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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

le médecin a-t-il fait une faute alors qu'il a arrêté des soins devenus déraisonnables?

Question reçue

Madame, SVP ,

Pourriez vous m'orienter dans ma recherche à démontrer la faute du service de soins palliatifs où se trouvait ma mère, et qui par l'arrêt total de la nutrition et l'hydratation ( contre mon accord ) , a conduit à son décès . Bien cordialement

 

Je suis désolée de ne pas pouvoir vous satisfaire

Je pense que non seulement il n'y a pas eu faute mais qu'au contraire le médecin a fait cesser ce qui était devenu déraisonnable, ce qui est son devoir.

Je vous explique:

 

question préalable :

Etiez-vous désigné nommément comme la personne de confiance de votre mère (papier signé de sa main) ?

Si oui, vous pouvez non pas accuser d’une faute qui n’en est sûrement pas une, mais poser des questions quant au décès de votre mère, puisque, en tant que personne de confiance, le médecin devait vous parler de sa décision de cesser nutrition et hydratation artificielles comme il doit le faire dès lors que la survie n’est qu’artificielle (cesser l’acharnement médical est un devoir du médecin)

Votre accord n’était pas nécessaire, hors la loi, mais le médecin devait vous en parler et vous expliquer que la situation de votre mère faisait de ces soins un acharnement médical interdit par la loi.

D’après le peu que vous me dites, il semble que le médecin l’a fait, puisque vous lui avez signalé votre désaccord.

 

Si vous n’étiez pas cette personne de confiance désignée , il n’avait aucune obligation envers vous, sinon la gentillesse pour quelqu’un qui va perdre sa mère.

 

La loi donne pour seul interlocuteur valable pour le médecin - pour discuter des soins à poursuivre ou non - la personne de confiance que le mourant a désigné (papier signé) alors qu’il était en capacité de le faire.

La loi donne tout pouvoir décisionnel au médecin (qui a dû en parler avec son équipe).

La loi interdit l’acharnement médical.

Elle demande seulement de pratiquer une sédation partielle ou totale pour que la personne ne souffre pas.

Nutrition et hydratation artificielles sont des soins destinés à pallier provisoirement à une incapacité à se nourrir et à boire seul.

Dans le cas d’une personne en voie de mourir, ce qui je suppose était le cas puisque votre mère était en soins palliatifs de fin de vie, il n’y a aucun espoir de retour à une vie normale et rien de provisoire à ces soins qui ne font qu’entretenir la vie artificielle d’un corps.

Le médecin a donc le devoir de les faire cesser, c’est la loi qui interdit l’acharnement.

 

Le travail des soins palliatifs consiste à aider la personne à ne pas souffrir, à profiter de la vie tant qu’elle le peut, en aucun cas à prolonger la vie artificielle d’un corps déjà à moitié mort.

 

Le décès de votre mère est dû apparemment à sa mauvaise santé, à sa maladie? , à son âge peut-être et non pas à l’arrêt de machines à faire survivre artificiellement quelqu’un.

Je le regrette pour vous, mais je ne vois là aucune faute d’un médecin, mais au contraire l’application de la loi.

 

N’oublions pas que la mort est programmée par la vie, qu’il faut la préparer (directives anticipées et personne de confiance), et que si nos parents meurent avant tout, il n’y a rien là que de très naturel.

Même si on a évidemment droit au chagrin et à la tristesse si on était resté proche d’eux.

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