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www.jacqueline.salenson.fr

fin de vie : droit à la mort volontaire accompagnée par un médecin pour que les lois permettent enfin aux médecins de RESPECTER les volontés de tous les citoyens quant à leur vie, leur santé, leur mort, exprimées dans leurs DIRECTIVES ANTICIPEES avec leur PERSONNE DE CONFIANCE nommée par écrit, Y COMPRIS en cas de DEMANDE D'IVV = interruption volontaire de vie , lorsque la mort s'annonce

fin de vie et lois : un article de plus mal documenté (le Point) : poncifs et erreurs volontaires des opposants repris !

https://www.lepoint.fr/sante/aide-active-a-mourir-suicide-assiste-ou-euthanasie-active-01-08-2023-2530246_40.php

Ma réponse à cet article qui reprend tous les poncifs habituels et les erreurs volontaires des opposants:

OUVERTURE D'UNE AIDE ACTIVE À MOURIR EN FRANCE. Sous quelles conditions ?

Le projet gouvernemental se précise et reste très timoré, excluant de nombreux candidats :

  • ni jeunes même en accord avec leurs parents, tant pis s'ils souffrent le martyre...

  • ni malades mentaux même pour ceux qui en souffrent depuis 20 ans sans qu'on puisse améliorer leur état,

  • ni personnes n'ayant pas de maladies mortelles selon les critères actuels de notre médecine, même si elles souffrent de mille maux divers de façon incurable....et insupportable...

  • mort naturelle envisagée à moyen terme (6 / 12 mois)

La suite sera donnée par le Parlement et le Sénat après sans doute de longs débats et amendements :

Toute loi est votée à 50% plus une voix. La grande majorité des citoyens veut cette nouvelle loi et ce nouveau droit. Donc elle devrait passer !

Les points de vue opposés sont inconciliables puisque

  • pour les uns (minoritaires) liés à des croyances dogmatiques très imprégnées de religiosité

  • pour les autres liés aux idées humanistes de liberté, égalité, solidarité, laïcité = respect de l'Autre ....

Empathie nécessaire en Médecine pour comprendre l'Autre, le malade en voie de mourir... ,

non enseignée...trop souvent absente... : il faudra y remédier !

Le premier devoir du médecin :

soulager les souffrances du mieux possibles (ce qu'on appelle soin palliatif)

jusqu'à accélérer le processus de mort si le malade le demande instamment (mort délivrance) .

Accélérer le passage de la vie à la mort, à cause du mauvais état de santé

ce n'est ni « donner la mort » ni la « provoquer », c'est juste L'ACCOMPAGNER...

LA MORT EST DUE AU MAUVAIS ÉTAT DE SANTÉ, incurable : ni au médecin ni au patient.

Cette accélération peut se faire dès lors que c'est le patient qui le veut :

  • avec les sédations dites terminales – déjà autorisées : elles doivent être assez rapides -1 à 3 jours maximum- et possibles sans attendre les derniers jours d'agonie, loi à réviser !

  • avec une aide active pour mourir (mort presque instantanée, programmée avec ses proches, nouvelle loi ), nouveau droit des malades à créer

Le projet gouvernemental :

Juste un premier pas décisif quand même vers la reconnaissance du fait que

c'est au patient de décider de sa vie (sa mort en fait partie) et pas au médecin :

Le droit de refuser les prolongations de vie procurées par la médecine ne devrait pas s'arrêter au seuil de la mort : et pourtant pour la loi actuelle, c'est le cas... ! Avant d'être trop malade, trop près de la mort, on a le droit de refuser traitements, investigations, opérations, soins proposés par la Médecine... Mais toute personne en fin de vie est infantilisée et considérée comme incapable de savoir ce qui est bon pour elle même ! On la déclare trop facilement vulnérable et on veut l'empêcher de mourir trop vite ... (qui décide que c'est trop rapide ? Le médecin... )

Les seules personnes « vulnérables » pour la loi sont les mineurs :

  • jeunes de moins de 18 ans (sous l'autorité des parents)

  • adultes sous tutelle ou curatelle qui gardent quand même certains droits en Médecine, variables selon les cas... (tout dépend de leur état de conscience... )

De nombreux « mourants » ont encore toute leur conscience et les facultés de décider de leur choix de fin de vie.

Ils ont pu de surcroît y réfléchir bien avant et écrire leurs directives anticipées, nommer « leur » personne de confiance pour les soutenir dans leurs volontés quant à la façon de terminer leur vie.

LE PROJET DE LA NOUVELLE LOI : pourquoi ces oppositions ?

Perte du dernier bastion de la médecine patriarcale : cela ne peut que déplaire à tous ces médecins imbus de leur science et de leur pouvoir, qui protestent, malgré la certitude d'une clause de conscience qui leur permettra de ne pas participer à l'aide active à mourir s'ils ne le veulent pas !

Soignants et pharmaciens y perdraient beaucoup ! On comprend les oppositions !

Les prolongations de vie leur donnent travail et argent... on n'aime pas en parler...

l'argent est un sujet tabou en France, tabou bien pire que la mort...

l'or gris existe bien pourtant !

Séparer le suicide assisté de l'euthanasie est artificiel : ils sont si peu différents que le terme « euthanasie «  de la loi belge recouvre les deux situations : que le malade fasse le geste seul.e (s'il le peut) ou que le geste soit fait par le médecin

RAPPEL :

Aucune obligation évidemment pour les malades de faire une telle demande

Aucune obligation pour un médecin de participer à l'aide active - ou passive- à mourir :

clause de conscience !

Les expressions « donner la mort » ou « provoquer la mort » sont seulement des façons de montrer l'opposition systémique de certains,

en assimilant l'aide à mourir à l'assassinat qu'elle n'est pas !

Quel est le parcours à suivre dans les deux cas :

  1. le malade demande une aide à mourir. Il en discute avec ses médecins, on lui conseille de faire participer ses proches. La demande doit être réitérée après un laps de temps variable fixé par la loi (une semaine minimum)

  2. deux médecins vérifient l'éligibilité du malade à cette aide (souffrances incurables, mort naturelle assez proche... ),

  3. le médecin qui va aider fait l'ordonnance du produit létal qu'il va ensuite se procurer. C'est de SA responsabilité ! Il sait très bien que ce produit va faire mourir le patient .

  4. Que le produit soit avalé par le mourant ou injecté par le médecin ne change pas grand chose : la mort du malade est due à sa ou ses maladies ou handicaps  et en aucun cas au médecin (pas plus qu'au malade)

 

 

 

 

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