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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

FIN DE VIE : aides médicales a mourir : différence entre sédation terminale et aide active à mourir

31 JUILLET QUEBEC

Une autre façon de mourir « dans la dignité » – avec la sédation continue

la Dre Francœur a tenu à s’exprimer ici, au sujet de la mort de son conjoint, le DFrancis Engel.

Pour lui et sa famille, décider bien à l’avance que ça se passerait « lundi, à 9 h », et que le rideau tomberait très rapidement, c’était trop brutal. La sédation continue, ça lui a semblé « plus doux ».

La fin était imminente.

Utilisée lorsque la maladie est terminale et que la souffrance ne peut pas être soulagée autrement,

La sédation continue consiste à donner des médicaments pour mettre le patient dans un profond coma jusqu'à sa mort.

La sédation palliative continue requiert le consentement du patient, à défaut de son « mandataire médicale », à défaut un proche... (lequel?)

LA SÉDATION CONTINUE PEUT DURER DE QUELQUES JOURS À DEUX SEMAINES !

En moyenne 5 jours... Le DFrancœur, est mort en 36 heures.

Quand la mort arrive au bout de quelques jours, les proches ne risquent-ils pas de s’épuiser en restant au chevet du patient à temps plein, pour ne pas rater ses derniers moments ?

Les médecins qui accompagnent les gens en fin de vie reconnaissent les signes des dernières heures et peuvent prévenir la famille que la mort est pour très bientôt.

Mon expérience :

ma mère était en fin de vie à 101 ans, grabataire depuis 3 semaines, infection intestinale résistante depuis plus d'un mois, incapable de bouger sur son lit, encore capable de s'exprimer - elle avait retrouvé ses capacités cognitives perdues depuis longtemps, elle nous reconnaissait à nouveau : "le mieux de la fin" - et de boire (avec de l'aide) et de refuser toute nourriture et médicaments, dont le seul projet depuis 3 ans d'ehpad était de mourir pour rejoindre son mari,

la jeune médecin qui la "suivait" ( quelques minutes par mois : juste le temps de faire une prise de sang pour régler ses médicaments) me dit: mais elle va guérir!

irréaliste! aveugle et sourde? incapable? je ne sais pas...

tout l'ehpad et moi savions qu'elle était au bout, épuisée par la vie tout simplement, et qu'elle ne voulait qu'une seule chose : mourir (elle disait "j'ai bien le droit de me reposer! la mort était pour elle synonyme de repos).

CELA M INSPIRE :

le médecin parle de sédation « palliative » continue : l'adjectif palliatif est de trop !

Parler de palliatif c'est dire qu'on soulage les souffrances rien d'autre...

Pourquoi dit-elle cela ? Sédation pratiquée en service de soins palliatifs ? Peut-être mais rien d'obligatoire :

les sédations partielles ou continues, peuvent être pratiquées par tout médecin, un simple soin "palliatif" = contre les souffrances , rien d'extraordinaire 

même s'il s'agit d'un exercice d'équilibriste pour la sédation continue :

Juste une surveillance des doses données :

pour que le patient ne meure pas trop vite... (ce serait une aide active!)

mais ne se réveille pas non plus... (ses souffrances se réveilleraient aussi)

La surveillance pourrait être faite par des infirmiers en relation avec le médecin qui a seul le droit d' "ordonner".

UNE BONNE IDEE : parler de « MANDATAIRE MÉDICAL » : c'est plus clair que « personne de confiance » et cela donne plus de droits a cette personne désignée par avance par le patient.

UNE MAUVAISE IDEE :

dire que la sédation continue n'est pas une alternative à l'aide active à mourir... cela devrait être !

La sédation ne peut être donnée qu'au dernier moment (quelques jours avant la mort prévue)... mais elle peut durer de longues semaines... n'y a-t-il pas là contradiction ?

La sédation prolongerait une vie de comateux profond, jusqu'à plusieurs semaines ? Quel intérêt ?

En réalité les patients (citoyens majeurs et libres) en voie de mourir avec une prévision à 6 mois, 1 an, plus ? devraient POUVOIR CHOISIR (l'écrire dans ses directives anticipées) :

la grande différence entre ces deux façons de mourir, toutes deux respectables (dignes)

c'est le fait de PROGRAMMER SA MORT OU PAS

  • PROGRAMMER DATE ET HEURE DE SA MORT, cela ne convient pas à la majorité des personnes, cela n'est pas dans les traditions, c'est interdit par les religions

    L'aide active pour mourir c'est la demande de personnalités fortes, qui ont géré activement leur vie, et ont su convaincre leurs plus proches de respecter leur choix, qui ne se soucient pas des interdits religieux.

  • AVEC LA SÉDATION CONTINUE, ON LAISSE EN THÉORIE LA MORT DÉCIDER DE SON HEURE... on ne sait pas d'avance quand elle va arriver, à quelques jours près.

Nos vies sont déjà toutes ou presque prolongées par la Médecine artificiellement. La vie n'étant plus « naturelle », la mort non plus, elle est d'ailleurs définie par la mort cérébrale et non plus l'arrêt du cœur, pour permettre les greffes d'organes.

IL SERAIT SOUHAITABLE QUE :

LES CITOYENS, demain patients du système de santé, PUISSENT DÉCIDER PAR AVANCE

QUELLE FAÇON DE MOURIR ILS PRÉFÈRENT DANS LA FIN DE LEUR VIE

Les conditions d'accès à une aide médicale doivent être les mêmes :

  • lorsque la mort est inévitable dans un délai « moyen » ? ou plus long... selon les maladies ?

  • et que les souffrances morales et physiques ne peuvent plus être soulagées : survivre devient intenable.. ;

1) ne rien faire ou presque (arrêt de toute aide pour prolonger la vie et anti douleurs si nécessaire)

2) demander une aide à mourir passive : sédation continue jusqu'au décès... mais

qui ne dure pas plus de 3 jours!  avec hydratation minimum (pitié pour tous ! )

3) demander une aide à mourir active en quelques minutes, programmée par avance avec un médecin et ses proches.

- pour pouvoir communiquer avec ses proches jusqu'au bout.

- pour éviter à nos proches le spectacle d'un coma de plusieurs jours


 


 

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