4 Avril 2013
Suicide assisté et euthanasie sont la même démarche,
qui relève exclusivement du patient.
Pour que l'acte se déroule bien, la présence, pas forcément physique, d'un soignant que l'on peut joindre en cas de problème, est une sécurité; même avec le penthotal, il peut y avoir obligation d'un apport complémentaire (je l'ai vu 2 fois).
L'expérience Suisse montre bien qu'il faut pouvoir accéder à l'euthanasie aussi, ce que Sobel a déclaré à Sicard, qui l'a écrit en petit:
ne laissons pas voter une loi sur le seul suicide assisté (par qui ? puisque le rapport refuse ce rôle aux associations) qui peut encourager parfois à partir trop tôt en l'absence de certitude d'être aidé le moment venu.
En vous relisant et après relecture attentive du rapport, je crois qu'il faut marteler l'exclusivité de la volonté du patient-citoyen,
l'importance d'une loi pour faire respecter les DA sans blocage médical et pour assurer aux médecins qu'ils peuvent agir sans crainte.
En pratique, il peut y avoir deux difficultés:
l'absence de réflexion antérieure donc de directives, souvent par mensonge ou ommission de la vérité de la part des médecins,
et le manque d'adhésion de la famille à la décision.
La loi permettra plus facilement d'en parler avec l'entourage et aussi de mieux former les médecins, ce que dit bien de Locht (médecin de l'admd belge).
En fait, il faut éviter une nouvelle régression de la volonté du citoyen devant celle des soignants (les conseils du rapport Sicard sont catastrophiques sur ce point) comme cela a été le cas entre la loi Kouchner et la loi Léonetti, d'autant qu'ils tenteront de nous présenter le texte comme un progrès...