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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

HUMANISME ET FIN DE VIE

QU'EST CE QUE L'HUMANISME?

Philosophie

Théorie, doctrine qui place la personne humaine et son épanouissement au-dessus de toutes les autres valeurs.

Histoire

Mouvement de la Renaissance, caractérisé par un effort pour relever la dignité de l'esprit humain et le mettre en valeur, et un retour aux sources gréco-latines.

sur son blog, M Jean Luc Moudenc maire de Toulouse, et ancien député 2012-2014, , un homme de droite : « les républicains ». montre son ignorance du sens de l'humanisme...

https://www.pourtoulouse.fr/blog-jlm/article/meme-face-la-mort-soyons-humanistes

Je ne pense pas qu'il ait assisté à une ou plusieurs fins de vie en souffrances atroces,

avec refus de les soulager par la mort-délivrance réclamée...

sinon il changerait d'avis probablement ?

Comment peut-on supporter une agonie qui s'étire dans le temps lorsque la personne souffre, réclame la mort délivrance et qu'on la lui refuse ?

Pour moi c'est être inhumain et sûrement pas humaniste !

La référence à Marie de Hennezel, la « papesse des soins palliatifs » qui trouve merveilleux d'accepter de souffrir avant de mourir... comme le dit sa religion... est une référence pro-vie

contraire à l'humanisme et à la liberté de la personne de choisir sa vie, et de refuser une vie qui ne lui permet plus aucun épanouissement...

Car si la personne humaine et son épanouissement est au dessus de toutes les autres valeurs,

toute personne peut choisir la façon de gérer sa vie, sa santé et sa mort pour vivre une vie de qualité, selon ses propres critères...

ce qui implique que toute personne peut décider que le temps est venu pour elle de mourir et que

si elle souffre de par les traitements et soins médicaux, plus la ou les maladies et handicaps qu'elle subit, et qui la condamne à la mort,

elle peut non seulement demander la cessation de tous les traitements et soins sauf un minimum d'hydratation mais elle est légitime pour demander l'aide pour la mort-délivrance qui seule l'empêchera alors de souffrir...

alors le médecin qui refuserait de l'aider, et qui ne l'adresserait pas à un collègue favorable à cette aide, serait coupable de laisser cette personne souffrir atrocement alors qu'il pourrait lui éviter ces souffrances en l'aidant , coupable de nuisance envers son patient.

Cette aide à mourir devrait pouvoir être autorisée dès que la mort prochaine est certaine, de par la ou les maladies, même si la prévision du temps restant à vivre est impossible ; et aussi quand le reste de vie est une survie artificielle due à la médecine que le malade veut arrêter.

Deux méthodes importantes :

  • la sédation continue et profonde nouvelle que l'association "le Choix, citoyens pour la mort choisie" réclame :  brève (moins de 24h) et sans déshydratation, pour ceux qui ne veulent pas fixer de rendez-vous précis avec la mort, dite parfois euthanasie passive

  • l'aide active à mourir pour une mort très rapide (quelques minutes) sur rendez-vous (permet de mieux être accompagné en choisissant le jour et l'heure)

    le dernier geste pouvant être fait par le mourant ou bien aidé par un médecin volontaire, selon les possibilités et la demande

Les préliminaires sont les mêmes :

L'intention de mourir est celle de la personne elle même

L'intention du médecin est de soulager les souffrances

même s'il sait que ce sera par la mort-délivrance (double effet cher à M Leonetti)

Le médecin (volontaire) vérifie l'état de santé et la volonté du demandeur, qui doit être libre, un 2ème médecin confirme.

Il vérifie qu'il est bien dans le cadre de la loi.

L'idéal étant que la personne ait rédigé des directives anticipées dans ce sens et les ait renouvelé plusieurs fois.

Quand le feu vert est donné, le médecin rédige l'ordonnance, se procure le produit et

selon les cas

- il pratique la sédation « terminale » nouvelle (brève et acceptée bien avant les dernières heures d'agonie) ou

- il aide le mourant dans une aide active, à moins que le mourant puisse et souhaite prendre seul le produit.

LE PREMIER DEVOIR DU MÉDECIN EST DE « NE PAS NUIRE AU MALADE ». Donc de soulager ses souffrances par tous les moyens y compris la mort-délivrance lorsqu'elle est réclamée.

Si on se réfère historiquement aux sources gréco-latines,

les anciens grecs sublimaient le suicide et la mort subite comme LA bonne mort = l'euthanasie (eu = bon, thanatos = mort)

Les morts difficiles avec trop de souffrances ne paraissaient pas bonnes pour l'être humain ni pour ses proches. C'était les mauvaises morts, à éviter si possible.

Comment font les soignants pour supporter les souffrances de ces patients incurables et qui s'étirent dans le temps ? Qui durent des mois et parfois des années...

On demande aux infirmiers et infirmières de se blinder, et surtout de ne pas s'attacher à leurs malades, donc de se faire inhumains... la même chose pour les aide-soignants souvent encore plus proches des malades... beaucoup le vivent très mal...

Quant aux médecins, leur visite au malade consiste trop souvent à parler avec l'infirmière pour l'ordonnance des médicaments et à rester au seuil de la porte dans même entrer dans la chambre ni dire un mot au malade : je l'ai vu de nombreuses fois !!!  et les infirmiers infirmières étaient désolées de devoir obéir au « patron ». Eux souffraient de voir souffrir sans pouvoir aider.

Pour tous ceux que leur religion oblige à supporter les souffrances, s'ils suivent cette obligation parce que ils y croient,

nul ne les empêchera de souffrir longtemps si c'est leur choix...

Mais pourquoi refuser le soulagement de la mort-délivrance à ceux qui ne croient pas à cette obligation religieuse et demandent de l'aide pour une mort douce et accompagnée ?

Quant à la référence à Robert Badinter, opposé à la possibilité de choisir sa mort, et d'y être aidé par la médecine, on peut comprendre cet homme qui a vécu la destruction de sa famille par les nazis à cette époque, et qui était religieux, de confession juive, enterré selon le rite juif. Sa religion lui demandait de refuser la mort volontaire.

Mais pourquoi vouloir imposer ses idées religieuses aux français citoyens d'un pays laïque dont la majorité n'est pas religieuse, d'aucune religion ?

Et si on a supprimé la peine de mort, ce n'est pas parce que l'interdit de tuer serait universel, c'est totalement faux, sinon, il n'y aurait jamais de guerres ni d'attentats, …

Or les hommes se sont toujours entre-tués malgré les religions ou très souvent à cause des religions qui bénissent habituellement les deux armées opposées... et ce depuis des millénaires... et çà continue aujourd'hui...

C'est d'abord parce que la Justice des hommes se trompe parfois, qu'il y a des erreurs judiciaires :

Si on a condamné un innocent, s'il est en prison, on peut encore corriger cette erreur.

Si on l'a tué, impossible de revenir en arrière. Et il s'agit bien ici d'un meurtre quand on a condamné un innocent !

 

 

 

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