7 Mars 2020
On critique beaucoup les EHPAD : Normal de dénoncer des dysfonctionnements réels mais … on est bien content de trouver ces établissements lorsqu’on n’a pas d’autres solutions pour nos parents ( en général ce sont nos parents qui nous inquiètent… )
et beaucoup de progrès ont été faits malgré certains problèmes.
Merci aux spécialistes de corriger d’éventuelles erreurs de ma part…
mais je les ai fréquentés toute ma vie, ma mère y est restée 3 ans, et j’ai été représentant des usagers pendant 4 ans dans ces structures, donc une certaine connaissance.
Trois catégories d’EHPAD :
établissement public
établissement privé à but non lucratif (ehpad liées à des mutuelles d’assurance par exemple)
établissement totalement privé.
Donc des prix qui varient beaucoup : de 1800 € à 6000 € voire plus.
Les grandes différences viennent principalement de l hôtellerie, plus ou moins luxueuse.
Peu de différences dans les soins.
TOUS SONT PAYANTS, QUE PAYE-T-ON ?
D’abord le gîte et le couvert, donc l’hostellerie qui coûte cher : on exige maintenant des chambres individuelles, pas trop petites, avec douche adaptée aux handicaps et WC individuels,
avec le ménage et la blanchisserie (linge de lit, linge de toilette, linge personnel) .
Des repas dirigés en général par une diététicienne, surveillance des régimes alimentaires individuels. Selon que ces repas sont préparés industriellement ou sur place, selon les ehpad, la qualité est variable.
Ensuite les aides pour :
distribuer les médicaments,
faire la toilette,
habiller le matin, déshabiller le soir pour la nuit
changer les couches pour ceux qui en portent avec la toilette qui va avec
aider aux repas…
les déplacements dans les locaux : rejoindre le restaurant, aller aux lieux de soins spécialisés : kinési, coiffeur, pédicure, etc.
Aides assurées par des aides soignants diplômés et par une ou deux infirmières selon la taille de l’établissement.
Chaque résident a son propre médecin.
Le médecin de l’EHPAD est un administrateur : il s’occupe des entrées et des sorties seulement. Il est présent en général 35h par semaine.
En cas de gros pépin, l’ehpad envoie ses résidents aux urgences à l’hôpital.
Chaque Ehpad est lié à un hôpital d’accueil pour les convalescents ou les malades légers.
Les soins infirmiers et médicaux, médicamenteux sont payés par la sécurité sociale.
Les aides sont dédommagées en partie par un crédit d’impôt comme à domicile.
L’ehpad fournit chaque année le relevé pour les impôts.
Plus l’APA selon le degré de dépendance financée par l'Etat, les départements et les Caisses de Sécurité sociale.
TOUT CELA EST PAYÉ PAR LA COLLECTIVITÉ : État, département, sécurité sociale, …
QUI CONTRÔLE ?
La structure administrative prévoit un contrôle interne par le conseil de l’établissement,
dont font partie le maire, le médecin responsable, le pharmacien, des représentants des infirmiers, des soignants, représentant de l’ARS, etc. et des représentants des résidents.
L’ehpad étant lié à l’hôpital joint , il reçoit des représentants des usagers.
La plupart des ehpad ont une association de résidents qui élit ses représentants parmi ceux qui ont encore la capacité de réfléchir et de parler.
La plupart des ehpad recoivent des visiteurs de la part d’associations agréées qui peuvent aussi donner leur point de vue.
Donc en cas de dysfonctionnement il est possible de le signaler et de demander d’y remédier. Que le dysfonctionnement soit d’ordre hôtelier, chambre ou restauration ou d’ordre des soins soignants, infirmiers.
On déplore en général le manque de personnel en nombre suffisant :
en Belgique 1 soignant pour 4 personnes,
en France plutôt 1 soignant pour 15 personnes… ce qui est très insuffisant… d’où la difficulté de recrutement aussi : trop de travail peu de satisfactions pour un personnel débordé et payé au smic en général .
