20 Avril 2013
Suite au rapport de la Mission Sicard, le Président de la République a saisi le CCNE sur
« trois pistes d’évolution » ouvertes par le rapport
1) Comment et dans quelles conditions recueillir et appliquer des directives anticipées émises par une personne en pleine santé ou à l’annonce d’une maladie grave, concernant la fin de sa vie ?
Ma réponse :
Directives anticipées :
dans la loi actuelle, écrit libre pour dire ce qu'on pense et ce qu'on veut (ou ne veut pas) médicalement pour notre fin de vie, papier libre que la loi dit faire partie du dossier médical.
Mais que les médecins n'ont aucune obligation de suivre...cela doit changer...
Les recueillir : simple :
les demander à toute entrée en hôpital, avec la personne de confiance nommée
le médecin traitant doit les avoir dans le dossier (il doit les demander) et peut les communiquer, comme la personne de confiance (qui doit être nommée)
Les appliquer :
les suivre, tout simplement, après concertation du médecin avec la personne et/ou sa personne de confiance (à défaut un proche)
leur donner valeur de décision prioritaire sur toute autre, dès lors que la personne ne peut plus s'exprimer.
Si la personne peut s'exprimer, on tiendra compte en priorité de son dernier avis, même oral.
2) Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient et autonome, atteint d’une maladie grave et incurable, d’être accompagné et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ?
Les mêmes qu'en Belgique, Hollande ou Luxembourg... :
vérification
de l'état de santé, de l'incurabilité, de l'impossibilité d'envisager une amélioration, par 2 médecins indépendants (çà suffit!), voire un 3ème en cas de désaccord
de la volonté constante de la personne, par la personne de confiance et un psy ?, par le renouvellement de la demande (écrite et/ou orale)
3) Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient dont les traitements ont été interrompus à la suite d’une décision prise à la demande de la personne ou sa famille ou par les soignants ? »
soulager au mieux la souffrance morale et physique d'abord, sauf désir contraire de la personne
favoriser les dernières communications avec des proches selon les possibilités et les vœux de la personne,
endormir pour soulager toute souffrance avant la mort, plus ou moins rapide, en suivant les vœux exprimés par le patient
permettre de laisser mourir dans le lieu demandé (hopital, maison ou EHPAD).