21 Mars 2023
230321
LA CONVENTION CITOYENNE S’EST PRONONCÉE EN FAVEUR DE L’OUVERTURE DE L’AIDE ACTIVE À MOURIR, SOUS CONDITIONS.
Normal, c’est ce que les citoyens français demandent depuis plus de 40 ans !
« L’accès à l’aide active à mourir devrait-il être ouvert ? » (164 votants) :
75,6% ont répondu « oui » :
23,2% ont répondu « non » ;
1,2% se sont abstenus.
« La possibilité d’un accès à l’aide active à mourir devrait-elle être ouverte aux personnes avec condition(s) ? » (163 votants) :
70,6% ont répondu « oui » ;
14,7% ont répondu « non » ;
13,5% ont indiqué être opposés à l’ouverture de l’aide active à mourir.
La Convention s’est ensuite positionnée sur les différentes modalités d’aide active à mourir qui lui semblaient les plus adaptées, en faisant apparaître une majorité en faveur du suicide assisté :
L’ouverture de l’aide active à mourir sous la forme du suicide assisté seul a recueilli 9,8% des votes ;
L’ouverture de l’aide active à mourir sous la forme de l’euthanasie seule a recueilli 3,1% des votes ;
L’ouverture de l’aide active à mourir sous la forme du suicide assisté avec exception d’euthanasie a recueilli 28,2% des votes ;
L’ouverture de l’aide active à mourir sous la forme du suicide assisté ou de l’euthanasie au choix a recueilli 39,9% des votes ;
18,4% des citoyens ont indiqué être opposés à l'ouverture de l'accès à l’Aide Active à Mourir :
0,6% des citoyens se sont abstenus.
Il faut proposer l’AAM comme une solution inscrite dans le cadre d'un parcours d’accompagnement et de soin global à coordonner notamment avec le parcours de Soins Palliatifs
Soins palliatifs ? Lesquels ? Le soin palliatif doit faire partie de la panoplie de soins de tout médecin, comme l’accompagnement de son patient-client.
Sûrement pas dans des services spécialisés et PRO-VIE des hopitaux privés et publics…
où les partisans de la mort choisie refusent d’aller puisqu’ils savent qu’on y fera tout pour les empêcher de mourir !
L’énorme publicité mensongère de la SFAP très privée (association loi 1901, pro-vie) qui dit soulager toutes les souffrances y est sans doute pour quelque chose.
La convention a vu tous les partisans de la SFAP tous opposés au changement de loi,
et très peu les médecins partisans du Choix en fin de vie dont 77 % de réanimateurs, en première ligne pourtant dans les urgences !
La convention n’a pas vu de malades en fin de vie, elle n’a pas entendu de simples généralistes…
L’EXPRESSION DE LA DEMANDE
- Le patient doit être à l’initiative de la demande ;
- Information et ouverture des directives anticipées via le compte AMELI ;
- En cas d’inconscience ou d’incapacité à s’exprimer, une demande peut être émise via la personne de confiance ou l’examen des directives anticipées ;
- Une pré-demande doit être effectuée auprès du médecin ou d’un autre professionnel de santé
- Il doit y avoir un délai entre la pré-demande et la demande officielle …. lequel ?
- La demande est exprimée auprès d’un médecin (généraliste ou à l’hôpital). Elle est écoutée et prise en compte pour la mise en place d’un accompagnement, même si celle-ci n’aboutit pas ;
- L’expression de la demande peut être faite auprès d’autres personnes que les médecins généralistes ;
- La demande officielle doit être réitérée après un délai de réflexion ;
- La demande (réitérée) du patient doit être formalisée de manière écrite ou enregistrée de manière archivable pour faire l’objet d’une preuve.
Cela paraît raisonnable.
L’ACCOMPAGNEMENT MÉDICAL ET PSYCHOLOGIQUE
- Faire démarrer l’accompagnement dès la pré-demande ;
- Informer la personne de confiance de la demande ;
- La famille ne doit être impliquée que sur demande du patient. Proposer au patient que son entourage soit informé de sa demande ;
- L’accompagnement doit comporter un ou plusieurs rendez-vous médicaux ainsi qu’un suivi psychologique ;
- L’accompagnement peut impliquer les psychanalystes et psychiatres ;
- Laisser au patient la possibilité d’explorer des alternatives thérapeutiques ;
- Un accompagnement psychologique doit être proposé aux proches et au corps médical dans le cadre d’une prise en charge de l’AAM ;
- Le patient doit être informé de la primauté du suicide assisté sur l’euthanasie ;
- Le patient doit être informé des étapes du processus et des conséquences de sa décision.
