou non écrit ses volontés auparavant!
Le fait que le médecin doive théoriquement consulter son équipe et quelqu'un de la famille ( qui alors?) ne change rien au fait que la décision est légalement prise par le seul médecin en charge de la personne, qu'il ne connaît pas le plus souvent.
LE DR BONNEMAISON N'A « TUÉ » PERSONNE, IL A OEUVRÉ POUR QUE CES MOURANTS NE SOUFFRENT PAS, C'EST TOUT, SA COMPASSION A PRIS LE DESSUS... Il n'a fait que leur éviter les souffrances de l'agonie... que quelques rares intégristes religieux réclament... ! (dont ses délateurs...)
CES GENS LÀ SONT MORTS PARCE QU'ILS ÉTAIENT AU BOUT DE LEUR CHEMIN DE VIE, MOURANTS AVEC OU SANS LA MÉDECINE,
ILS N'AURAIENT JAMAIS DÛ SE RETROUVER EN MÉDECINE D'URGENCE...
Le Dr Bonnemaison avait consulté ceux de la famille qui s'étaient inquiétés au moment présent, dommage qu'il n'ait pas laissé de traces écrites... ses délateurs l'ont su et en ont outrageusement profité... soutenus très largement par l'Eglise locale... qui ne devrait pourtant s'occuper des affaires de notre République laïque... D'ailleurs il y a eu un raz de marée pour soutenir ce médecin et la seule famille qui a fini par porter plainte (3 mois plus tard, et pour se renseigner ont-ils dit...) a été largement poussée par ceux qui l'ont dénoncé, sans aucun doute, avec l'appui de l'Eglise rétrograde locale...
TOUT NOTRE SYSTEME MEDICAL DOIT ETRE MODIFIE:
Il ne doit plus considérer les médecins comme des" prêtres" de la vie à n'importe quel prix (moral et financier),
Le système de sécurité sociale ne doit plus rembourser des médications inutiles, pour enrichir l'industrie de la maladie et de la mort, pour profiter de l'or gris... (EHPAD = premier placement d'argent au niveau de la rentabilité!)
LES DECIDEURS DES SOINS ET TRAITEMENTS A SUIVRE DOIVENT ETTRE LES PERSONNES CONCERNEES ET PAS LES MEDECINS (remis à leur place de conseillers)
la loi actuelle (dite Leonetti) qui définit les droits des citoyens dans le système de santé, malades ou mourants, doit être modifiée
elle doit aussi modifier l'absence de contrôle indépendant des pratiques médicales et de l'application de la loi : actuellement, si un médecin n'applique pas la loi, le seul recours pour la victime est le procès...
combien de procès engagés par des mourants ? Aucun, bien évidemment...
combien de procès engagés par les familles après décès pour acharnement médical ? Très peu... dans le deuil, il est difficile de faire un procès...
or la loi actuelle fait confiance aveugle aux médecins pour qu'ils respectent la loi... ce qu'ils ne font pas tous, bien évidemment...
un code de la route sans contrôles ni punitions … serait-il suivi par tous ?
LA MORT NE DOIT PLUS ETRE CONSIDEREE COMME « A PART » DE LA VIE, elle en fait partie :
nous devons tous en parler et la prévoir, organiser l'avant-mort comme on nous incite à organiser par avance l'après: les funérailles et les héritages, lorsqu'il y en a...
tous les médecins et autres soignants devraient y être préparés,
la médecine de ville (médecins traitants) devrait suffire dans la plupart des cas pour accompagner les mourants vers leur mort, avec le moins de souffrances possible (soins palliatifs à domicile par le médecin traitant et pas par des services spécifiques hospitaliers, qui pourraient évidemment aider les médecins traitants si besoin)
nos médecins traitants devraient participer à l'éducation de la population (et être éduqués eux mêmes)
pour que chacun prenne conscience qu'il est mortel,
que la mort peut arriver à tout moment, tout âge, en s'annonçant ou sans prévenir,
et que les drames peuvent être évités pour ceux qui restent dès lors que la mort est préparée...
que la médecine ne peut pas empêcher la mort, seulement parfois la retarder
que la mort apporte la tristesse de l'absence, c'est naturel, mais cela ne devrait pas être autre chose:
tous ceux qui sont responsables d'autrui devraient tout préparer au cas où ils mourraient ...
et tous peuvent le faire, c'est une attention particulière à ceux qu'on laisse... une marque d'amour, pour qu'ils souffrent moins de l'absence définitive, le jour où elle arrive.
LE SUICIDE DOIT ËTRE REMIS A SA PLACE, COMME LIBERTE INDIVIDUELLE permise par la République...
donc il doit être possible de l'aider dans certains cas : pour ceux qui demandent de l'aide ou/et ont besoin d'aide parce qu'ils ne peuvent plus agir seuls, mais qu'ils l'ont demandée précédemment.
aide au suicide qui ne doit plus être détournée en non-assistance à personne en danger... quel que soit le cas...
ce qui de fait interdit l'aide au suicide, voire le suicide dans certains cas, contrairement à ce que la loi induit naturellement: aider à un acte non criminel ne peut pas être un acte délictueux!
Le suicide est la première des libertés.
L'aide réelle au suicide ne devrait pas être condamnée, en détournant son sens.
L'aide médicale au suicide doit être encadrée, mais possible.