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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

prix des médicaments: justifié ou arnaque à la sécurité sociale?

https://www.bastamag.net/webdocs/pharmapapers/le-cout-pour-la-societe/le-prix-exorbitant-de-certains-traitements-menace-l-universalite-de-notre-modele-de-sante/

 

extraits :

 

Pour la deuxième année consécutive, Basta ! a établi un classement des médicaments les plus remboursés par la sécurité sociale, en 2017.

Un constat se confirme : les médicaments dits innovants, qui visent principalement le cancer, coûtent de plus en plus cher à notre système de santé.

De nombreuses institutions s’en alarment.

A cause des traitements trop onéreux, les médecins devront-ils, demain, choisir d’allouer certains médicaments à une partie seulement des patients ?

 

 

Analyse de plus de 25 milliards d’euros de dépenses de médicaments en 2017 (1).

Ces traitements sont vendus dans les pharmacies dites de ville (environ 18 milliards d’euros) et par les hôpitaux à des patients non-hospitalisés (environ 2,8 milliards d’euros) (2).

Nous avons aussi compulsé les dépenses de la liste dite « en sus » (3,5 milliards d’euros), qui comprend les « molécules onéreuses » utilisées dans les hôpitaux (3

 

Pour les médicaments vendus en pharmacie, les remboursements de la Sécurité sociale ont augmenté de 74 % entre 2001 et 2017 (de 10,8 milliards à 18,8 milliards en 2017), malgré une forte baisse des remboursements entre 2014 (20,188 milliards d'euros) et 2016 (18,789 milliards d'euros) qui suivait une très forte hausse en 2012 (20,4 milliards d'euros) par rapport à 2011 (15,4 milliards d'euros).

Les médicaments distribués par les hôpitaux à des patients non-hospitalisés ont cru de 112 % entre 2010 et 2017.

Et ceux de la liste « en sus », dont la majorité servent à lutter contre le cancer, ont bondi de 219 % entre 2005 et 2017 !

La totalité de ces traitements remboursés a quasiment cru de 29 % entre 2010 et 2017, les huit années pour lesquelles nous avons accès aux trois bases de données

 

« Les pertes de brevets historiques de très nombreux médicaments fournissaient depuis une dizaine d’années une formidable opportunité de réduction drastique des dépenses de médicaments remboursées par la sécurité sociale, analyse François Pesty, pharmacien-expert membre du Formindep.

De nombreuses “innovations” peu porteuses de réels progrès thérapeutiques et ultra coûteuses ont fait un véritable hold-up sur ce qui aurait pu représenter une bulle d’air en matière prélèvements obligatoires pour les françaises et les français. »

Quels sont ces médicaments qui alourdissent le budget de la sécurité sociale ?

 

A eux seuls, trois médicaments coûtent 1,161 milliards d’euros en 2017.

Comme en 2016, le Humira, du laboratoire étasunien Abbvie, est le champion des médicaments les plus onéreux (487 millions d’euros en 2017). Cet immunosuppresseur est utilisé comme traitement contre la polyarthrite rhumatoïde et la maladie de Crohn.

Coût d’une injection : entre 187 et 677 euros.

Le Lucentis, du laboratoire Novartis, garde la deuxième position (359 millions d’euros en 2017). Il est prescrit contre la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Une injection revient à 737 euros (5).

Enfin, l’Opdivo, de Bristol-Meyers, fait son apparition dans le top 10 (314 millions d’euros) et détrône l’Avastin en tête des molécules onéreuses, un an seulement après son arrivée sur le marché. A 413 euros la perfusion, cet anti-cancéreux qui stimule le système immunitaire du patient, est l’exemple type de ces nouveaux traitements qui accroissent la menace sur le financement de notre système de santé.

 

La sécurité sociale a ainsi dépensé 3,387 milliards d’euros pour l’Humira, depuis 2005,

et 2,830 milliards d’euros pour le Lucentis, en 10 ans.

 

si ces médicaments figurent parmi les plus remboursés par la sécurité sociale,

ce n’est pas toujours parce qu’ils sont administrés à un nombre très élevés de patients,

mais bien parce que leur coût unitaire est parfois exorbitant.

Un comprimé d’Imbruvica (en 28e position), qui s’attaque aux leucémies, coûte 64 euros !

Un comprimé de Glivec, indiqué lui-aussi contre certaines leucémies, coûte 61 euros, soit 1842 euros par mois ou 22 104 euros par an.

Pour lutter contre l’hépatite C, un comprimé de Harvoni coûte 528 euros, soit plus de 43 000 euros pour une cure indiquée de 12 semaines.

Une perfusion de Soliris, traitement contre l’hémoglobinurie paroxytique nocturne, une maladie rare, revient à 3943 euros, soit près de 500 000 euros par an et par patient !

Quant au Keytruda, un autre traitement phare d’immunothérapie contre le cancer de la peau et du poumon autorisé fin 2017 en France, il coûte 2628 euros la perfusion, soit entre 60 000 et 90 000 pour un an et par patient.

 

 

Sans juger de l’efficacité de ces traitements, qui apportent parfois de réelles avancées thérapeutiques, ces prix sont-ils justes ?

Il est rare de pouvoir obtenir des informations sur les coûts de développement et de production d’un médicament.

D’après Médecins du Monde, un traitement de Sovaldi (en 66e position en 2017) pour une personne coûterait entre 75 et 90 euros.

Le Sovaldi, qui fut pendant plusieurs années le produit phare contre l’hépatite C, est aujourd’hui vendu et remboursé plus de 20 000 euros en France !

Certes, ce coût de production n’inclut pas les investissements initiaux de la firme, Gilead, pour acquérir la formule du Sovaldi en rachetant l’entreprise Pharmaset, au moins 11 milliards d’euros, en 2011. Mais entre 2014 et 2016, Gilead a réalisé 43,7 milliards d’euros de profits nets !

De quoi rembourser aisément cet investissement initial.

La compagnie étasunienne a depuis développé deux autres médicaments contre l’hépatite C, le Harvoni et l’Epclusa, qui atteignent la 9e et la 16e places de notre classement.

 

 

 

 

 

 

 

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