28 Mars 2024
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Ma vie, ma mort, mon choix.
En France, aujourd’hui, trop de femmes et d’hommes meurent encore dans des conditions indignes. La loi Claeys-Leonetti les condamne à aller jusqu’à l’extrême limite de leurs forces avant de pouvoir bénéficier d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès. On fait silence sur ces mauvaises morts comme sur les trop nombreux suicides violents qui en sont une terrible alternative.
Je déclare être de celles et ceux qui ne veulent plus subir une fin de vie insupportable. Je réclame le libre accès à une fin de vie respectueuse de mes choix conscients, qui doivent être protégés par la loi en France, sans avoir à m’expatrier.
Les discussions sur l’euthanasie et le suicide assisté subissent des hauts et des bas : un temps, elles occupent tout le champ médiatique, un temps, on préfère ne plus rien en dire.
La classe politique française ne peut plus se comporter ainsi, après les conclusions positives formulées par la Convention citoyenne sur la fin de vie, le 2 avril. 2023. Retenons-en deux principes fondateurs :
« – La volonté du patient et son libre arbitre doivent prévaloir en toutes circonstances.
– L’aide active à mourir doit être incluse dans un parcours de soin global, qui doit bénéficier du soutien des soignants. »
Ce 10 mars, Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi sur la fin de vie. Enfin ! Cette annonce est importante mais son contenu actuel parait insuffisant.
Les Députés, les Sénateurs élus doivent prendre sans tarder leurs responsabilités. Je ne saurais attendre encore des années qu’advienne le temps d’une bonne loi permettant l’aide médicale à mourir pour toute personne en état de détresse avérée, en état d’urgence. Prenons exemple sur la Belgique : la loi dépénalisant l’euthanasie y est effective depuis 2002. Le nombre des euthanasies n’y a pas « explosé ». La grande majorité des Belges n’y recoure pas. Mais celles et ceux qui l’exigent gagnent assurément en sérénité, dès lors qu’ils savent pouvoir demander à leur médecin, dans le respect de leur volonté, de les aider à partir. Tel doit être aussi notre droit !
Mourir est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place !
Certains malades, qui en ont les moyens, mieux informés, choisissent d’aller mourir en Belgique, ou en Suisse. C’est reconnaître un privilège qui contredit à l’évidence la devise républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité !
Outre l’avènement d’une nouvelle loi autorisant l’aide active à mourir sereinement, nous exigeons :
En l’absence d’un véritable droit du patient à une fin de vie digne, j’affirme être prêt(e) à la désobéissance, comme tant de femmes s’y sont risquées avant que la loi Veil ne les autorise à avorter. Je continuerai de choisir pour moi-même la mort qui me conviendra, et s’il le faut, clandestinement ou à l’étranger.