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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

les divers sens du mot euthanasie

à la demande des jeunes pro-vie, donc opposés à une certaine euthanasie qui n'est pas celle de l'admd, ni des pays du benelux, qui l'ont défini dans leurs lois,

à la demande de certains adhérents admd ou sympathisants, qui ne comprennent pas les querelles venant d'un uisage du mot différent

voici le résultat de mes recherches:

 

1) sens grec: bonne mort : brutale et donc sans souffrances

Apollon interrompt la vie des mortels avant qu'ils aient eu le temps de voir le coup qui les frappe. Ils n'ont donc pas l' appréhension de la mort. Il envoie la belle mort qui laisse au mortel « l'aspect tranquille du dormeur ». Les autres formes de mort en souffrances sont la punition du dieu pour l'avoir offensé.

il n'est pas question ici de mort provoquée, ni de demande d'aide de la part de l'intéressé, ni même d'accord de sa part.

Hercule,après une vie remplie de toutes sortes d'exploits, demande l'aide au suicide, qui lui est accordée: dévoré par un feu invincible provoqué par le sang de la tunique portée, il dresse son bûcher et demande à ses compagnons d'y mettre le feu. Seul Philoctète y consent, Hercule lui donne son arc et ses flèches, et Philoctète accomplit le dernier acte.

 

2) sens des Actes du Saint Siège 1986, repris par les associations de soins palliatifs et récemment par le Conseil de l'Europe:

 

mort provoquée par un geste actif ou abstention de soins, pour soulager les souffrances de l'agonie = crime avec circonstances atténuantes: crime par compassion ou charité,

 

il n'est pas question ici de demande de l'intéressé (impensable pour des personnes qui pensent que demander la mort est un blasphème envers le Dieu créateur, qui donne la vie)

seul le médecin, bras de Dieu,est apte à décider de prolonger la vie ou non....

le médecin serait-il l'incarnation de Dieu? je n'y crois pas...çà me parait de l'ordre du blasphème?

(dit par des musulmans, mais pensé par tous les monothéismes : jusque très récemment, les soins aux mourants étaient donnés par des « sœurs », les premiers hopitaux en France étaient des hopitaux de charité catholique, médecins catholiques)

références : thèse du Dr Gilbert Terrades, Montpellier sept 2005

 

3) sens des lois du Benelux, comme de l'admd française et de toutes les admd du monde:

 

mort provoquée à la demande de l'intéressé, mort-délivrance,

 

pour soulager les souffrances de fin de vie, ou agonie, ou d'une survie insupportable,

 

après que les autres méthodes de soulagement des souffrances (soins palliatifs) aient été essayées sans succès.

 

On demande au médecin d'aider à mourir, lorsque le passage de la vie à la mort est trop difficile pour l'intéressé.

Il peut le faire à condition de suivre les règles très strictes de la loi (qui correspondent à ce que certains appellent des exceptions, mais comme elles ne sont pas si rarissimes, on ne peut que les traiter en définissant par la loi le cadre de ces autorisations ""exceptionnelles")

remarques:

malgré la possibilité de le faire, entre 1 et 2% des mourants, pas plus, demandent une aide à mourir au benelux, aide qui n'est pas toujours accordée, les conditions étant très strictes.

il est toujours interdit aux médecins de procéder à des euthanasies sans la demande expresse et réitérée du patient, et sans avoir essayé toutes les autres méthodes pour soulager les souffrances de l'agonie.

 

4) déviation du sens du mot « euthanasie » par les nazis pour couvrir leurs crimes:

ils tuaient ceux qui ne leur convenaient pas sans leur demande, sans qu'ils souffrent par ailleurs, sans qu'ils soient en fin de vie et baptisaient ces meurtres du nom d'euthanasie (d'autant anormal qu'ils torturaient le plus souvent avant de tuer... rien d'une mort douce...)

déviation du sens vers l'eugénisme: tri des bébés et non pas fin de vie... 

toutes les civilisations ont pratiqué des formes d'eugénisme biologique, différentes selon les époques et les pays,

l'horreur nazi a dévié aussi ce mot, avec un tri en fonction des « races » supposées.

 

5) euthanasie animale: mort provoquée pour lui épargner les souffrances de fin de vie, on ne demande évidemment pas l'avis de l'animal : jusque là, on ne cherche pas à faire vivre un animal cloué au lit, avec des tuyaux le reliant à des machines qui prolongent son agonie, encore que...

 

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