16 Mars 2013
http://www.causeur.fr/euthanasie-sicard-leonetti,21666
pouvoir et experts qui décident à notre place de notre vie, et notre mort et vous trouvez çà normal !!!
la honte devrait vous couvrir...
Citations en noir, commentaires en bleu
L’assistance médicalisée pour la fin de vie – euphémisme maladroitement utilisé pour occulter une réalité que les commissions n’ont pas l’audace de nommer simplement l’assistance médicalisée pour la mort, donc, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, marque une étape majeure dans la résurrection d’un État tout-puissant auquel incomberait le droit de dire qui peut ou ne peut pas mourir, conformément à sa conception singulière, devenue absolue, de la dignité humaine.
Non, la fin de la vie est le dying des anglais, l'agonie, mais pas encore la mort...
En accompagnant la fin de la vie avec des soins qu'on appelle palliatifs et qui sont simplement des soins de base de toute médecine, des soins de bon sens et d'entr'aide que tous les médecins « de campagne » donnaient à leurs malades : accompagner, tenir compte de l'être, tenir compte de l'environnement familial et social, et soulager les souffrances tant morales que physiques, que tous les médecins « traitants » généralistes, doivent pouvoir donner à domicile, sans le trop lourd protocole actuel avec l'hôpital, et ces spécialistes de la mort, que sont ces médecins de soins palliatifs hospitaliers, soi-disant « experts » de la mort... et en acceptant d'aider ceux qui réclament la mort à grands cris, mort délivrance, interruption volontaire de vie, IVV, il s'agit d'aider à vivre mieux sa fin de vie, sans agonie douloureuse inutile, sans l'angoisse de se demander combien de temps çà va durer...
Nous ne demandons ni à l'Etat, ni à l'Eglise ou toute autre puissance de définir notre dignité, Nous seuls sommes à même de le faire.
C'est pourquoi la loi a déjà prévu depuis 2005 que chacun puisse donner ses directives anticipées pour sa fin de vie, selon sa philosophie de vie, selon son idée de sa propre dignité
Cette intuition explique en partie l’adoption d’un texte par le Conseil de l’Ordre qui, de peur d’être dessaisi d’un dossier engageant l’avenir de chaque médecin, a compris qu’il devait jouer son rôle.
Il est certaines questions qu’on ne peut décréter à la majorité et dont le traitement appartient légitimement à ceux qui sont les mieux placés par l’expérience de leur profession.
NON, les mieux placés pour juger de leur vie, de leur corps, de leur mort sont ceux qui sont en train de mourir, ce sont eux qui doivent décider s'ils acceptent les prolongations indues de la médecine technocrate, ou s'ils les refusent, s'ils veulent seulement le « laisser mourir », sans autres drogues que celles destinées à soulager leurs souffrances, même si cela doit abréger leur vie, ou s'ils veulent pouvoir « appuyer sur la touche étoile » dont parle si bien Benoîte Groult, et décider de mourir lorsque le reste de vie n'est plus que souffrance morale, sinon, physique, liée à leur dignité qui fuit.
L’euthanasie ne se joue pas dans les salons de l’Assemblée nationale, mais plus prosaïquement dans l’étroitesse d’une chambre d’hôpital.
Dommage !!!
la plupart des gens préféreraient mourir chez eux, sans être intubés de toutes parts,
pourquoi nous oblige-t-on plus ou moins à mourir à l'hôpital, seul dans une chambre blanche (et même rose!), plutôt que chez soi, entouré de ce voire de ceux qu'on aime ?
Face à certains sujets, démocratie et transparence ont tôt fait de montrer leurs limites.
Non pas qu’il faille confisquer à l’opinion publique la délicate question de l’euthanasie, mais celle-ci, par les nuances qui la composent, exige d’être posée de manière concertée entre ceux qui savent et ceux qui décident.
Vous êtes bien pédants, relisez Molière...
les seuls qui savent et qui doivent décider de leur vie et de leur façon de mourir sont les intéressés, pour eux mêmes, c'est tout.
Ce n’est certainement pas au travers de sondages qu’on doit mesurer la nécessité d’une telle loi.
Ou alors, pour pousser l’humour noir jusqu’à la froideur statistique des études d’opinion, mesurons sans tarder la cote de popularité dont jouirait une faucheuse sur commande !
La politique a pour objet les conditions du vivre-ensemble, et non du mourir-assisté.
Quant aux lois, elles demeurent l’expression générale d’une volonté portant sur des cas généraux.
