16 Décembre 2018
après le retrait de ma tumeur cancéreuse (grade 1, évolution lente, non résistante aux oestrogènes),
j'ai refusé toute chimio,
mais accepté à regret, pour faire plaisir à ma chirurgienne, qui insiste...
de subir des examens complémentaires:
1/2 journée perdue pour une scintigraphie osseuse inutile: tout va bien
une autre demi journée perdue pour un scanner du ventre, qui sera prolongé par une échographie du foie: petit kyste apparemment anodin sur le foie, par contre réaction forte à l'iode ingéré, désormais interdit pour moi! brulures des yeux qui pleurent, éternuements comme mon bon vieux rhume des foins... essoufflement et l'impression d'être "sonnée" par ce produit...
donc ils m'ont gardé 1/2h de plus en observation. plus de peur que de mal, mais...
alors comme les congés de fin d'année arrivent, j'aurai droit à 4 séances de suite, puis à 3 jours d'arrêt pour la convenance personnelle des médecins...
car je pense qu'être brûlé 4 jours de suite plus arrêt est plus nocif qu'un jour sur deux, qui reposerait le corps?
mais j'ai la naïveté d'un non médecin... qui doute vraiment de la "science " médicale...
Je n' en suis pas sûre, eux non plus s'ils sont honnêtes...
que je meure bientôt ou dans longtemps, je pencherai plutôt pour dire que le plus tôt serait le mieux, ma vie n'étant pas si enthousiasmante que je veuille la prolonger:
je subis déjà de par mon corps un rétrécissement de mes activités préférées, randonnées, voyages devenus trop fatigants, jardinage limite,
je subis un environnement politique français déplorable, comme tout le monde,
j'ai de moins en moins de possibilités financières
je suis enlisée dans un procès qui n'en finit pas, la Justice prend son temps...
j'essaye d'être encore utile aux autres et aux personnes âgées en particulier, mais je suis de moins en moins active
j'ai suivi mes parents centenaires dans une vie qui s'est rétrécie jusqu'à être seulement:
manger et dormir... puis perdre la tête... pas de quoi donner envie!
pour moi, leur survie était l'horreur...
d'ailleurs ils auraient voulu mourir ensemble et plus tôt, mais ma mère refusait l'idée du suicide, suite de son éducation catholique... et mon père n'a pas voulu lui faire subir son suicide, bien qu'il l'ait préparé... à chacun ses choix.