3 Juillet 2018
SIMONE VEIL : UN HÉROS ! OUI, UNE FEMME REMARQUABLE
Premier mouvement gouvernemental pour cesser de condamner l’aide médicale à l’avortement. Pour favoriser la contraception.
Elle a subi de nombreux outrages à cause de çà. Elle a été menacée.
Même si bien sûr, elle était soutenue par le mouvement féministe de l’époque , très mal vu par ailleurs. Elle s’est toujours défendue de l’être ! Cela la gênait plutôt dans son combat.
Elle s’est toujours placée dans le domaine de la santé publique :
risque pour la femme avortée n’importe comment de mourir sans pouvoir élever ses enfants,
risque de la retrouver stérile
(deux abominations pour les bien-pensants)
Jamais dans la défense de la liberté des femmes de gérer leur corps !
Oui, bien sûr, elle avait le choix : Elle s’est faite insultée, menacée, y compris à l’assemblée,
elle n’était pas obligée de supporter cela !!!
Elle a défendu la santé des femmes, par rapport aux avortements, pas l’avortement en soi, toléré seulement …
Certes il y avait eu quelques manifestations de rue, mais ce n’est pas la rue qui a fait la loi !
C’EST SURTOUT GRÂCE À GISÈLE HALIMI, avocate, qui avait accepté de porter et
qui a gagné le procès de cette jeune fille violée et avortée, en mars 1972,
avortement à l’époque puni de la peine de mort (supprimée en 1981).
La loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil,
est une loi encadrant une dépénalisation de l'avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veil, ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing (qui l’a soutenue). Simone Veil, à l'époque ministre de la Santé, fait voter l'autorisation de la pratique de l'interruption volontaire de grossesse, le 17 janvier 1975. Il ne s'agit pas d'une loi votée, mais d'un texte provisoire adopté pour une durée de 5 ans. En d'autres termes, il s'agit d'un texte qui suspend pour 5 ans l'application de l'article 317 du Code pénal qui incrimine l'avortement.
Ce texte indique que l'IVG peut être pratiquée dans les conditions suivantes : situation de détresse de la femme par son état de grossesse ; autorisation parentale obligatoire pour les mineures ; délai de réflexion de 7 jours minimum ; entretien obligatoire avec un médecin ; l'IVG n'est pas remboursée ; délai légal de 10 semaines d'aménorrhée.
À noter : il ne s'agit pas d'un droit à l'avortement, mais d'une dépénalisation de celui-ci.
puis il y a eu le PROCÈS GAGNÉ EN 1978 (TOUJOURS GISÈLE HALIMI) de deux autres jeunes filles violées… Le viol n’était pas un crime à cette époque… mais l’avortement, oui !
Dans la foulée de l'affaire, Gisèle Halimi, ainsi qu'Agnès Fichot qui avait été sa collaboratrice pendant le procès, défendent d'autres victimes de viol sur l'ensemble du territoire.
Les medias de l’époque ont largement diffusé ces informations.
S'appuyant sur leur travaux,
la sénatrice Brigitte Gros dépose l'année du procès une proposition de loi sur le viol
Le texte de loi établi par Simone Veil est reconduit en 1979 ; et définitivement adopté le 1er janvier 1980.
En 1980, à la suite du vote de la loi qui remplace la précédente législation datant du Premier empire, le viol devient en France un crime puni de 15 ans de réclusion criminelle.
Le 31 décembre 1982, YVETTE ROUDY, MINISTRE DES DROITS DE LA FEMME,
fait voter la loi relative à la prise en charge du remboursement de l'interruption volontaire de grossesse par la Sécurité sociale, le taux de remboursement de l'IVG était alors de 70 %.
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LES PROCÈS FAITS POUR UNE AIDE ACTIVE À MOURIR N’ONT PAS EU LE RETENTISSEMENT DES PROCES POUR VIOL ET AVORTEMENT
Jusque là, ils sont restés presque confidentiels.
Les medias sont restés très prudents.
CEUX DES PARTICULIERS N’ONT PAS EU LIEU OU ONT ÉTÉ GAGNÉS
malgré des appels des procureurs pour les condamner :
MARIE HUMBERT ET DR CHAUSSOY 2003
(décès de Vincent en 2003 : tentative d’euthanasie par sa mère – demandé par son fils- puis arrêt des soins décidé en équipe par le Dr Chaussoy)
NON LIEU, PAS DE PROCÈS
aucun soutien de l’admd de l’époque.
La loi Leonetti première mouture suivra en 2005
http://www.liberation.fr/evenement/2006/01/03/euthanasie-l-esquive-du-proces-humbert_25211
MORTEN JENSEN 2003 (euthanasie de son épouse en 2003, acquitté en 2006))
Mickael Boulay est entré à l’admd à la suite de cette afffaire
M MERCIER 2011 (aide au suicide de son épouse en 2011)
condamné en 2015
relaxé en décembre 2016, après appel.
(Morten Jensen et M Mercier ont été défendus par Mickael Boulay, avocat à Segré, devenu depuis membre et administrateur de l’admd, qui n’a pas eu l’impact de Gisèle Halimi dans les médias)
CEUX DES INFIRMIÈRES ET DES MÉDECINS ONT TOUS ÉTÉ PERDUS :
CHRISTINE MALÈVRE EN 1998, infirmière, condamnée à 15 ans de prison
http://archive.francesoir.fr/actualite/justice/christine-malevre-madone-l-euthanasie-122324.html
DR LAURENCE TRAMOIS À PÉRIGUEUX EN 2 007
condamnée de façon symbolique (1 an avec sursis, conserve le droit d’exercer la médecine), mais condamnée quand même par principe, sur sa demande !!! (pour innocenter totalement son infirmière, relaxée)
DR BONNEMAISON EN 2014
condamné avant toute intervention de la Justice par l’Ordre des médecins,
apparemment plus puissant que la Justice publique ! Honte à notre Justice !
Radié de l’Ordre des médecins, avant la fin du procès.
SEUL LE DR LABAYLE a réussi à faire SIGNER DES PÉTITIONS ET À MOBILISER UN CERTAIN NOMBRE DE MÉDECINS ET D’INFIRMIERS POUR LEUR DÉFENSE,
AVEC UNE GRANDE RÉTICENCE DES MÉDIAS
AVEC L’INDIFFÉRENCE PUIS L’OPPOSITION DE LA DIRECTION DE L’ADMD,
(lire son livre : pitié pour les hommes, 2009, voir les extraits joints)
AUCUNE ASSOCIATION NE LES A SOUTENUS, ni citoyenne, ni association de malades (la plupart menées par ds médecins chercheurs) ni association venue du monde médical
AUCUN N’A ÉTÉ SOUTENU PAR L’ADMD (avec JLR qui refuse les médecins, voire les condamne aussi par avance, par prudence ? … ) !!!
il y a eu des manifestations dans les rues pour les deux procès, çà n’a rien changé.