QUI PAYE ? Le résident avec sa retraite, son épargne, ses biens s’il en a.
Donc il faut pour entrer à l’ehpad l’accord signé du résident ou de son tuteur s’il est sous tutelle. Il est interdit de mettre une personne en ehpad contre sa volonté.
Si cela ne suffit pas malgré les aides de l’état,
Pour ceux qui ont des enfants, on va leur demander de participer au manque (la retraite paye toujours une partie) , cette participation est calculée en partageant la somme due selon le nombre d’enfants mais aussi selon leur revenu. Les pauvres ne payent pas. Si un enfant est décédé avant son parent, on fait appel à ses enfants s’il en a, toujours en fonction de leur revenu.
Pour ceux qui n’ont pas d’enfants c’est l’état qui paye via le département. On ne met pas les gens dehors.
QU’Y AVAIT-IL AVANT pour accueillir les personnes âgées dépendantes lorsque les proches ne peuvent pas ou ne veulent pas sen occuper ?
J’ai connu autrefois les hospices, souvent tenus par des religieuses, où les vieux étaient logés en dortoirs, où i n’y avait évidemment pas le confort moderne.
A l’époque la plupart de vieux n’avaient pas de retraite, çà n’existait pas, les enfants payaient. Aucune aide de l’État.
Ensuite on a amélioré par les maisons de retraite où allaient souvent des personnes isolées mais pas forcément dépendantes, plutôt pour ne pas être seul.e. On a abandonné les dortoirs pour des chambres à 2 puis pour personnes seules. On a amélioré le confort (lavabo puis douche, WC ) .
Petit à petit les retraites ont existé, ont augmenté, et les aides de l’état pour personnes dépendantes se sont amplifiées , tant chez eux qu’en institution .
Ces maisons ont évolué en deux parties :
les résidences senior faites pour accueillir des personnes isolées qui recherchent de la compagnie, et offrent des services d’aide sur place (restauration, ménage, etc.) assez chères , souvent assez luxueuses aussi.
les ehpad médicalisés où viennent des personnes de plus en plus dépendantes, avec l’amélioration des aides à domicile qui permettent de garder les personnes chez elles le plus longtemps possible. Bien sûr on y va avant de mourir, on peut donc les appeler mouroirs mais... on peut y mourir comme chez soi. On peut refuser d'aller mourir à l'hôpital et l'écrire sur ses directives anticipées. On peut refuser les prolongations de vie par ses directives anticipées.
Evidemment on peut toujours améliorer l’aide aux personnes âgées, dépendantes plus ou moins selon leur état de santé. Mais les aides sont déjà très conséquentes et coûtent très cher à l’état, or l’état, c’est nous… nos impôts…
Evidemment on peut regretter que ceux qui préfèrent mourir que de devenir trop dépendants ne soient pas entendus et encore moins satisfaits,
mais c’est un autre problème, celui de la liberté de chacun dans le système de santé actuel.
JE MILITE AVEC BEAUCOUP D’AUTRES
POUR QUE NOS LOIS CHANGENT ET PERMETTENT ENFIN L’AIDE MÉDICALISÉE À MOURIR QUE CERTAINS DEMANDENT.
POUR QUE L’ASSISTANCE OU L’ACCOMPAGNEMENT AU SUICIDE RAISONNÉ D’UNE PERSONNE QUI ESTIME AVOIR LE DROIT DE METTRE UN TERME À SA VIE devenue insupportable pour raisons de santé et de souffrances morales sinon physiques incurables
NE SOIT PLUS CONDAMNABLE PAR LA LOI DE NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER ? Loi à modifier dans ce sens.
Association « le choix » https://mortchoisie.org/
Association « Ultime liberté » http://www.ultimeliberte.fr/
ADHÉREZ si vous voulez vous aussi décider de votre vie, de votre façon de vous soigner et de mourir, sans que nul ne vous impose le contraire de ce que vous voulez.