NON la loi républicaine ne s'applique pas à certains mais à tous ! Elle est faite pour çà.
Évidemment, personne ne veut souffrir.
C'est faux, certains aiment çà et le revendiquent, les psy des soins palliatifs le répètent souvent, chacun son idée.
À juste titre, l’opinion publique s’est laissée fortement impressionner par des situations exceptionnelles ayant bénéficié d’un très large écho médiatique.
Mais, au-delà de la compassion, il entre un peu d’irresponsabilité dans l’idée qu’on puisse confier à d’autres, à la demande, la tâche d’abréger ses souffrances.
NON, ce n'est pas de l'irresponsabilité, c'est un appel au secours et à l'entr'aide, la solidarité, solidarité qui fait partie des valeurs de la déclaration des droits humains.
On ne légifère ni avec des affects, ni avec des peurs.
Et pourtant la vie humaine n'existerait pas sans émotions...
Dans son premier constat, le Conseil de l’Ordre rappelle qu’il existe depuis 2005 une loi répondant efficacement à la majorité des cas.
Si cette loi était appliquée, elle répond effectivement à une majorité de cas. Doit-on laisser les autres « crever » dans l'horreur et la torture infligée par des médecins qui croient savoir mieux que nous ce qui nous convient?
Dans les pays qui ont la loi de liberté (très relative, car loi très encadrée), de 1 à 2% seulement des mourants demande une IVV interruption volontaire de vie et tous ceux qui la demandent ne vont pas forcément au bout de ce chemin. Cela représenterait en France entre 10000 et 20000 personnes chaque année...
En proscrivant l’acharnement thérapeutique, la loi Leonetti traduit la volonté du corps médical d’accompagner dignement les derniers jours d’un patient sans franchir le pas définitif – moralement fragile et socialement dangereux – de l’euthanasie.
Pourquoi aider à mourir ceux qui réclament cette aide, serait dangereux ? Si les volontés correspondent bien à une volonté libre, à une philosophie de vie, aucun danger, les lois du Benelux prévoient ce contrôle, la loi française devra le faire aussi.
Manipuler les gens par la peur, peur des dérives qu'on nous assène trop souvent, est signe d'un trop grand pouvoir , lié comme on le sait au pouvoir de l'argent, là est le danger.
On sait que « l'or gris » fait des ravages : fortune de la pharmacie industrielle et aussi d'officine à la suite, fortune des EHPAD devenus le meilleur placement...
Le rapport Sicard aura beau bâtir des distinctions spécieuses entre mort et fin de vie, suicide et mort volontaire, accompagnement et complicité, il s’agit bel et bien de donner la mort.
L’Ordre des médecins réaffirme ainsi son attachement à la loi Leonetti et encourage sa promotion massive auprès des soignants et de l’opinion.
Garde-fou aux dérives possibles de l’euthanasie,
Voilà la manipulation des foules : prenez peur, on ne vous respectera pas ! Les médecins vont devenir des assassins... qui va croire de telles sornettes ?
C'est le contraire que l'on demande : d'abord LE RESPECT des personnes, tant malade ou mourant que médecin,
un garde-fou prévu par la loi :
volontés écrites du malade, répétées autant que possible, décisionnaire de sa vie et de sa mort,
médecin qui aura le droit de refuser son aide à condition de confier la personne à celui ou celle qui veut bien l'aider.
cette loi permet d’articuler deux phrases majeures du serment d’Hippocrate :
les médecins ne sont pas soumis au serment d'Hippocrate, qui a bien varié au cours des siècles, mais au code de déontologie et à la loi de tout citoyen.
« Je ne prolongerai pas abusivement les agonies» mais c'est fait tous les jours, y compris en soins palliatifs ...
« je ne provoquerai jamais la mort délibérément » : il s'agit évidemment de ne pas assassiner son malade, ce qui paraît évident, mais dans les cas d'aide à l'IVV , il ne s'agit pas de provoquerla mort qui est déjà annoncée, mais de l'accélérer pour ceux qui le demandent et uniquement pour ceux là.
D’après le même rapport Sicard, la légalisation de l’euthanasie ferait l’objet d’une « revendication très largement majoritaire » portée par plus de 80 % de la population.
Face à l’argument du nombre, nous constatons qu’un tel mouvement traduit non seulement un abandon de responsabilité au profit des pouvoirs publics, mais manifeste surtout un changement radical dans la perception de la vie humaine et des rapports sociaux.
