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QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

une conférence du dr senet: être soignant et aider à mourir, limoges

Docteur Bernard Senet


conférence-débat : être soignant et aider à mourir,      Limoges, présenté par admd87


merci à Bernard Senet de son exposé toujours simple et clair

 

3 témoignages d'abord de cas difficiles

suicide violent (coup de fusil) qui aurait pu être évité avec une autre loi

une aide à mourir pour une jeune fille de 14 ans, en phase finale de cancer du cerveau

mort avec souffrances pour agonie non soulagée...

 

BS nous dit avoir aidé une quarantaine de cas en 40 ans de médecine active, jamais inquiété par les tribunaux, pourquoi ? Nul ne le sait mais...

  • parce qu'il l'a toujours dit... rien de caché... ?

  • parce qu'il l'a toujours fait à la demande de celui ou celle qui allait mourir, avec l'accord des proches,

  • parce qu'il a toujours gardé une trace écrite de tous ces cas, avec leur demande écrite.

  • parce que s'il avait un procès, nous aurions trop de bruit autour, et que la loi de liberté que les français réclament depuis de nombreuses années, à grands cris, serait déjà obtenue ?

  • parce qu'il participe à la formation continue de ces médecins qui ignorent tout de la fin de la vie, de la mort (l'escholeta), parce qu'il participe aux groupes Balint (réflexions entre médecins sur leur relationnel avec les malades)

  • parce qu'il fait des conférences dans le monde entier pour apprendre aux médecins ce qu'est une mort douce, comment l'obtenir, pourquoi la refuser... , pour militer pour la liberté de choix de chacun.

 

La loi a évolué : premiers droits des citoyens avec Kouchner en 1999... puis loi 2002.

Avant, la médecine patriarcale imposait à tous son choix de vie pour les autres.

Avant 1975, peu de possibilité techniques pour prolonger les vies artificiellement des années durant comme maintenant, donc moins de problèmes, l'acharnement abusif n'était guère possible.

Loi Leonetti 2005:

recul : elle redonne trop de pouvoir aux médecins sur la vie des autres, sur leur choix de fin de vie, malgré les directives anticipées …

et avancée avec la loi du double effet : contre l'obstination déraisonnable, soulager les souffrances au risque d'abréger la vie (sédation qui devient terminale)

 

La loi doit redonner la priorité à la volonté de l'usager du système de santé sur la gestion de sa vie, de son corps, de sa santé.

Toutes les associations de santé le demandent, toutes les associations laïques... une très large majorité de français.

 

Pourquoi permettre l'aide médicale à l'interruption volontaire de vie ?

Parce que d'abord, chacun y gagnerait des mois voire des années de vie : inutile de se suicider trop tôt, si on est sûr de pouvoir être aidé le jour venu.

Parce que, si on est sûr de pouvoir être aidé, on termine sa vie sereinement et on profite des derniers instants.

Parce que seul le médecin a le droit de faire une « ordonnance » pour les médicaments adaptés.

Parce que cela diminuerait beaucoup les suicides violents de la fin de la vie.

 

Combien de médecins pour aider à une interruption de vie réclamée, de façon réitérée, sans état dépressif curable : au Benelux, deux suffisent... un 3ème possible à la demande du « patient » insatisfait des deux premiers : le médecin traitant et un autre médecin.

Plus un psy (-chologue, -chanalyste, -chiâtre ? ) qui, avec la personne de confiance, vérifie la liberté du choix de la personne.

Au Québec, on vérifie la volonté de la personne en demandant aux voisins, commerçants fréquentés (facteur, boulanger, ...), etc... personnes « lambda » indépendantes, et qui connaissent la personne.

 

Indispensable :

écrire ses volontés pour sa fin de vie, le plus tôt possible dans sa vie, sans attendre maladie ou accident...

décider de sa personne de confiance, qui sera chargée de soutenir nos volontés si nécessaire. Nous sommes tous mortels et la mort peut arriver à tout âge et sans prévenir...

 

Dans quels cas demander une mort aidée ? Seulement si on le souhaiteet alors, dans tous les cas où la fin de vie se fait trop longue, où le seul espoir est la mort, avec une perte de dignité, liée à la maladie, accident ou vieillesse souvent poli-pathologique.

Où mettre le curseur pour cette perte de dignité ? Trop personnel pour que quiconque, autre que soi-même, le définisse. A écrire dans ses directives...

 

Dans quels cas le médecin sera-t-il autorisé à aider ?

Pour soulager les souffrances, pas seulement la douleur physique, mais la souffrance morale liée à un cas incurable, dont rien ne peut améliorer l'état de santé.

Une femme, un homme, est en train de mourir...

une femme, un homme est dans une situation de survie médicalisée qu'il trouve insupportable...

elle, il réclame de l'aide...

doit-on l'abandonner à son triste sort, avec toutes les souffrances morales que l'on va créer ?

Ou doit-on l'aider humainement ?

Il paraît évident que la moindre compassion va aller vers l'aide à mourir.

 

Problèmes de soins avec la T2A : tarification faite de telle sorte qu'elle pousse à aggraver les cas sur le papier du moins, et qu'elle installe une médecine dont le seul but est de faire de l'argent... , ce qui ne rapporte pas assez est abandonné...

Cela doit aussi changer.

 

 

 

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