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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

compte rendu du débat d'Aurillac autour de lliberté chérie

 

ompte rendu15 mai 2014 « Liberté chérie », projection et débat à AURILLAC

 

cinéma Normandy (art et essai)

 

 

 

Le film avait été demandé par « la Ligue de l'Enseignement », étaient invités la « Libre Pensée » et les « Crématistes » du Cantal, le planning familial, l'admd invitée n'a pas répondu.

 

Jacqueline Salenson est venue présenter la nouvelle association AAVIVRE … sa fin de vie, dont elle est responsable pour le Limousin et l'Auvergne, suite à l'invitation transmise par la Libre Pensée du Puy de Dôme, et l'acceptation du cinéma.

 

Une bonne quarantaine de participants. Plus d'hommes que d'habitude (¼ de la salle?)

 

QUESTIONS

 

  • Premier « cri » du cœur : film de bobos, INJUSTICE !

 

Les riches et les puissants peuvent aller mourir en Suisse (compter 7000€ hors crémation, hors frais de séjour et de consultations médicales ) ou se débrouiller avec leurs relations. Ils peuvent se payer des aides.

 

Et les pauvres et ceux qui n'ont pas les relations voulues ? Tant pis pour eux s'ils souffrent !

 

Les EHPAD ? Pas fameux, trop de promiscuité, trop de lits, pas assez de personnel trop souvent... mais de plus en plus nombreux mais de plus en plus chers... avec 600€ de retraite, comment les payer : prix mini : 1400€ très rare, plutôt compter plus de1850 € malgré les aides du conseil général ? Impossible...

 

J'ai 76 ans , j'ai travaillé toute ma vie, et je vais terminer ma vie comment ? Où ?

 

J'ai connu des tristes cas où la personne mourante est traînée d'hôpital en hôpital jusqu'à ce que mort s'ensuive, si elle met longtemps à mourir. Si on a des enfants, ils sont obligés de payer pour les parents, s'ils le peuvent.

 

  • Nombreux sont ceux qui insistent sur la liberté de conscience, les Droits de l'Homme non respectés par la France, la difficulté actuelle de faire valoir les règles de laïcité, pour les mettre en application dans nos lois françaises, on note un net recul de la laïcité (séparation des églises et de l'état, des sphères privée et publique)

 

On regrette politiquement l'excès d'influence actuel des églises diverses (dont l'Eglise catholique romaine) et de certains groupes financiers (sylver economy, industrie pharmaceutique, autres) auprès des parlementaires, alors que ni les non-croyants ni les membres de religions peu représentées mais existantes en France, ne sont jamais consultés.

 

On constate le recul des positions vis-à-vis de l'avortement, en Espagne, mais en France, malgré les lois, le manque de gynécologues (spécialité supprimée) provoque des retards de dossier qui obligent certaines femmes à retourner en Angleterre.

 

On constate la forte mobilisation de certains catholiques romains contre les lois de la République laïque.

 

Nos associations font le maximum pour préserver l'esprit de laïcité, de liberté de conscience, de liberté de penser, de liberté de s'exprimer, de liberté d'agir pour soi-même.

 

Les crématistes regrettent le manque d'écoute de trop de maires du Cantal (et d'ailleurs) vis-à-vis des demandes réitérées de salle municipale d'accueil pour les cérémonies laïques d'adieu au mort. On ne doit pas être obligé de passer par l'église locale pour réunir les proches, pour ne pas se retrouver ensemble dehors au cimetière, parfois lointain, seul lieu disponible, par tous les temps. Les salles demandées ne sont évidemment pas réservées à cet usage et un adieu va occuper la salle moins de 2h.

 

Vivre, çà va de la naissance à la mort, et chacun veut vivre du mieux possible du début à la fin, accompagné.

 

  • Certains disent : la dignité est inhérente à l'être humain...

 

C'est un avis parmi d'autres qui croient au contraire que la dignité est relative à chacun, en tant que sentiment que l'on a de sa propre dignité. Certes on demande tous le respect de l'Humanité des citoyens (ou « humanitude » nommée ainsi par le Dr Gineste) dans les hôpitaux et les EHPAD, la priorité de l'Humain sur la technique pour les médecins et autres soignants, pas toujours réalisée. Chacun est différent et ressent sa fin de vie et sa dignité différemment.

