fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce
24 Juin 2011
LOI SUR LES DROITS DES MALADES ET DE LA FIN DE VIE: la connaître, la faire appliquer,
la faire évoluer pour que chaque citoyen(ne) soit libre de vivre sa vie selon ses convictions personnelles, sa notion de dignité, jusqu'à sa fin.
POURQUOI ÉCRIRE VOS DIRECTIVES ANTICIPÉES? POURQUOI NOMMER UNE PERSONNE DE CONFIANCE? Papiers légalisés depuis 2002 et 2005, encore trop souvent négligés, et pour lesquels les médecins ne font pas assez de publicité, bien que leur place soit dans votre dossier médical.
Parce que la loi a prévu leur utilisation par le médecin qui vous reçoit pour qu'il connaisse vos volontés pour votre vie, fin ou agonie incluse, les soins que vous acceptez et ceux que vous refusez, sachant que les familles ou les proches rapportent les dires de celui ou celle qui va mourir avec leurs sentiments, donc de façon variée et souvent loin de la réalité. Comme ils sont rarement d'accord entre eux, le médecin ne sait pas qui croire, et procède donc à son idée, soutenu par la loi qui lui donne tous les pouvoirs, pourvu que vous ne pouviez plus vous exprimer en toute conscience...
Parce que vous êtes bien assuré pour l'incendie, le dégât des eaux, etc... et que cela n'a jamais provoqué l'accident...
Vous assurer du respect de vos volontés en écrivant vos directives pour votre fin de vie, au cas où vous ne pourriez plus les dire, ou pour soutenir votre parole, si vous êtes affaibli(e), en nommant par écrit la personne en qui vous aurez confiance pour défendre vos volontés, ne provoquera pas plus ni maladie ni mort ni agonie longue et douloureuse...
Aidons nos médecins en écrivant nos volontés pour la fin de la vie, qui peut arriver à l'improviste, à tout moment, à tout âge, et parfois accompagnée de longues souffrances morales et physiques.
LE RESPECT DE NOS VOLONTÉS EST ACTUELLEMENT RECOMMANDÉ, PAS OBLIGATOIRE...
C'EST POUR CETTE RAISON QUE NOUS DEMANDONS LA MODIFICATION DE LA LOI: pour obtenir le respect absolu des volontés de ceux qui les ont exprimés librement, en toute conscience, en prévision d'une éventuelle impossibilité à les dire.
Si le médecin les ignore parce que vous n'avez rien écrit, et que ce n'est pas votre médecin habituel qui pourrait mieux vous connaître, ne lui demandez pas d'être devin! Aidez-le!
COMMENT SE TERMINERA MA VIE?
Des morts rapides et naturelles sans besoin de médecins suscitent cette réflexion: il (elle) a de la chance, il(elle) n'a pas souffert... ce qui diminue un peu la peine de ceux qui restent, pourtant saisis par une mort qu'on n'a pas préparée particulièrement (à part que chacun sait qu'il ou elle est mortel).
Si je regarde autour de moi, des médecins, souvent hospitaliers: on meure à 80% à l'hôpital, ignorent (volontairement ou par négligence) la loi actuelle, et laissent trop de femmes (beaucoup de femmes seules) et d'hommes souffrir moralement sinon physiquement en fin de vie, et trop longtemps...
De nombreux traitements lourds et pénibles sont encore donnés à la veille de la mort, augmentant inutilement les souffrances de fin de vie. Des traitements dits « de confort » prolongent inutilement les agonies. Un état comateux est-il si confortable??? j'en doute...
Beaucoup de médecins n'osent pas encore dire la vérité médicale à leur patient, pourquoi? Ils ne sont pas des dieux, mais ils doivent savoir où s'arrêtent leurs pouvoirs de guérison, et d'amélioration de santé. Ils ne peuvent pas nous empêcher de mourir, c'est la loi de la nature. Certes ils peuvent prolonger la vie presque indéfiniment, avec les machines modernes, mais dans quelles conditions? Avec quelle qualité? On leur a trop longtemps fait croire que leur rôle était seulement de guérir, et de prolonger la vie quelle que soit sa qualité. Trop de médecins pensent encore que la mort est leur échec, au lieu de la considérer comme un phénomène naturel qu'on ne peut pas empêcher, même si des guérisons existent.
PAR CONTRE, D'AUTRES MÉDECINS, SOUCIEUX DE LA SOUFFRANCE DE LEURS PATIENTS, APPLIQUENT LA LOI:
Ne pas laisser souffrir (le mot souffrance inclut douleurs physiques et souffrance morale), au risque d'abréger la vie. Et, sauf malhonnêteté, tout le monde sait que les sédatifs utilisés abrègent la vie.
Respecter les volontés du patient, volontés dites, ou écrites précédemment.
MAIS à petite dose, en laissant traîner les choses, L'AGONIE PEUT DURER JUSQU'À 6 SEMAINES... VOIRE PLUS..., comateux, sans communication possible, grabataire... pourquoi ces prolongations – car certains soins dits de confort prolongent les vies- ?
