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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

IV Etude sur une Thèse sur l'euthanasie de 2001 - 20ème siècle

https://hal.univ-lorraine.fr/hal-01738968/document?fbclid=IwAR2V-nuY6a4_1bdr9xMVS2tByd83nTBUdvTKxiS5_fzqjqjcUk6Kd1ZjVDU

thèse de 2001 avant la légalisation de l'euthanasie par Belgique et Pays Bas (2002)

De nombreux paragraphes sont trop anciens pour en tirer parti en 2022.

mais on peut en tirer des enseignements intéressants :

20 ème siècle : L'euthanasie institutionnalisée
Celle-ci est extrêmement rare et «justifiée» par la nécessité de survie d'un groupe.

Elle se rencontrait chez les Esquimaux de Nunaga au Canada jusque dans les années 1950, où elle disparue lors de la mise en place de pensions de retraite pour les personnes âgées et d'allocations familiales.

De même, cette pratique existe encore chez les Yuits des îles saint Laurent et les Chukchee du Nord-est de la Sibérie.

On assiste depuis le début des années 80 en Europe mais également aux Etats-Unis, à de véritables mouvements de société en faveur de l'euthanasie et du suicide assisté.
Ce qui diffère cependant les pratiques actuelles des pratiques antérieures c'est la pensée, la motivation qui les sous tend et en particuliers l'individualisme.

Je ne suis pas d'accord.

L'individualisme a bon dos alors que la plupart de ceux qui demandent une euthanasie pensent d'abord à soulager leurs proches.

Regardez une longue agonie n'est pas une partie de plaisir...

Se sentir impuissant devant les souffrances d'un proche est terrible.

Au 20ème siècle on aide les agonisants à mourir avec un oreiller sur la tête pour les achever à moins que le médecin ne les aide avec un médicament bien choisi.

Pratique courante, par humanité. lire Maupassant.

"Au début du XX ème siècle, on observe une modification du rapport à la mort et du deuil. En effet, d'un deuil ostentatoire ( vêtements noirs, tentures ...), on est passé à un rejet de celui-ci et de la mort qui sont refoulés « hors du champ social» Ainsi,

la mort semble actuellement « invisible, au pire dérangeante et inacceptable ».
Cette « désocialisation » de la mort est également en rapport avec le déplacement de la mort vers l'hôpital. Actuellement, 7 décès sur 10 se produisent en institutions.

On assiste du fait des progrès médicaux, à un allongement de la durée de vie et aussi à une agonie plus longue rendant difficile les soins aux mourants à domicile.

Ces agonies lentes et les modifications physiques qui s'y rattachent, accentuent

l'occultation de la mort qui trouve par conséquent sa place à l'hôpital qui « offre aux familles la possibilité de cacher le malade inconvenant, tout en se donnant bonne conscience ».

Les mourants, les malades, les handicapés peuvent donc être tentés par l'euthanasie lorsque l'agonie est longue, s'effectue dans la solitude et l'exclusion."

Et même sans exclusion ni solitude ! Les longues agonies font souffrir le mourant et ses proches inutilement ! Nombre de ceux qui choisissent la mort assistée sont très entourés par leur famille !

"Mais nous pouvons toutefois nous demander si accéder à l'euthanasie ne serait pas comme le dit Dominique DESMICHELLE, une «nouvelle manière d'exclure» par laquelle en voulant exclure la fin de vie nous convaincrons le malade lui même, qu'il est gênant.

Dans les cas de patients pris en charge dans des services de réanimation, il existe du fait, là encore du progrès technique, des situations nouvelles, d'état entre deux états, entre la vie et la mort, où l'espoir est très présent ne permettant pas aux malades et à leurs proches de se préparer à la mort. "

Non l'espoir n'est pas si présent, sauf mensonges de la Médecine.

"On peut presque dire qu'actuellement, l'Homme revendique le droit si la mort est inéluctable, de mourir au moment où il l'aura décidé, rapidement, sans souffrance, sans déchéance."

Et on le comprend !

"L'opinion publique internationale et l'euthanasie"
Au Pays-Bas, le pourcentage de personnes absolument favorables à l'euthanasie est passé de
39% en 1966 à 57% en 1991, 32% des personnes étant partiellement d'accord avec
l'euthanasie en 1991 contre 11% en 1966

En Australie et en Suisse, près de 80% des personnes sont favorables à cette pratique dans des circonstances précises.

En Europe, les différentes enquêtes réalisées retrouvaient des pourcentages variant de 60 à 83% de partisans à

l'euthanasie, défmie comme « la possibilité pour un médecin de mettre un terme à la vie d'un patient qui en aurait fait la demande par écrit et qui souffre d'une maladie incurable ».

Aux Etats-Unis, l'euthanasie évoquée avec suspicion laisse sa place au débat sur le suicide assisté, mobilisant en sa faveur une majorité d'Américains.

Côté médecins : étude trop ancienne par rapport aux lois permettant suicide assisté et/ou euthanasie dans plusieurs pays mais :

Les 5 sondages réalisés en 1988, auprès des médecins, dont un en Belgique,

(loi en 2002) donnent de 50 à 70 % de réponses positives ... ».

