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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

encore une fanatique des spécialistes de soins palliatifs, opposée au changement de loi, je réponds à tous ce qu'elle avance comme vérité vraie... et qui est faux

https://www.la-croix.com/a-vif/fin-de-vie-notre-societe-doit-garantir-de-vivre-dans-la-dignite-jusqu-a-la-mort-20240327

TRIBUNE DE LAURE GILLOT Psychologue clinicienne au service de réanimation néonatale et d’oncologie pédiatrique du Centre Hospitalier du MANS

Encore un fanatique des spécialistes de soins palliatifs, le miracle attendu??? eh bien non, pas de miracles,

les soins palliatifs conviennent à certains, un certain temps, tant que le reste de vie est acceptable par le malade condamné à mort par la ou les maladies, ou handicaps, mais au sein même des soins palliatifs il existe des demandes de mort assistée que jusque là on nie alors qu'on devrait être attentif à elles, et les permettre dans un cadre que la loi définira, pour moi le plus large possible :

il s'agit de soulager des souffrances inapaisables pour moi quelles que soient leurs origines... décider qu'une maladie fait souffrir plus qu'une autre est aberrant. Avec la même maladie certains souffrent plus que d'autres, nous ne sommes pas égaux devant la souffrance.

mes critiques du texte de cette dame :

1°Notre société doit garantir les deux :

vivre respecté donc digne de soi même jusqu'à la mort, ce qui implique d'avoir la possibilité de choisir sa mort et de demander de l'aide pour mourir sereinement.

Certaines fins de vie dans un état de délabrement important ne permettent pas de rester digne de soi même jusqu'au bout, il faut le reconnaître.

2° C'est totalement faux, personne ne veut nier les projets de vie restants lorsqu'ils existent.

Tout le monde sait que avant de mourir on est en vie, mais dans quel état de santé ?

Peut-on encore communiquer avec les autres ? Peut-on encore bouger ? Etc...

Cet état de santé défaillant respecte-t-il la dignité de la personne, qui seule peut définir ses limites, la notion de dignité étant relative à chacun.

Supposer que chaque personne qui va mourir est « vulnérable » et lui retirer ses droits de citoyens, c'est ne pas la respecter... c'est abuser de son pouvoir de médecin.

3° Vous oubliez complètement que la possibilité de l'aide active à mourir ne sera donnée

que à ceux qui la demandent. Aucun médecin n'aura le droit d'en prendre l'initiative...

il pourra seulement accepter cette demande ou la refuser.

4° Vous parlez de grande majorité ce qui suppose qu'une minorité veut réellement mourir.

Pourquoi refuser de le reconnaître et de les aider pour qu'ils ne souffrent plus ?

Quand seule la mort délivrance permet de soulager les souffrances et que la personne le réclame, pourquoi la contraindre à souffrir encore ?  C'est une torture et de plus , infligée par des médecins !

Parce que le soin palliatif a été dévié de sa fonction première : base de toute médecine, destiné à tous pour soulager au mieux les souffrances, en reconnaissant qu'on ne peut pas non plus l'impossible. On ne peut pas toujours guérir mais on ne peut pas toujours non plus soulager certaines souffrances.

Tous les médecins et pas seulement des spécialistes doivent considérer le patient comme un tout, un sujet de soins et non pas un objet de soins.

Certains humains soignent autant qu'ils le peuvent d'autres humains égaux en droits.

Pas de pouvoir médical sur le patient, une relation d'égalité. Le médecin apporte ses connaissances techniques mais seul le malade connaît son corps et ses réactions.

Tous les médecins doivent être aptes à soulager ce qui peut l'être.

Le soin palliatif n'est pas réservé aux mourants.

Les spécialistes pour moi sont ceux qui font de la recherche pour améliorer la prise en charge des souffrances, ils peuvent aussi conforter un généraliste qui leur demanderait leur expertise. Il en faut mais pas trop, pas au détriment du soin palliatif donné par les généralistes chez soi.

6° NON la sédation profonde et continue ne peut pas être mise en place hors des derniers jours de vie (décret d'application HAS), trop tard donc pour être utile.

Elle est liée à la déshydratation qui fait mourir par insuffisance rénale, et qui ajoute à la souffrance.

Nul ne sait ce que ressent le patient en coma artificiel, souffre-t-il ou pas ? On l'ignore, si le corps paraît apaisé on suppose que çà va, mais si le corps s'agite ? Il y a au moins souffrance physique, ressentie ou pas ? Nul ne le sait.

Il est impossible de suivre le protocole qui demande une intervention du médecin toutes les 3h … donc les sédations ne sont pas continues mais fluctuantes... elle peuvent durer plusieurs semaines. Elles sont très peu utilisées.

Sur le plan de l'intention , Leonetti a choisi de parler de double effet pour ne pas dire qu'on sait que la sédation va aider à la mort et qu'il s'agit donc bien d'un geste pas si passif que çà.

C'est de l'hypocrisie de dire qu'on ne sait pas que la sédation aboutit à la mort.

La sédation terminale est déjà une aide à mourir (qui peut être décidée soit par le patient, soit par le médecin : dans le cas où continuer des traitements seraient déraisonnable.

7° Dans de nombreux cas de fins de vie, il n'y a plus aucune possibilité de relations humaines,

la personne qui va mourir est déjà hors d'état de communiquer par quelque moyen que ce soit,

parfois depuis longtemps, trop longtemps...

la seule chose qu'un médecin peut tenter c'est aider les proches à faire leur deuil si nécessaire.

 

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