Attente de la mort pénible, voire atroce, pour celui ou celle qui va mourir et aussi pour ses proches qui ne voient plus qu'un corps sans autre vie que la respiration, souvent pénible...la communication étant coupée...(esprit ou âme déjà partie pour ceux qui découpent l'être en corps, esprit, âme)
Certes Jean Leonetti et Axel Kahn, farouches défenseurs de la loi actuelle et du pouvoir médical et opposés à l'admd, préconisent dans leurs conférences des agonies dont la durée n'excède pas 48h, mais ce n'est pas inscrit dans la loi... et loin d'être pratiqué par tous...
Certains médecins ne laissent pas traîner les agonies, mais d'autres semblent s'y délecter, considérant toute aide comme un crime, suivant les dogmes religieux, sans se préoccuper des convictions de leur « patient »... qu'ils considèrent comme leur chose...
POURQUOI CETTE OBLIGATION LÉGALE DE LENTEUR D'AGONIE?
Pourquoi moi, humain, je serai plus maltraité que mon chien ou mon chat, pour lequel je serai accusé au contraire de maltraitance si je le laissais agoniser lentement...
Pour distinguer l'être humain des autres êtres vivants? … on peut le maltraiter davantage?
Pour suivre les dogmes de certaines religions? Même pour ceux qui n'y croient pas?
Où est la laicité? Où est la liberté?
Les lois de la République doivent s'adapter à tous, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas aux dogmes des religions révélées, tout ou partie...
Les médecins n'ont pas à imposer leur croyance à leurs patients.
Si la loi garantissait le respect absolu de nos volontés, sans nul doute, plus nombreux seraient ceux qui les écriraient, et les médecins d'une part connaitraient mieux leurs patients, et d'autre part pourraient agir en suivant les volontés écrites de celui ou celle qui ne pourrait plus s'exprimer, le seul responsable de sa vie étant le patient lui-même, le médecin n'étant que l'accompagnateur.
La loi respecterait toujours aussi la liberté de conscience du médecin, qui pourrait envoyer un patient à un confrère.
Et les citoyens, se sachant respectés, auraient davantage confiance en la médecine.
QUELLE EST LA RÉALITÉ DES CHOIX DE VIE, EN FIN DE VIE?
1% environ des citoyens veulent conserver leurs souffrances, pour des raisons qui leur sont propres (la souffrance transcendée fera gagner le paradis.. ou autre...)
98% des français ne veulent pas souffrir des agonies lamentables qui durent des semaines voire des mois et des années et demandent le droit à l'euthanasie, mort douce et rapide, accompagnée selon leurs voeux. (bien sûr un droit n'est en aucun cas une obligation, et ce droit sera soumis à des critères très précis, dont évidemment la demande absolument nécessaire de l'intéressé(e) et un état de santé qu'on ne peut pas améliorer et qui jusitife la demande, aux législateurs de préciser ces critères, qui pourront évoluer avec la société)
1% environ pensent avec beaucoup de réflexion au suicide assisté, préventif d'un état de santé qui les laisserait indignes d'eux-mêmes, si la vie leur permet, et sinon, ils demandent une euthanasie.
Pourquoi la loi et les médecins ne respecteraient pas les choix de chacun et chacune?
Notre société refuse la souffrance inutile... la vie est dure et les souffrances sont assez nombreuses tout au long de la vie pour ne pas en ajouter à la fin. La mort peut être une délivrance recherchée avec raison, sans dépression aucune.
QUE POURRAIT-ON SOUHAITER EN FIN DE VIE?
D'abord, que les autres ne nient pas votre mort prochaine, et acceptent d'en parler avec vous.
Que la période d'avant la mort et celle d'après puisse être préparée avec les proches.
On dit trop souvent qu'il vaut mieux cacher la vérité, mais la plupart des gens savent très bien qu'ils vont mourir bientôt, même si le délai reste flou.
Eux-mêmes n'osent pas en parler si personne n'en parle, tout le monde fait semblant de croire qu'un mieux est possible... A ce jeu de cache-cache, où ni le mourant, ni ses proches ne disent la vérité, agonie et deuil sont très difficiles puisque l'échange de paroles est rendu impossible. La préparation de la séparation ne peut pas se faire...
Ensuite, chacun doit réfléchir à la qualité de vie qui lui paraît suffisante ou non, et chacun aura forcément des conclusions différentes, selon ses convictions, son environnement...nous sommes tous différents...
QU'EST-CE QUI FAIT LA VIE HUMAINE?
La communication, le langage: parole, écrits, gestes...
Le mouvement: pouvoir se déplacer
Les plaisirs de la vie, dont la communication, viennent des 5 ou 6 sens:
la vue
l'ouïe
l'odorat
le goût
le toucher
et l'intuition, l'empathie?
privé de l'un d'eux, on se rattrape sur les autres, privés de 2 d'entre eux, c'est plus dur, à quel moment cela deviendra-t-il insupportable pour vous?
Bien sûr, selon l'âge et le caractère, l'adaptabilité au handicap est variable.
Des machines et des personnes peuvent nous aider, quelle aide acceptons-nous?
À partir de quand l'aide devient insupportable?
Des questions auxquelles chacun doit réfléchir et trouver ses propres réponses, toutes respectables, qui permettent de définir sa dignité personnelle, pratique, et de justifier par avance une demande d'aide à mourir (sédation terminale pas trop lente ou euthanasie directe, voire suicide raisonné assisté ou autodélivrance)