libre pensée et admd - bordeaux -

Dans son rapport, le Président de l’ADMD, Jean Luc Romero, après avoir rendu compte des questions administratives propres à cette association, a longuement évoqué les rapports avec d’autres organisations du « camp laïque », qui, avec parfois quelques nuances, militent pour le droit à l’euthanasie, notre « ultime liberté ».

Citant les crématistes, la ligue des Droits de l’Homme, rappelant qu’il a pu s’exprimer au GODF, au Droit Humain, il rappelle, en des termes fort sympathiques les bons rapports entretenus avec la Libre Pensée et son président Marc Blondel, tout en mettant l’accent sur la défense de la laïcité, pilier de la République.

Dans la deuxième partie de cette assemblée, ouverte au public et aux invités, le Conseil général de la Gironde, deux responsables politiques de la Vienne¹, une forte délégation de l’association sœur belge, firent part de leurs positions et expériences, et des témoignages particulièrement émouvants ont été communiqués par des citoyens et citoyennes confrontés à la fin de vie d’êtres chers.

Pour ma part, au nom de la Fédération de la Gironde et de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, j’ai transmis nos « Salutations amicales, fraternelles, solidaires et notre appui total à notre revendication, comme l’a souligné à nouveau notre congrès national de juillet 2013. Nous sommes prêts et disponibles pour toutes actions et interventions communes.

Je me souviens, dans les années 90, d’un colloque organisé à la Sorbonne, avec notre regretté ami Henri Caillavet, sur le droit à l’euthanasie. Henri Caillavet, qui était membre du « groupe interparlementaire des amis de la Libre Pensée ».

Nous devons redoubler d’efforts, pour arriver à gagner, comme il y a quelques décennies, nous avons gagné pour le droit à la contraception, pour le droit à l’avortement, et récemment pour le droit au mariage pour tous. Nous avons gagnés contre les mêmes, qui s’opposent aujourd’hui à notre demande de liberté.

Nous y arriverons : il s’agit en définitive de notre liberté de conscience, qui est la mère de toutes les libertés. Salut et fraternité ».

Quand à ceux qui s’obstinent à voir dans le pape François, celui qui va transformer l’Eglise catholique, ou qui se félicitent des nouvelles nominations qui devrait modifier le comportement du Comité consultatif National d’Ethique, « La Croix » du 23 septembre 2013 nous rappelle fort opportunément, que « Le pape François a demandé vendredi aux gynécologues catholiques d’aller à contre courant, et de diffuser la culture de la vie dans les hôpitaux : condamnation la plus ferme à ce jour de toute sorte d’avortement, à laquelle il a associé un rejet total de l’euthanasie » !

Joachim Salamero