Pas trop de psy… un mourant qui veut accélérer sa mort n’est pas dépressif, il est réaliste et ne veut plus souffrir !
L’ÉVALUATION DU DISCERNEMENT
- Une évaluation du discernement doit être réalisée avant validation de la demande ;
- L’évaluation du discernement doit avoir lieu entre la demande initiale et la réalisation de l'acte (notion de parcours) ;
- L’évaluation du discernement peut prendre en compte la volonté de la famille et des soignants mais cela doit rester facultatif ;
LA VALIDATION DE LA DEMANDE
- Il faut s’assurer que le parcours AMM n’est proposé qu’en dernier recours une fois que toutes les options ont été testées et ont échoué : tous les traitements et les accompagnements doivent être effectués avant de permettre de demander une AAM ;
NON ! J’ai le droit de refuser des traitements qu’on veut m’imposer ! J’ai le droit de refuser un accompagnement par un étranger…
- Une procédure collégiale et pluridisciplinaire est mise en place pour valider la conformité de la demande et acter ainsi la décision finale ;
- La procédure collégiale doit inclure également d'autres profils, par exemple médico-sociaux (assistante sociale…) ou encore avec un tiers homologué (exemples : notaire ou professionnel des affaires sociales et juridiques) ;
- La validation de la demande repose sur le respect d’un certain nombre de critères, précisés dans un « modèle d’accès à l’AAM ».
LA RÉALISATION DE L’ACTE
- La présence d'au moins un professionnel de santé est requise pendant l'acte ;
- Les soignants doivent pouvoir faire valoir une clause de conscience pour ne pas participer à la procédure de réalisation de l'acte ;
- En cas d'exercice de la clause de conscience, le professionnel ou son établissement doit orienter la personne vers un autre professionnel ;
- En cas d’exercice de la clause de conscience, une liste de professionnels volontaires doit être transmise au patient ;
- L'acte est nécessairement réalisé par la personne elle-même ;
- Possibilité de choisir l'euthanasie contre le suicide assisté sans avoir à refaire tout le parcours ;
- Le patient doit avoir le choix du lieu (structure médicale, domicile, EHPAD...) ;
- Le patient peut changer d'avis à tout moment, jusqu'à la fin ;
- La présence des proches lors de la réalisation de l'acte est possible mais pas obligatoire ;
- Subordonner la délivrance du produit létal à la validation des critères accès et de la procédure.
Il y a contradiction entre dire que la personne agit seule et proposer aussi l’euthanasie : acte du médecin (ou autre) . Les deux demandes ne peuvent être que simultanées :
étant donné le délai pour obtenir la PERMISSION DE LA MÉDECINE (IL S’AGIT BIEN DE CELA : MÉDECINE TOUJOURS PUISSANTE QUI DÉCIDE DE MA VIE!)
nul ne sait si la personne capable d’agir au début de la demande le sera encore lorsque la permission arrivera !
Les deux sont dans la même démarche : mourir volontairement pour la mort délivrance.
SI LA PERSONNE PEUT AGIR SEULE, C’EST BIEN, MAIS SINON, DOIT-ON LA LAISSER SOUFFRIR CONTRE SON GRÉ ? NON
L’ENCADREMENT ET LE CONTRÔLE
- Il faut une commission de contrôle pour assurer la traçabilité des actes ;
- Une commission de contrôle doit être mise en place "a priori" : dès l'expression de la demande et tout au long du processus pour vérifier le respect de la procédure ;
- Une commission de contrôle doit être mise en place "a posteriori" : vérification du respect de la procédure après l'acte d'AAM et possibilité d'échanges dans le cadre d'analyses de pratiques entre professionnels ;
- Un système de suivi et de contrôle du dispositif dans son ensemble doit être mis en place ;
- Un système de traçabilité, de suivi et de contrôle de chaque dossier doit être mis en place.
TROP DE CONTRÔLES FREINENT L’OBTENTION DE LA MORT DÉLIVRANCE. ATTENTION.