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www.jacqueline.salenson.fr

QUESTIONS DE VIE ET DE MORT, DROIT AU SUICIDE ACCOMPAGNE LOIS DU SYSTEME DE SANTÉ QUANT A LA FIN DE LA VIE/ pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'INTERRUPTION DE VIE VOLONTAIRE, en fin de vie, avec "le choix" et "Ultime Liberté"

libérer la parole autour de la mort: quand on est encore en bonne santé c'est mieux.

https://www.jacquelinesalenson.com/2022/06/euthanasie-chers-enfants-voici-pourquoi-je-choisis-de-mourir-temoignage-le-vif-express-soraya-ghali-03.06.22-extraits.html

Il apparaît dans ce témoignage que l'intéressé a voulu préservé ses proches au maximum et a gardé sa décision secrète très longtemps, il a fait donc toutes les démarches seul.

Un autre enfer : ne pouvoir partager avec personne ses souffrances et sa décision d'en finir.

 

Il me semble que c'est alors qu'on va bien qu'il faut libérer la parole sur la mort :

la sienne et celle des autres, dont nul ne sait quand elle arrivera ni comment mais pour laquelle on est certain que cela arrivera.

Pourquoi faire de la mort un tabou? une partie de la vie si naturelle autrefois préparée, accompagnée tout naturellement par les proches.

Peut-être parce que j'ai eu la chance de côtoyer des paysans pauvres et riches, dotés d'un solide bon sens, dans ma jeunesse aucun tabou sur la mort : on faisait des banquets pour les enterrements (écouter la chanson de Brassens) , c'était des réunions presque joyeuses, qui remontaient le moral de ceux qui étaient le plus endeuillés. Ils étaient entourés, on se racontait des souvenirs de jeunesse et on riait beaucoup. L'enterrement de mon beau père en 1972 - mort subite à 65 ans - était encore ainsi. 80 personnes en Bourgogne... des amis d'enfance perdus de vue étaient venus, des cousins lointains... du bon vin et de la bonne bouffe ! Pas religieux.

Chacun.e pensait à préparer ses proches à sa mort en réglant toutes les paperasses inhérentes et en préparant son enterrement bien avant l'heure.

Les médecins de campagne étaient également sereins et lorsqu'il n'y avait plus rien à faire, ils n'hésitaient pas à aider à mourir discrètement pour soulager des souffrances inutiles.

On n'appelait pas çà euthanasie, on trouvait normal de soulager le mourant. Personne ne se plaignait.

Que de souffrances ajoutées à ne pas pouvoir se confier aux plus proches de vous...

à cause de ce nouveau tabou...

Il me semble qu'on crée une certaine culpabilité envers ceux qui n'ont pas pu empêcher la mort d'advenir...

Pourquoi? nul ne le peut en cas de maladie, handicaps lourds ou vieillesse... même pas la médecine...

Cela me rappelle un homme adhérent admd qui ne se remettait pas du décès de sa femme suite à une longue maladie - cancer- : ils n'avaient jamais parlé de sa mort certaine, rien dit sur la suite de sa vie à lui et leurs enfants.

Aucun d'entre eux n'avait osé aborder le sujet. Ils avaient vécu les derniers temps à nier la mort qui arrivait.

Leurs enfants étaient de jeunes adultes et nul n'avait parlé de la mort imminente de leur mère.

Et de l'après. Il avait environ 50 ans au moment du décès de sa femme.

Il avait rencontré une femme compréhensive mais il la cachait car il avait l'impression d'être infidèle à sa femme morte... très désagréable pour elle en plus et pour nous qui les croisions souvent... elle militait avec lui a l'admd. Il refusait de vivre avec elle à cause de ses enfants... disait-il. Mais ils n'en avaient jamais parlé...

un homme de 50 ans qui poursuit sa vie avec une deuxième femme çà ne me paraît pas inconvenant... mais... Comment celle-là l'a -t-elle supporté par la suite ? Être exclue de la vie familiale de son amoureux alors qu'il est libre... Je ne sais pas, je les ai perdus de vue .

J'ai un autre ami qui a perdu sa femme d'un cancer du pancréas, la soixantaine, 2 fils adultes, mais sa femme lui avait demandé avant de mourir de se remarier après sa mort : il ne pouvait pas vivre sans femme, elle le lui avait dit.

Cela lui a permis quelques années plus tard de se remarier: il me disait :

«  je ne l'aurais jamais fait si elle ne m'avait pas donné son autorisation. »

Ils ont été heureux ensemble avec leur famille recomposée (enfants bien évidemment adultes indépendants). Une deuxième partie de vie heureuse évidemment différemment que la première partie de vie. Mais pourquoi s'interdire le bonheur ? Depuis lui aussi est mort vers 75 ans.

Une belle vie . Des enfants épanouis.

 

Tabou de la mort  récent: Dans toutes les civilisations on parle de la mort, on l'organise, il y a des rites associés... on ne la cache pas au fond des hôpitaux... on la vit en famille... entre amis...

Aurions nous perdu toute civilisation ? Serions nous devenus inhumains ?

La souffrance des autres n'est pas un spectacle.

Tant qu'on peut espérer une amélioration, on accepte de souffrir temporairement. Mais après ?

Pourquoi tant de médecins mentent au malade sur les possibilités d'amélioration de leur état ?

Tabou lié aux progrès de la médecine qui veut faire croire qu'elle guérit tout ce qui est faux,

qui veut nous faire croire qu'on peut soulager toutes les souffrances sans en mourir, ce qui est faux aussi.

Ces progrès de la médecine sont liés aussi aux sommes d'argent phénoménales engrangés par les labos de pharmacie engagés dans la réponse à tout par la chimie et par les fabricants des machines diverses à prolonger les vies, employées même quand on sait que çà ne sert à rien.

Une médecine déifiée soutenue par les religions les plus extrémistes et admirée aussi par nombre d'athées ou agnostiques.

Liée aussi à l'or gris :  allonger la survie des personnes âgées et ou handicapées lourdement , même au delà de l'humain, permet a de nombreuses entreprises de faire fortune (ehpad, maisons seniors, etc...)

 

 

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