Ces taux sont donc proches de ceux obtenus dans la population générale.

Selon cet auteur, en se fondant sur les résultats de 22 sondages,

«environ 40% des médecins, en moyenne, ont été confrontés à une demande d'euthanasie et un cinquième à un tiers des médecins interrogés reconnaissent l'avoir pratiquée.

Mais quand même ceci est intéressant : montre que

même avec de bons soins palliatifs, les demandes d'euthanasie persistent.

C'est d'ailleurs le cas dans les pays du Benelux qui ont simultanément développer les soins palliatifs et permis l'euthanasie dans certains cas.

Activité de l'équipe mobile de soins palliatifs du C.H.R. de Metz-Thionville en 2000

Sur cette période de six mois, l'équipe mobile de Metz-Thionville a recueilli 12 demandes d'euthanasie ou identifiées comme telles, exprimées de façons diverses et émanant de plusieurs sources. Ces demandes concernaient donc 3.82 % des patients pris en charge durant cette période.

Sensiblement le nombre de demandes reçues en Belgique ou aux Pays bas... ce qui montre bien que soins palliatifs et demande d'aide à mourir ne sont pas incompatibles.

Pourquoi refuser ces demandes et laisser souffrir les personnes de ce refus ?

Que faire alors pour le médecin : Il faut donc s'asseoir afin de signifier au patient que la gravité de sa demande a été entendue et écouter les motifs qui ont poussé le patient à l'effectuer

Si le développement et la mise en application des soins palliatifs permettent de répondre en partie à la demande d'euthanasie, on ne peut nier que de tels soins ne répondent pas toujours à ces demandes. Il convient donc de trouver d'autres solutions, d'autres alternatives, telles que
la sédation contrôlée qui constitue une réponse possible, mais qui resteront toujours des solutions extrêmes à des situations extrêmes.

La mort « est de moins en moins regardée comme un phénomène naturel », du fait des techniques de réanimation qui donnent au corps médical un certain pouvoir sur la fin de vie.

Si ce droit de mourir sans les souffrances et les contraintes d'une survie en rapport avec un acharnement dit thérapeutique est justifié, il est à craindre que ces mêmes techniques et ce pouvoir s'étendent à des motivations moins justifiées.

Parce que le pouvoir médical qui s'oppose à la mort choisie serait toujours justifié ?

La loi est faite pour contrôler les aides à mourir médicalisées, pour que la motivation essentielle soit bien celle du « mourant ».

Pour le moment on constate que l'acharnement sévit au sein des soins palliatifs avec des soins qui prolongent les agonies... donc des souffrances inutiles.

Pour ceux qui l'acceptent, tant mieux. Mais on peut comprendre ceux qui le refuse.

S'acharner pour guérir oui S'acharner pour prolonger l'agonie, non.

Et pourquoi donc refuser le droit de mourir en paix, calmement, en s'endormant ? Accompagné.e de ceux que vous avez choisi.

La liberté de choix pour sa fin de vie est une liberté primordiale à respecter par tous, médecins, proches …

4% de demandes aux Pays Bas dont la loi évoluant depuis 20 ans est la plus souple,

ne craignez pas un raz de marée de demandes,

non, l'humain s'accroche à la vie, même souffrant...

Il faut améliorer les conditions de vie en fin de vie :

  • moins de souffrances morales et physiques

  • plus d'écoute du malade dont la vie s'achève :

pour le citoyen lambda,

est malade celui ou celle qui n'est pas en bonne santé, sans forcément être atteint d'une ou plusieurs maladies considérées par notre médecine :

a contrario est en bonne santé celui ou celle qui vit dans un bien être total avec ou sans maladies (définition de l'OMS)

ceci relève de ce qu'on appelle soins palliatifs et ne devrait pas être travail de spécialistes mais travail de tout généraliste, les unités de soins palliatifs restant utiles pour la recherche contre la douleur et les souffrances morales, mais il est impossible de les développer outre mesure dans nos hôpitaux et pas souhaitable pour moi :

la plupart des gens ne veulent pas mourir à l'hôpital !

Aux Pays Bas se sont développées des MAISONS DE FIN DE VIE, différentes de nos unités de soins palliatifs hospitaliers, ce ne sont pas des hôpitaux, ni des EHPAD, mais les malades y trouvent

  • les soins palliatifs nécessaires,

  • la convivialité d'une maison, et

  • la possibilité d'euthanasie pour ceux qui la demandent.

Cela n'existe pas à ma connaissance en France, mais il ne serait pas si difficile d'en créer.

la mort ne doit pas être une spécialité médicale... la mort n'a rien de particulier, elle touche tout le monde...

Il faut

  • admettre que la Médecine a ses limites et ne peut pas tout guérir,

  • admettre que mourir est la loi de la nature des vivants, humains et autres

  • permettre de mettre un terme à la vie humainement, lorsque le « mourant » le réclame, donc avec l'aide de ce médicament « magique » utilisé partout où les lois permettent une aide médicalisée, qui nécessite un médecin ordonnateur et parfois acteur aidant du mourant.

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