28 Octobre 2018
lettre au CNNE
Paris, le samedi 27 octobre 2018 –
Bien que la question de l’accompagnement de la fin de vie soit un thème non traité par les lois de bioéthique, l’attente de la société sur ces questions est si importante que le sujet a été inscrit au menu des états généraux de bioéthique.
Néanmoins, dans son rapport concluant ces rencontres, le Comité consultatif nationale d’éthique (CCNE) a considéré qu’une évolution de la législation n’apparaissait pas nécessaire.
Il s’est préférentiellement prononcé en faveur d’un « nouveau Plan gouvernemental de développement des soins palliatifs (…) avec pour objectif principal l’amélioration de l’information à l’égard du corps médical sur les dispositions de la loi Claeys-Leonetti, le développement de la formation et de la recherche via la création effective d’une filière universitaire et la publication d’appels à projet de recherche relatifs à la fin de vie et à la médecine palliative ».
Cette réponse a déçu l’ensemble des associations qui défendent l’adoption en France d’une loi permettant l’accompagnement médical des personnes souffrant d’une maladie incurable et demandant à mourir.
Ainsi, le docteur Bernard Senet, médecin généraliste à la retraite et membre de l’association Le Choix interpelle dans nos colonnes le président du CCNE, le professeur Jean-François Delfraissy sur son refus d’ouvrir la voie à une reconnaissance de l’euthanasie active dans notre pays.
Il évoque les situations dramatiques qui ne trouveraient pas aujourd’hui de réponses satisfaisantes et auxquelles ont pu être confrontés de nombreux soignants, éprouvant alors leur impuissance.
Enfin, il achève cette lettre ouverte en invitant les professionnels de santé à prendre position et s’ils le souhaitent à témoigner.
Le débat que le JIM a régulièrement alimenté en présentant tour à tour les convictions des partisans de l’euthanasie et celles de ceux qui considèrent, à la différence de Bernard Senet, qu’elle ne peut être assimilée à un soin, est de nouveau ouvert.