Au lieu de prendre ces chiffres pour argent comptant, mieux vaudrait diagnostiquer une pathologie collective.
Serions tous fous ??? de ne pas remettre nos vies entre vos mains (divines?), quelle horreur de dire çà !!!
Le vrai problème, à notre sens, réside principalement dans la solitude profonde qui entoure les mourants.
« Penser solidairement la fin de vie », le titre du rapport dégage une amère ironie quand on conçoit que c’est précisément une crise de solidarité qui nous amène aujourd’hui à prendre au sérieux la dépénalisation de l’euthanasie.
Dans les années 1970, le sociologue Norbert Elias décrivait déjà ce symptôme social plus que pathologique de l’abandon généralisé où se tient l’agonie des mourants.
C'est très exagéré... et si abandon il y a c'est la faute des hospitalisations obligées (bien qu'on ait le droit de les refuser) trop éloignées du domicile des familles
Pour que ce terme d’agonie ne perde pas son sens originel – celui d’une lutte ultime et courageuse contre la mort
pourquoi courageuse, et pourquoi faudrait-il lutter contre la mort, phénomène plus que naturel pour toute vie, prévue dès la naissance ?
il faut considérer qu’elle se vit à plusieurs, dans l’accompagnement familial et social, plutôt que dans l’isolement sordide de mouroirs institutionnalisés.
Mais la réalité n'est pas celle-là. Et les EHPAD sont au contraire une lutte contre l'isolement.
Cet argument fait peur. Le temps presse, coûte cher et, comme l’écrit François Hollande au professeur Sicard, les familles ne « sont plus toujours en capacité d’assister leur proche ».
Nos vieux sont un fardeau, un phénomène qu’une administration cynique pourrait ajouter à la longue liste des éléments parasites et chronophages !
Parce que vous pensez aussi qu'il n'y a que « les vieux » (on est vieux à quel âge?) qui meurent ? Non, on meurt à tout âge, jeune ou vieux, malade ou bien portant juste avant... c'est ainsi.
C’est donc, au premier chef, la responsabilité des familles, enfants et parents confondus, et celle du corps social dans son ensemble, qu’il s’agit de promouvoir hic et nunc en arguant d’un thème aujourd’hui à la mode : « la solidarité des générations ». À en croire certains, ce thème ne relève apparemment plus du bon sens le mieux partagé.
Ce n'est pas du bon sens, c'est de la tradition, des habitudes qui se perdent avec la perte du monde rural, où les familles restaient majoritairement groupées, par nécessité du travail dur qui avait besoin de main d'oeuvre, c'est le travail nécessaire en ville qui éloigne les membres des familles, une vie moderne isolée des autres à cause du travail principalement. Il faut bien « gagner sa vie », avoir de quoi se loger et manger, s'habiller,se protéger du froid...
Quant aux malades incurables, est-ce à la collectivité de dire qu’ils peuvent mourir ? NON, justement on dit le contraire en demandant une loi qui respecte chaque personne dans ses choix
Est-ce aux médecins d’administrer la mort ? C'est au médecin d'accompagner son malade jusqu'au bout de sa vie, la mort, y compris d'aider à mourir si celui-ci le réclame comme seule délivrance possible, et pas « administrer » la mort, ce qui ne veut rien dire...
La revendication d’une clause de conscience suffit à démontrer les failles de ce projet.
NON, c'est le respect de la laïcité républicaine : certains médecins religieux refusent d'aider à mourir, on les respecte aussi. D'autres médecins, croyants ou athées, ne refuseront pas, Nombreux sont qui le font déjà, clandestinement, au risque d'intervention des tribunaux.
De fait, la place qu’occupe aujourd’hui la question de l’euthanasie révèle surtout les vices d’une société où les malades éprouvent douloureusement le poids de leur présence. De leur sur-vie, pourrait-on dire. Ce n’est pas d’une aiguille qu’ont besoin les mourants, mais d’une main cramponnée à la leur.
NON, surtout pas, je ne veux pas qu'on me « cramponne », quelle horreur !!!
J'ai vécu seule depuis longtemps, j'ai élevé mes enfants pour qu'ils soient indépendants et soient capables de vivre sans moi, je veux mourir seule,
et je demanderai seulement au médecin le moyen de mourir en douceur plutôt que de me pendre...
et si je ne peux plus agir seule, je solliciterai l'aide d'un médecin pour l'ordonnance, et je préférerais qu'un ami agisse, médecin ou non.
