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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

lettre des parents Pierra : sondages sur la légalisation de l'euthanasie, mort rapide aidée médicalement sur demande de l'intéressé qui souffre de façon incurable

LE PRÉTENDU SONDAGE BIAISÉ DE L'ADMD !

Monsieur Alain Garrigou est agrégé d'histoire et de sciences politiques. Il est professeur à Sciences Politiques et Directeur de l'observatoire des sondages. Cet éminent intellectuel a fait de la dénonciation de l'opacité et de la malhonnêteté des instituts de sondage, son cheval de bataille.

Le 14 avril 2017, dans le cadre de l'émission "Envoyé Spécial" sur FR2, il dénonce une méthodologie peu rigoureuse, une sorte de fabrication de l'opinion dans la formulation du sondage sur l'euthanasie de l'IFOP (commandé par l'ADMD, Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité).

- La formulation de l'IFOP est la suivante :

"Certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandent parfois aux médecins une euthanasie, c'est à dire qu'on mette fin à leur vie sans souffrance. Selon vous, la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables, si elles le demandent".

Ce sondage a recueilli 96% d'avis favorables.

- Monsieur Garrigou propose une formulation plus neutre et honnête, à son avis :

"D'après vous, faut-il voter une loi visant à autoriser l'euthanasie". Ce sondage a recueilli 34% d'adhésions.

Cette question, sans autres précisions, est :

- Soit dénuée de sens car l'euthanasie existe déjà, celle des animaux.

- Soit volontairement réductrice et biaisée. En effet, ce terme d'euthanasie, lâché sans nuances, pour qui ? pour quoi ?, nous ramène aux temps obscurs de l'eugénisme et des assassinats perpétrés par le troisième Reich !

Monsieur Garrigou incarne ainsi l'art de faire sienne la manipulation qu'il dénonce chez les autres !

Ce conditionnement mental révèle une posture oscillant entre paranoïa et dysfonctionnement de sa relation aux autres.

mon commentaire:
le mot "euthanasie" doit être exclu du vocabulaire autre que vétérinaire.
Car le sens du mot n'est pas défini en France de façon unanime, et n'existe pas dans nos lois humaines:
  • pour les soins palliatifs français, il s'agirait d'une décision médicale SANS DEMANDE du patient, alors il s'agirait bien d'un meurtre! évidemment interdit, dont personne ne veut.
  • pour les associations qui défendent le respect des volontés du patient dans le système médical, comme AAVIVRE ... sa fin de vie, et leurs sympathisants, il s'agit de RESPECTER LA VOLONTE de celui ou celle qui, atteint de façon incurable par des souffrances qu'il ne supporte plus,  demande de l'aide pour un suicide qu'il ne peut pas accomplir lui même: la volonté de mourir est celle du malade ou mourant, en aucun cas celle du médecin qui ne fait que: accompagner le malade, lui apporter le médicament requis qu'il prendra seul s'il le peut (comme cela se fait en Suisse) , voire l'injecter, à la demande expresse et réitérée du patient, comme cela se pratique au Benelux.

Alors oui, la formulation de l'IFOP était on ne peut plus claire, quand la formule succincte de M Garrigou est incompréhensible par essence.

Les termes "souffrances", "incurables" et "insupportables", sont des mots clés.

La loi Léonetti-Claeys ne permet qu'une sédation profonde et continue jusqu'au décès.

Qui connaît la date d'échéance naturelle ? Que faire pour les patients en détresse respiratoire, atteints de la "maladie de Charcot", emmurés vivants ? Quelles réponses apporter aux malades qui n'en peuvent plus des souffrances infligées par un cancer, en phase terminale ? Les patients victimes des progrès de la réanimation comme mon enfant, plongé dans un coma cauchemardesque pendant plus de huit ans, seront légion. Le sort des grands prématurés qui ne peuvent pas vivre et qu'on laisse mourir déshydratés et dénutris, pendant dix à vingt jours, est intolérable.

REMARQUE personnelle:

Lorsque l'arrêt des soins autres que la sédation est fait correctement, sans hydratation ni alimentation artificielles, la durée de survie est courte, quelques jours seulement, et si la sédation est profonde, on peut penser que la personne ne souffre ni de la soif ni de la faim:

on a rarement faim lorsqu'on est malade, et on peut vivre plusieurs mois sans manger, par contre la soif peut déranger l'organisme mais on ne survit que quelques jours sans boire ni être hydraté, et la sédation profonde fait que la personne ne souffre pas.

Malgré la dénonciation de cette horreur par le comité d'éthique de "Cochin", rien n'a bougé.

Alors oui, Monsieur Garrigou, les termes choisis dans la formulation de l'IFOP, sont en adéquation avec notre perception du problème sur le terrain.

Monsieur le directeur de l'observatoire des sondages convoque ici tous les ressorts du sensationnalisme manipulatoire. Ceci m'incite à penser qu'il est en mal de cette reconnaissance médiatique qu'il jalouse par ailleurs chez ses confrères. Ainsi, dans ses propos glanés sur le net, il met à l'index : "une classe bavarde ou se retrouvent les mêmes experts et éditorialistes les plus en vue. Ils parlent le peuple, ou plutôt une idée du peuple, faite de bon sens élémentaire, d'affirmation de soi, de langage vulgaire. Il est significatif qu'on trouve ce style commun aux éditorialistes les plus en vue, parmi d'autres, Yves Calvi, Jean-Michel Aphatie, Jean-Jacques Bourdin etc..."

Je m'interroge : pourrions nous être, par hasard, les victimes collatérales d'un règlement de compte entre Monsieur Garrigou et le directeur d'études politiques de l'IFOP qui n'est autre que Damien Philippot, frère de Florient Philippot du Front National ? Je parviens difficilement, néanmoins, à cerner réellement les motivations d'une telle mauvaise foi. Celle-ci a les contours d'une perversion narcissique qui se valorise en même temps qu'elle nous rabaisse par le dénigrement, l'humiliation et l'insulte.insulte.

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