9 Février 2012
vous pouvez lire l'article sur le blog de l'admd:
et mes explications ou commentaires:
Le suicide n'est plus un crime dans notre société depuis l'avènement de la République.
L'aide à une action qui n'est pas criminelle ne peut pas être un crime, donc n'est pas condamnable juridiquement.
On a détourné cela en punissant l'incitation au suicide, et la non-assistance à personne en danger, pour quand même punir l'aide au suicide, en voulant l'assimiler aux autres cas.
Le suicide est certes encore mal vu des religions, comme attentat à la volonté de leur Dieu, qui donne et reprend la vie, mais même les catholiques l'ont admis: on ne refoule plus les suicidés des églises, des bénédictions... mais pour cela on triche: on considère que celui ou celle qui se suicide est un malade mental, au moins à ce moment là... et l'église ne refoule pas les malades...
Gros inconvénient de la chose: des médecins jouent ce jeu depuis des années pour épargner les familles et font de faux certificats de maladie mentale (le certificat de décès n'est devenu médical qu'avec le décret du 28 mars 1960) pour transformer le suicide en mort naturelle, par maladie, plus « honorable »... ce qui masque la volonté saine et raisonnée du suicidé:
le Dr Gilbert Terrades (admd) l'explique très bien dans sa thèse sur l'euthanasie (sept 2005, montpellier), il dit avoir fait ainsi de nombreux faux certificats... dans l'intérêt des familles endeuillées. D'ailleurs ce même médecin, dans ses thèses sur le suicide et sur les accidents de la route, longues études fouillées, dit que la moitié des accidents de la route environ sont des suicides... masqués même par l'impétrant.
Les églises ne veulent toujours pas accepter l'idée de la mort volontaire, elles préfèrent l'hypocrisie de la maladie mentale inventée pour permettre le deuil aux familles, et la bénédiction de l'église au mort. Autrefois elles condamnaient aussi les familles pour ne pas l'avoir empêché (on torturait le cadavre, on lui faisait un procès pour confisquer ses biens, donc les héritages, privation des derniers sacrements, privation de sépulture au cimetière -religieux-).
On comprend pourquoi on entend très souvent dire que le suicide est toujours le résultat de maladie mentale, et pourtant NON! Pas toujours... ce peut être une volonté déterminée, saine et raisonnée. Et encore :
N'est-ce pas plutôt la souffrance créée par la maladie mentale incurable qui entre en jeu? pas la maladie elle-même? la souffrance devenant insupportable, à laquelle s'ajoute trop souvent un enfermement, celui ou celle qui souffre sans espoir de guérison ou d'amélioration de son état préfère la mort qui le délivre de ses souffrances... car on ne sait pas guérir toutes les maladies mentales, malheureusement.
Le suicide comme inadaptation à notre société? sans doute aussi... notre société fait-elle le maximum pour aider à vivre tous ses membres? lorsqu'on voit le nombre de sdf augmenter, le manque criant de logements sociaux, le nombre de gens qui ont besoin d'aide pour manger, les restos du coeur croulent sous les demandes... sans doute notre société est-elle inhumaine pour tous ceux là, qu'elle laisse mourir de faim, de froid... dans nos rues... juste un entre-filet dans les journaux...
Le suicide comme mal d'amour ? Il est devenu légendaire avec les histoires de couples célèbres... c'est une mort volontaire, la volonté étant de ne pas vivre sans l'autre... (bien ou mal, qui en jugera?)
La mort volontaire est encore jugée scandaleuse par les religions, qui ont marqué nos traditions, nos lois, au-delà de la religion pratiquée, même si c'est pour soulager des souffrances insupportables et inguérissables...
Dans cette optique, le soulagement des souffrances ne peut être que décidé par un médecin... qui renonce à prolonger la vie au delà du raisonnable, tout en sachant que son action abrège la vie... mais il refuse de l'abréger trop vite, par hypocrisie : on ne doit pas pouvoir savoir que la mort est volontaire... et il craint les foudres de la justice... il refuse de suivre la volonté du malade... (voir le film: "à la vie, à la mort": peut être visionné à partir de demain mercredi 08 février
et pendant sept jours sur www.pluzz.fr).
Donc il faut changer la loi actuelle pour redonner la liberté républicaine aux citoyens : pas de loi républicaine influencée par des églises que peu de gens fréquentent... république laique, qui doit faire des lois indépendantes des religions, quelles qu'elles soient.