 

  • Préparer sa fin de vie par des directives anticipées et la nomination d'une personne de confiance

 

(pièces à faire mettre dans vos dossiers médicaux, qu'on souhaiterait voir intégrées dans la carte vitale ou le dossier médical informatisé qui devrait être réalisé, pour favoriser la communication entre médecins, traitant et hospitaliers, et faire cesser les examens en doublon, voire les mélanges de médicaments) :

 

Trop peu de citoyens connaissent et utilisent cette possibilité pourtant légale depuis 2005 : Très peu de personnes les ont actuellement rédigés de façon personnalisée (le plus simple est de noter ce dont on ne veut absolument pas : liberté de dire NON). Pourtant,c'est le premier pas vers la liberté de choix : comment penser que sa volonté puisse être exaucée si on ne l'a jamais exprimée ni oralement ni par écrit (écrit rassurant, car la parole ne suffit pas auprès des tribunaux, en cas de plainte) et on ne peut affiner sa pensée que dans le dialogue avec les autres : il faut en parler, malgré la perte d'habitude de la mort et de la période qui la précède.

 

Les médecins y sont souvent réticents, manque de temps pour en parler avec le patient ? , peur de perdre leur pouvoir ?, certaines personnes travaillant en soins palliatifs aussi :

 

« Et si la personne devenue inconsciente avait voulu changer d'avis, et qu'elle ne puisse pas le dire ? »question récurrente, mais n'est-ce pas un « écran » pour masquer une inquiétude et même un refus ?

 

Qui mettrait en doute un testament écrit par avance, qu'on peut modifier à tout moment (comme les « directives anticipées »), sous le prétexte que la personne a terminé sa vie dans le coma et aurait pu changer d'avis ??? personne.

 

Le citoyen est considéré dans notre société comme responsable de lui-même et de ses actes dès l'âge adulte (même avant dans certains actes). Il n'y a aucune raison de cesser cette considération parce qu'il devient incapable de s'exprimer avant sa mort, alors qu'il a exprimé par écrit, après réflexion, ses directives. Celui qui veut les modifier le peut à chaque moment de sa vie, comme on peut modifier un testament. Le renouvellement exigé tous les 3 ans ne se justifie que par la nouveauté de ces textes, qui demandent une réflexion sur sa propre fin de vie, réflexion encore trop rare, qui va évoluer au cours des années, il oblige à penser à modifier ses directives si besoin est.

 

On peut donc considérer raisonnablement que celui ou celle qui n'a rien changé avant de se retrouver incapable de le faire, ne l'aurait pas fait.

 

  • Crainte de dérive en cas de loi permettant aux médecins certaines euthanasies demandées :

 

C'est évidemment la loi qui limite les dérives, qui encadre et contrôle. Sans loi, les dérives sont bien plus risquées et fréquentes.

 

  • Certains sont choqués par le manque d'amour ressortant de ce film par rapport aux personnes âgées, y voient un mépris pour la personne diminuée.

 

Ce n'est pas l'avis de tous, sachant que ce film se présente comme un documentairequi veut seulement poser des questions, faire réfléchir aux fins de vie parfois pénibles de la vieillesse, et surtout comment faire valoir sa liberté de choix ?

 

Ce film ne parle pas des fins de vie de jeunes, et pourtant elles existent, accidents ou maladies. Ce film ne parle pas de toutes les fins de vie qui se passent bien, sereinement, ou des vies arrêtées brusquement de façon naturelle. Et pourtant, mourir sans souffrances est plus fréquent que les publicités pour nous faire acheter des assurances diverses voudraient nous le faire croire, 90% des personnes âgées meurent naturellement et sans souffrances particulières, avec ou sans la Médecine.

 

Mais prévoir qu'on pourrait se trouver dans les 10% de fins de vie difficiles, s'y préparer, est sage, tant pour soi que pour ses proches.

 

La parole autour de la mort doit être libérée, profitable aux échanges d'idées.

 

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