Que les familles se chargent d’honorer leurs parents jusqu’à la déchéance pour qu’elle n’en soit plus une. C’est uniquement dans le regard des autres que le patient s’éteindra avec dignité, pas sous les néons glauques d’une salle dédiée aux séances d’injection létale.
C'est votre avis, respectable, mais je ne le partage pas du tout !!!
Ma dignité, c'est le regard que je porte sur moi, sur mon ETRE.
Le regard des autres, PARAÎTRE ? Peu importe au moment de mourir...
Nous n’ignorons pas qu’une éventuelle légalisation de l’euthanasie ne concernerait pas exclusivement les personnes âgées. Mais, dans les faits, elles représentent la part majoritaire des cas visés par le dispositif.
Développons les infrastructures ! Apaisons les souffrances ! Garantissons à tous la dignité du soin ! Il y a déjà tant à faire de ce côté. Quand bien même il vous en prierait courtoisement, on ne pousse pas un mourant dans l’escalier. Même en fermant les yeux.
Sommes-nous prêts à voir émerger dans les hôpitaux des lieux consacrés au suicide ?
Et pourquoi pas chez soi ?, pourquoi l'Hôpital ? Pourquoi pas dans d'autres lieux ? Associatifs ou maisons spécialisées ?
Imagine-t-on de demander à d’autres le droit de mourir au risque de voir sa requête rejetée ?
OUI, évidemment, les demandes ne doivent être rejetés que si on peut encore « guérir » ou améliorer très nettement la qualité de vie, pas lorsque tout le monde dit « c'est foutu ! ».
A-t-on conscience des risques et des dérives encourus par des individus déjà fragilisés par les effets de la maladie ?
Arrêtez de nous prendre pour des imbéciles ou des nourrissons...la maladie ne fragilise pas forcement l'intellect...
La balance penche bien trop du côté des méfaits potentiels ou réels pour que nous puissions reconnaître la nécessité de cette loi.
Ce n'est que votre avis... j'espère que vous ne me soignerez jamais !
Ce n’est pas hypocrisie, mais bon sens de reconnaître que le rôle de l’État a des bornes. N’oublions pas que nos prédécesseurs ont tout fait pour soustraire à l’instance publique le droit de vie et de mort sur chacun.
NON, c'est faux, les médecins ont toujours droit de vie et de mort sur leurs malades, surtout ceux qui ne peuvent plus s'exprimer, même s'ils ont exprimé leurs volontés précédemment,
chose à laquelle aucun médecin n'éduque ses clients, alors que la loi existe depuis 2005, et que les médecins devraient être les premiers à éduquer les « malades » à écrire leurs volontés de fin de vie, dès 18 ans. Car ces écrits les protègent aussi.
Ce n’est pas pour le lui redonner aujourd’hui sous l’impulsion de nos angoisses. Ne créons pas, sans le vouloir, les conditions d’une mort planifiée déléguée au pouvoir.
Vous inventez n'importe quoi... il n'en est pas question, heureusement, il est question de liberté pour chaque citoyen, il est question de respect des volontés de chacun sur sa vie et sa mort.
Et pour finir sur ce degré suprême d’intervention du politique dans la sphère privée, dernier rempart de liberté individuelle, nous emprunterons à Balzac l’expression de son étonnement face à un risque qui nous guette :
« Je ne savais pas que la bureaucratie pût allonger ses ongles jusque dans nos cercueils. »
eh oui, çà vous embête d'être contrôlés, d'être obligés de remplir des papiers...
oui la loi leonetti prodigue ses conseils aux médecins, mais jamais elle ne prévoit le moindre contrôle des pratiques médicales, jamais elle ne prévoit la moindre sanction...
seule la plainte du malade et du mourant peut les atteindre... avez-vous vu beaucoup de mourant porter plainte? ils n'en ont pas la force ni le temps...
et si la loi du code de la route faisait de même : ne grillez pas les feux rouges mais si vous le faites et ne vous faites pas prendre, vous ne risquez rien... qui obéirait à la loi ?
Ne nous étonnons pas du non respect de la loi actuelle par trop de médecins :
rien n'est prévu pour les obliger à la respecter, ni contrôles indépendants, ni sanctions programmées...
quand un médecin arrête-t-il son obstination ? Quand lui-même la juge déraisonnable... sans commentaires...
Qui décide que la souffrance morale ne compte pas, parce qu'elle ne se mesure pas ? Les médecins, qui préfèrent la nier... çà ne se voit pas... çà se tait...