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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

Euthanasie et suicide = mort volontaire, les associations qui militent pour que les lois changent

question reçue:

Pour moi l'euthanasie est une sorte de suicide.

Votre association aide-t-elle des constituer les dossiers aux personnes demandeuses ou juste l'information? Si oui, quels sont les critères pour y accéder?

 

Euthanasie et suicide = mort volontaire pour nous.

 

Claude Hury qui a créé l’association Ultime Liberté voulait remplacer ces mots par

IVV : interruption volontaire de vie,

en parallèle avec l’IVG interruption volontaire de grossesse, pour le moment

ce vocabulaire que je trouve excellent n’a pas encore trouvé son public.

Décision prise en toute raison et jamais sur un coup de tête moment de « folie ».

 

Ne pas oublier que dans la juridiction française, le mot « euthanasie » n’existe pas (sauf pour les animaux)  il n’existe donc pas d’interdiction de l’euthanasie humaine,

mot qui en France a de multiples définitions contradictoires dans le public.

 

Ce que les Pays du Benelux ont défini comme étant « euthanasie médicalisée » est une mort volontaire, puisque les médecins ne peuvent pas « tuer » ce qui est évidemment normal, mais

on les autorise dans certains cas de fin de vie (très restreints) à soulager les souffrances en aidant le mourant à mourir sans souffrir, comme il le souhaite, dans son sommeil, en quelques minutes, soit en lui procurant les barbituriques qu’il prendra lui-même (aide passive) , soit en lui injectant le médicament à dose convenable s’il ne peut pas le faire lui-même (aide active).

 

Je n’aime pas ce mot « suicide » qui est connoté « folie », « dépression » ce qui sous entend un mal-être guérissable.

On en est resté encore à l’interprétation catholique qui a interdit le suicide en tant qu’offense à Dieu, anathème,  qui aurait créé notre vie (ce n’était pas le cas chez les premiers chrétiens), qui ne peut être pardonné qu’en tant que maladie, de « folie »… jamais sinon. Et comme pendant longtemps l’excommunication du suicidé et de sa famille mettaient tout l’entourage au ban de la société, les privant de sépulture et leur prenant leurs biens, les rares suicides étaient masqués le plus possible.

Hormis dans les guerres, ou guerrillas, où au contraire tuer l'ennemi était une obligation et se faire tuer un héroïsme digne des plus belles médaille (c'est toujours le cas), le meurtre était interdit y compris sur soi même.

 

D’ailleurs une personne qui rate son suicide se retrouve enfermée chez les « fous », ou en hôpital psychiatrique puisqu’on ménage le vocabulaire, mais le fait n’a pas changé :

Tous ceux qui ont raté leur suicide se voient « punir » de cet état d’âme qui les a fait basculer du « mauvais » côté, du côté de ceux qui n’aiment plus leur vie. Ils sont enfermés, mis sous camisole chimique, et sommés de ne pas recommencer… Les psy et les autres auraient-ils peur que le suicide soit contagieux ? je ne sais pas… pourtant je ne le crois pas…

 

Pour moi, la demande d’aide pour une mort volontaire relève d’abord d’une philosophie de vie, proche de celle des stoïciens, contraire à celle de l’Eglise romaine (et d’autres)  :

je suis maître de mon corps, de ma vie.

Qui m’a donné la vie ? mes parents. M’a-t-on demandé mon avis ? NON.

Donc j’ai le droit de renoncer à une vie que je n’ai pas choisie.

Pas besoin de « folie » pour cela, au contraire.

 

Au Benelux, les demandes d’euthanasie médicalisées dans la fin de la vie sont souvent rejetées, parfois acceptées dans un délai minimum de 6 mois de suivi médical par un médecin du pays , il faut s’accrocher à son projet, tout est fait pour vous y faire renoncer. Bilans médicaux à répétition, bilan psychiatrique, etc…

Quand c’est enfin accepté, on peut passer à l’acte et les médecins du Benelux ne seront pas inquiétés par la Justice s’ils ont suivi le protocole à la lettre.

Comme les médecins suisses qui ont le droit de fournir le médicament au sein des associations aidantes mais pas de l’injecter, avec obligation de filmer la mort pour les autorités policières qui viennent vérifier dans l’heure qui suit.

 

La grande majorité des morts volontaires en fin de vie et autres « suicides » sont déclarées morts naturelles par les familles qui préfèrent masquer le suicide de leur proche.  

De nombreux accidents de la route sont en fait des suicides (un médecin retraité de Montpellier a écrit une thèse là-dessus il y a quelques années : le Dr Terrade) .

 

Notre association, comme les autres (ultime lliberté, admd) ,

aident à faire connaître leurs droits aux adhérents dans le système de santé public actuel, et à les faire appliquer.

Elle milite pour que ces droits soient étendus à la liberté de choix quant à sa vie, sa mort.

Nous aidons évidemment ceux qui le demandent à faire leurs dossiers pour la Suisse,

mais nous avons peu de demandes puisque

les associations suisses sont tout à fait aptes à renseigner elles-mêmes les personnes.

Dignitas m’envoie par téléphone quelques personnes pour une première information, car ils sont débordés par des demandes pas forcément réfléchies.

Quels critères pour accéder aux informations ? rien d’autre que d’être un citoyen donc majeur et responsable.

En France la liberté de penser est encore un fait, on peut lire tous les livres qui ne sont pas interdits (il y en a quand même encore). L’accès à la connaissance est donc libre.

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